THE MANDALORIAN – saison 3

Un mando dans les étoiles de Disney

EN DEUX MOTS : Le chasseur de prime (Pedro Pascal) le plus cool de l’univers STAR WARS revient enfin sur le petit écran pour une aventure solo. Au côté de l’inimitable mini Jedi Grogu.

Car s’il aura fallu attendre considérablement plus longtemps entre la saison 2 et celle-ci (contrairement à la précédente et son écart d’un an) les retrouvailles du Mandalorian et de la petite bête ont déjà eu lieu l’année dernière. Avec l’exécrable série Boba Fett. Qui n’avait d’intérêt d’être suivi que pour la continuité de l’aventure du Mandalorian en fin de saison.

Pour ce retour tant attendu par ses nombreux fans, la série ne déroge pas à la production Disney typique. Effets spéciaux vertigineux, grosse dose d’aventures, petites créatures toutes mignonnes, intrigue grand public… Le tout sous l’écriture de Jon Favreau.

PLEIN LES MIRETTES, RIEN DANS LA TÊTE

L’aventure Mandalorienne débute sous des auspices musclés bien que peu inspirés face à une terrible créature. L’arrivée tonitruante du duo à pour but de présenter les motivations du protecteur masqué au sein de son ordre. Malgré son absence des écrans, la voix du génial Pedro Pascal résonne autour de cet homme devenu le papa le plus sexy d’internet. Un titre qui lui va évidemment à ravir ici, notamment depuis le mastodonte The Last of Us.

Ses 8 nouveaux chapitres révèlent tout de même quelques surprises. Avec notamment une courte saison (toujours) divisée en 3 parties.

La première s’attèle à réhabiliter l’honneur de Din-Djarin en retournant sur Mandalore. Chose qu’elle fait lors du deuxième épisode (Ch. 17  »The Mines of Mandalore ») avec une très bonne dose d’action old school. Entre son bestiaire inédit qui allie allure vintage et effets spéciaux de taille, la grandeur de ses décors et l’utilisation de Grogu et Bo-Katan (Katee Sackhoff), le show dévoile la formule idéale. D’autant qu’elle ne manque pas de batailles spatiales avant et après, et place dans l’intrigue de façon récurrente la charismatique Mandalorienne.

Le chapitre suivant ‘‘The Convert’‘ déconcerte autant qu’il divise avec l’implication d’un autre second rôle qui prend une place prépondérante durant l’épisode. Outre les visages familiers et sympathiques du vétéran Carl Weathers et la farfelue Amy Sedaris, l’intrigue met sur le devant de la scène le personnage interprété par Omid Abtahi. Dans la peau de ce docteur déchus de l’Empire.

C’est surtout l’occasion pour l’intrigue d’approfondir considérablement sa mythologie avec cette vision de Coruscant au fondement du Nouvel Ordre. Certes la série n’a pas la finesse dramatique de ANDOR, mais elle prend le risque de s’éloigner de sa zone de confort lors de son long épisode. Chose qu’elle fait avec une direction artistique toujours très impressionnante visuellement.

LES MANDALORIENS RACCROCHE LES WAGONS

La suite de cette troisième saison ne manque pas de rythme, mais bel et bien d’un brin d’ambition. De retour dans un format court de 30 à 40 minutes par épisode le mid-season peine à dévoiler une solide ligne directive à THE MANDALORIAN 3. On peut toutefois se consoler de l’utilisation des nombreux Mandaloriens aux côtés de notre trio et d’une pyrotechnie de taille. La série garde sa force d’aventure à contrario d’une narration sans nuances. Même si elle multiplie les clins d’œil et les ponts narratifs envers les différentes trilogies.

Durant ses derniers épisodes, la série oscille encore entre forces et faiblesses. Et ceux dès le chapitre 22 « Guns for Hire » dans un style cop show extravagant. Un épisode qui ne manque pas de guests (l’opulent Jack Black, le déluré Christopher Lloyd et la chanteuse Lizzo) mais bel et bien d’intérêt. Sous la direction de Bryce Dallas Howard, THE MANDALORIAN prouve encore ses errances narratives via un univers de science-fiction qui frise parfois le nanar. Un aspect notamment découvert durant sa dernière trilogie, souvent oubliable.

Cependant à la fin de la saison, notamment avec le retour de l’antagoniste majeur de la série : Moff Gideon (Giancarlo Esposito), la série s’intensifie enfin. Dans une ligne directive bien plus épique. Très tardivement certes, mais ce faisant, elle fait cette fois, pleinement le lien avec la dernière trilogie décriée. Le spectacle est clairement au rendez-vous même si une fois encore le scénario demeure cheap et attendu au possible.

THE MANDALORIAN 3 s’avère finalement une aventure nuancée. Un spectacle retentissant dans une coquille (presque) vide. Sa force esthétique et son format peu gourmand suffisent néanmoins à en faire un divertissement conséquent. D’autant que ses architectes (Jon Favreau & Dave Filoni) ont une réelle volonté de raccrocher les wagons avec son vaste univers. Plus de positifs que de négatifs donc.


CONCLUSION

Les + :

  • L’alchimie d’un duo toujours attendrissant
  • Enfin une récurrente au côté du Mandalorian
  • Une bonne dose d’aventures
  • Des effets spéciaux de haute volée
  • Les références cohérente à sa dernière trilogie

Les – :

  • Un format et un intérêt parfois décousus
  • Sa faible ligne directive épique, ou trop tardive
  • Une narration et un univers parfois nanardesque

MA NOTE : 14.5/20

CRÉATEUR : Jon Favreau

AVEC : Pedro Pascal & Katee Sackhoff, mais aussi : Carl Weathers, Emily Swallow, Amy Sedaris, Katy M. O’Brian, Omid Abtahi,

Paul Sun-Hyung Lee, Simon Kassianides, Lizzo, Tait Fletcher, avec Jack Black, Christopher Llyod, et Giancarlo Esposito (…)

ÉPISODES : 8 / Durée : 42mn / DIFFUSION : 2023

GENRE : Aventure, Action, Science-fiction / CHAÎNE : Disney +

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