REBEL MOON – Partie 2 : L’entailleuse

EN DEUX MOTS : 4 mois après une première partie assez nanardesque, REBEL MOON s’achève enfin avec L’entailleuse. Entre temps, le « fameux » director cut’s (plein de sang et de sexe) que Zack Snyder nous a promis n’est toujours pas visible sur la plateforme. Cette suite s’annonce donc, ni plus, ni moins, comme un défouloir explosif, crépusculaire et avant tout décérébré. Car oui, depuis, la hype d’un nouveau Star Wars s’est farouchement dissipé.

Kora et son groupe de guerriers sont prêts à tout sacrifier pour se battre aux côtés du peuple de Veldt. Ils sont déterminés à défendre courageusement un village autrefois paisible, nouvelle patrie de ceux qui ont perdu les leurs dans la lutte contre le Monde-Mère. À la veille de la bataille, les guerriers se confrontent à la vérité de leur propre passé, chacun révélant les raisons de son ralliement à la cause. Alors que la force d’un royaume entier s’abat sur une rébellion émergente, des liens indestructibles se forgent, des héros sont révélés et des légendes naissent.

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Avec 2 heures au compteur, cette seconde partie « L’entailleuse » semble mal parti pour combler les trous scénaristiques du premier film. Aujourd’hui, le montage s’avère curieusement plus indigeste que le précédent et caractérise à peu près aussi bien ses protagonistes. C’est-à-dire : mal.

Dans tous les cas, la question était de savoir si ce second film avait, au minimum, le luxe de réellement divertir ? Ou au contraire, malgré son goût prononcé pour la pyrotechnie et les effets de style cher à Snyder, REBEL MOON 2 n’enfonce-t-il pas le clou d’un cercueil que le réalisateur s’est taillé sur mesure ? Sans surprise, oui. Mais plus encore, il dévoile un film creux, une suite vide de sens, vide de contenu.

REBEL MOON : Partie 1 nous avait laissé là, sur un film indigeste, qui marcher à deux vitesses, mais jamais la bonne au bon moment. Ainsi, après 4 mois d’absence, (hormis pour ceux qui ont revisionné le film pour se faire du mal) l’odyssée spatiale nous laissait un souvenir diffus, avec, au moins, la promesse d’un affrontement d’envergure. David contre Goliath. Les opprimés contre les oppresseurs. Sauf qu’aujourd’hui, Snyder conclut son épopée galactique avec cela, mais cela uniquement…

UNE ENTAILLEUSE QUI TAILLE DANS LE GRAS. OÙ EST-CE LE VIDE ?

Ma critique sera brève. Concise, amère, ou bien même anecdotique, vu mon ressenti après le visionnage de cette seconde partie. Ses lignes n’ont failli jamais voir le jour (ce qui pourrait être un soulagement pour certains). Toujours est-il que Zack Snyder demeure un artisan important de ces vingt dernières années et qu’il avait tout à prouver pour son retour sur la plateforme de streaming. Hélas, il n’y a pas grand-chose à voir après 1h52 (une fois le générique de fin lancé).

Ni une, ni deux, après un récap bref, le réalisateur nous plonge dans les préparations de la guerre pour les troupes de Kora (Sofia Boutella), notre héroïne. Parallèlement, les antagonistes ressuscitent bel et bien le tout tendu Noble (Ed Skrein) bien décidé à se venger. S’ensuit le calme avant la tempête. Dans une démonstration de guimauve et d’échanges assez niais, le réalisateur s’entiche de ses héros à coup d’éternels ralentis. Une démonstration nécessaire, mais sans nuances et sans éclats comme le prouvent ses scènes de flash-back pourtant fondamentales, mais vite expédiés.

Le plus frustrant de tout ça réside dans son montage qui fera ensuite totalement abstraction de son intrigue politique. En se focalisant uniquement sur l’action. Aucun réel éclaircissement sur son univers fantasmé, cette deuxième partie se révèle être une coquille vide. Il y a un parallèle pour le coup ahurissant sur le reste du film, qui, sur plus d’une heure, déroule son action. Inlassablement.

Ce parallèle, c’est celui du mouvement de ses héros, et dans leurs actions concrètes durant la défense du village. Pour la plupart, il est quasi statique, très limité, voire inexistant. La guerrière jouée par l’actrice coréenne Doona Bae en est, peut-être, l’exemple le plus flagrant dans son utilisation. C’est un constat navrant, mais qui résume parfaitement le film.

CONCLUSION

Cette suite enterre toutes les embauches de bonnes idées du premier film. Hélas. Alors voilà, je ne m’attarderai même pas sur le rendu et les différents aspects techniques de celui-ci puisqu’ils sont similaires au précédent. Ici, seul compte sa dimension épique et son héroïsme, car il s’agit de la seule réelle prétention de cette fable S.F. Hélas, une fois encore, le film échoue dans toutes les dimensions de divertissement.

Malgré sa ribambelle de pyrotechnie, d’échanges de tirs ou de chorégraphies d’action, REBEL MOON 2 s’écrase. Ne laissant rien au passage, juste le néant. À présent, y aura-t-il une suite à cela ? Difficile à dire. Le film, malgré des critiques unanimes concernant sa « faible qualité », se classe parmi les plus vus de la plateforme. À ce stade, le mieux serait de se désabonner de Netflix, tout simplement.


Les + :

  • ?

Les – :

  • L’ensemble de cette coquille vide et bruyante.

MA NOTE : ?/20

Les crédits

RÉALISATION : Zack Snyder / SCÉNARIO : Shay Hatten, Kurt Johnstad et Zack Snyder

AVEC : Sofia Boutella, Djimon Hounsou, Ed Skrein, Michiel Huisman, Doona Bae, Staz Nair, E. Duffy, et la voix de Anthony Hopkins,

mais aussi : Fra Fee, Ray Fisher, Cleopatra Coleman, Stuart Martin, Ingvar E. Sigurðsson, Alfonso Herrera, Charlotte Maggi, Sky Yang (…)

SORTIE : 19 Avril 2024 / DURÉE : 2h02

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