MON TOP 10 – SÉRIES 2024

BILAN : Après presque deux années de creux cinématographiques, dont une marquée par de longues grèves hollywoodienne, 2024 marque la réconciliation de l’offre et de la demande. Dans une guerre du streaming où chacun veut sa part, Netflix, Amazon ou Disney tire la couette chacun de son côté. Avec les nouveaux venus : Paramount + et Max (en France), la surcharge se fait sentir.

Pourtant, de manière plus discrète et pas toujours avec le succès escompté, Apple parvient toujours à surprendre grâce à des productions (en grande majorité) de qualités. À l’instar de FX qui a frappé un grand coup cette année. (Inédite chez nous (et distribué en décalé sur Disney+))


Numéro 1 : SHŌGUN

Véritable ovni télévisuel et remake d’une série apprécié des années 80, SHŌGUN s’est rapidement imposé comme un mastodonte durant sa diffusion. Cette série FX a souvent été comparée à la culte Game of Thrones pour ses jeux de pouvoirs et sa violence nette. Elle a raflé, par la même occasion, pas moins de 18 récompenses aux derniers Emmy’s Award. En réalité, c’est sa rigueur et son audace qui lui ont valut ce succès puisque cette production américaine se compose à 80 % d’interprètes et de dialogues en japonais et se révèle comme une pleine incursion dans le Japon féodal.

De plus, elle évite le point de vue du sauveur blanc et contrecarre régulièrement les attentes dues à son genre. (La preuve avec son final audacieux et fantasmé). Au bout du compte, le succès fut tel que cette série limitée a été renouvelé, mais à l’avantage de se poser comme un futur show anthologique. Affaire à suivre…

MA NOTE : 17/20 / MA CRITIQUE : ICI


Numéro 2 : HOUSE OF THE DRAGON – saison 2

Contre toute attente, ce retour à Westeros ne figure pas tout en haut du podium et la raison est purement symbolique. (surtout quand sa note s’avère identique au numéro 1). Mon choix s’explique pour deux raisons : non seulement cette seconde aventure demeure une légère déception (compte tenu de sa tempérance et d’un final décevant et avorté), mais en plus, son concurrent sur FX s’est révélé comme l’outsider de l’année.

Pour autant, HOUSE OF THE DRAGON saison 2 demeure un petit bijou. De narration, de climax, de richesses fantastiques ou de poésie mélancolique. De ses manigances politiques, ses nombreux protagonistes jusqu’à un sens épique (bien que restreint), HotD à encore prouvée qu’elle reste un spin-off à la vision unique. Par contre, plus d’excuses pour la suite (en espérant qu’une nouvelle grève ne vienne pas entacher sa production), le carnage et la guerre tant attendue devront mettre le monde à feu et à sang.

MA NOTE : 17/20 / MA CRITIQUE : ICI


Numéro 3 : THE PENGUIN

Médaille de bronze pour ce spin-off casse-gueule du formidable film de Matt Reeves : THE BATMAN. En se focalisant sur un anti-héros détestable et bien connu – The Penguin – cette série limitée converti en production HBO emprunte autant au film de gangster qu’au classique télévisuel The Sopranos. Colin Farrell reste méconnaissable et révèle une partition nuancé et délectable. Mieux encore, la série parvient à dresser le portrait haut en couleur d’un second personnage fort et féminin, endiablé par la prestation de Cristin Milioti. Une très belle surprise applaudie par la critique.

MA NOTE : 16.5/20 / MA CRITIQUE : ICI


Numéro 4 : DISCLAIMER

Par la seule présence d’Alfonso Cuarón à la réalisation et à l’écriture de tous ses épisodes, cette série limitée, produite par Apple TV+, est un événement. Le résultat est plutôt surprenant, mélange les tons, les talents d’interprétations (Cate Blanchett plus gracieuse que jamais) et surprend dans sa direction narrative. Une formidable adaptation de best-seller à la plastique de rêve et qui questionne le spectateur sur sa vision préconçue d’une situation. Un beau coup de cœur.

MA NOTE : 16.5/20 / MA CRITIQUE : ICI


Numéro 5 : PRESUMED INNOCENT

Autre production de luxe signé Apple TV+, ce remake d’un petit classique des années 90 en version sériel s’absout de sa misogynie pour taper là ou ça fait mal. Brillamment interprété, rythmé, réalisé, PRESUMED INNOCENT renoue avec les shows à suspense par une efficacité redoutable. Non sans ambiguïté et grâce au talent de scénariste de David E. Kelley (notamment pour sa partie judiciaire) le show nous garde en haleine toute la saison.

Si la fin demeure ouverte, mais semble conclure son histoire, le show a finalement été renouvelé. Heureusement, et après coup, cette suite devrait adopter le format anthologique et ne pas éclabousser la cohérence de ce récit.

MA NOTE : 16/20 / MA CRITIQUE : ICI


Numéro 6 : INDUSTRY – saison 3

Curieux phénomène que cette production british made in HBO. Après deux premières saisons inégales et pas toujours passionnantes, INDUSTRY saison 3 semble avoir trouvé la formule idéale pour convaincre. Dynamique, réaliste, sarcastique et parfaitement interprétés, le show s’inscrit dès à présent dans la lignée du géant SUCCESSION. Après un final captivant, sa quatrième saison pourrait se révéler surprenante.

MA NOTE : 16/20 / MA CRITIQUE : ICI


Numéro 7 : RIPLEY

Parmi un large catalogue trop souvent merdique, Netflix parvient toujours à délivrer une petite pépite. Cette année n’y fait pas exception avec ce remake autour du personnage du versatile Ripley, escroc charmeur intemporel. C’est l’acteur irlandais de talent Andrew Scott qui lui prête ses traits, pour un résultat bien plus ambigu que par le passé. Tandis que le formidable réalisateur et scénariste Steven Zaillian se charge de son adaptation. En résulte un vibrant hommage aux films noirs d’antan, qui malgré quelques longueurs, fait mouche sous son noir et blanc crépusculaire.

MA NOTE : 16/20 / MA CRITIQUE : ICI


Numéro 8 : PACHINKO – saison 2

Parmi les innombrables K-Dramas qui polluent la vraie qualité du cinéma coréen, PACHINKO s’inscrit comme une parenthèse enchantée. Et poétique. Loin du genre du thriller qui a fait sa réputation, ce récit dramatique et historique épate encore par sa maîtrise. Une deuxième saison qui navigue sur le temps et s’inscrit dans une continuité parfaite de la première. Espérons une troisième (et ultime ?) saison tout aussi réussie pour boucler son histoire passionnante.

MA NOTE : 16/20 / MA CRITIQUE : ICI


Numéro 9 : DARK MATTER – saison 1

Grosse année pour le catalogue Apple TV+, qui s’est affirmé par la production de show en tous genres et des suites solides. DARK MATTER n’y fait pas exception dans le genre de la Science-fiction, avec une première saison très solide et addictive. Une proposition du multivers qui ringardise par la même occasion les dernières productions Marvel dans son thème abordé. Une suite est en chantier.

MA NOTE : 15.5/20 / MA CRITIQUE : ICI


Numéro 10 : SLOW HORSES – saison 4

Et déjà de 4 pour la série policière d’espionnage la plus cool de ces dernières années. Mené tambour battant par un Gary Oldman tout simplement brillant, mais également un casting secondaire (britannique) réjouissant. SLOW HORSES n’est pas passée loin de la maîtrise totale de son art. Un autre gage de qualité signé Apple, dont les aventures sont devenues indispensables sur petit écran.

MA NOTE : 15.5/20 / MA CRITIQUE : ICI


Le classement pourrait très légèrement évoluer selon la qualité des derniers épisodes de SILO, saison 2.

Les oubliés du TOP (les bons)

  • SILO, saison 2 : À ce jour, toujours en cours de diffusion, cette saison 2 n’a pas l’intensité de la première et tempère bien plus, mais à le mérite de toujours se montrer addictive et passionnante. On peut également saluer le magnétisme de Rebecca Ferguson.
  • SQUID GAME, saison 2 : 3 ans après son carton planétaire sur Netflix, ce jeu de massacre coréen revient dans une seconde aventure (de 7 épisodes) fatalement jouissive. Une longue attente pour une demi saison (ou le début de la fin), même si celle-ci fait mouche. Quand la démocratie est un jeu mortel.
  • LIONESS, saison 2 : Les productions de Taylor Sheridan ont beau se succéder sur Paramount +, forcé de constater que cette suite s’avère aussi musclée qu’efficace.
  • FROM, saison 3 : Véritable outsider dans le genre de l’épouvante-horreur, cette saison semble être celle de la reconnaissance pour From, qui allie plus habilement mystères et horreur, tout en promettant plus de rigueur pour la suite.
  • ARCANE : League of Legends, saison 2 : Après une production longue et coûteuse, la suite du phénomène d’animation revient pour une seconde et dernière saison explosive. Un final un peu prématuré et expédié, mais visuellement éblouissant.
  • FALLOUT, saison 1 : C’est le pari gagnant d’Amazon cette année. L’adaptation d’une célèbre licence de jeux vidéo sur le petit écran, dont l’univers post-apocalyptique a largement conquis les foules. Malgré ses quelques défauts.

Les oubliés du TOP (les déceptions)

  • DUNE : Prophecy, saison 1 : Résultat en demi-teinte sur Max cette année. Après Night Country en janvier, la chaîne au catalogue HBO conclut son année par son spin-off du mastodonte S.F. : DUNE. Hélas, contrairement à The Penguin qui a su tirer son épingle du jeu, la mise en chantier du show s’est révélée plus laborieuse. Le résultat le démontre régulièrement malgré son potentiel. Récemment renouvelée, sa suite pourrait corriger le tir toutefois.
  • Les Anneaux de Pouvoir, saison 2 : La célèbre saga du Seigneur des Anneaux revient sur petit écran dans une suite plus sombre, mais toujours gorgé de lacunes malgré son budget pharamineux. La preuve avec sa grande bataille tant espérée qui manque cruellement d’intensité et des intrigues secondaires souvent ronronnantes.
  • THE BOYS, saison 4 : L’avant-dernière saison d’un des mastodontes d’Amazon multiplie les promesses de gore et d’irrévérence, mais est finalement devenue la satire qu’elle à longtemps critiqué.
  • Star Wars : THE ACOLYTE : Premier véritable préquel du célèbre univers de Science-fiction, l’ambitieuse série a été victime d’une vague anti-woke qui lui a valu (officieusement) son annulation précoce. En réalité, hormis quelques prouesses aux sabres lasers cette production Disney n’était simplement pas à la hauteur de son potentiel.
  • Le Problème à 3 corps, saison 1 : Les dorénavant célèbres créateurs de Game of Thrones reviennent aux affaires (sur Netflix) dans un nouveau projet (S.F. cette fois) ambitieux, mais bien plus imparfaits que leurs sagas épique. Heureusement, une saison 2 est prévue et se montrera peut-être plus marquante.
  • TRUE DETECTIVE : Night Country, saison 4 : Un retour anthologique tant attendu qui change de direction, mais promettait une atmosphère glaciale à souhait. Au final, une œuvre policière globalement réussie, mais gorgée de défauts malgré son format resserré. Un rendez-vous manqué qui aura droit à une continuité tout de même.

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