L’Étrange Histoire de BENJAMIN BUTTON (The Curious Case of Benjamin Button)

AVIS & ANALYSE : 1 an et demi seulement après ZODIAC, le réalisateur David Fincher revient au cinéma avec un film inattendu. THE CURIOUS CASE OF BENJAMIN BUTTON est en effet la première (et la seule à ce jour) incursion fantastique dans la filmographie du réalisateur. Mais au-delà de cet attrait de genre, le film est avant tout un drame historique couplé d’une romance intemporel.

« Curieux destin que le mien… » Ainsi commence l’étrange histoire de Benjamin Button, cet homme qui naquit à 80 ans et vécut sa vie à l’envers, sans pouvoir arrêter le cours du temps. Situé à La Nouvelle-Orléans et adapté d’une nouvelle de F. Scott Fitzgerald, le film suit ses tribulations de 1918 à nos jours. L’étrange histoire de Benjamin Button : l’histoire d’un homme hors du commun. Ses rencontres et ses découvertes, ses amours, ses joies et ses drames. Et ce qui survivra toujours à l’emprise du temps…

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BENJAMIN BUTTON (pour faire court) est également un film de longue haleine. Un quasi-film hybride, qui a vu le jour bien des années après l’acquisition de ses droits. Et c’est finalement en 2004 que Fincher se retrouve en négociation pour le réaliser. Trois ans plus tard, sous un budget colossal de 150 millions de dollars, le tournage débute dans un Nouvelle-Orléans post Katrina. Pour 150 jours. Un budget qui s’explique notamment par des effets spéciaux très couteux, leurs complexités, et la longueur des prises de vues.

Ce qui a fatalement freiné la production du film pendant 40 ans est bien évidemment sa technologie. Une technologie de pointe qui s’appuie sur des maquillages spéciaux, mais surtout un système caméra dernière crie (nommée Contour) qui permet un travail en 3D révolutionnaire. David Fincher s’avère à ce stade l’homme de la situation.

Il collabore ici pour la troisième fois avec Brad Pitt. Pour sa prestation hors du commun, et pour un résultat méconnaissable dans la première partie du film, l’acteur subit alors cinq heures de maquillages par jour. À ses côtés, la sublime Cate Blanchett interprète Daisy, celle qui fera chavirer son cœur. Et finira par révéler sa curieuse histoire.

« Pour eux, la vie n’a pas le même sens »

Intitulé de l’affiche française

THE TREE OF LIFE

Je ne tournerais pas autour du pot : BENJAMIN BUTTON est le film qui m’a fait le plus chavirer à travers les années. Dans ses lignes, j’espère vous convaincre du pourquoi et du comment. L’émérite scénariste Eric Roth signe le script, sous une idée co-écrite au côté de Robin Swicord. Il ne fallait pas moins de deux âmes d’un âge avancé pour adapter cette nouvelle d’époque. Un regard masculin et féminin pour une histoire unique en son genre qui s’inspire déjà d’une pensée de Mark Twain :

« La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans ».

Mark Twain

Curieusement BENJAMIN BUTTON est une réponse miroir à l’austérité et au réalisme de son très récent et précédent film ZODIAC. En choisissant de s’éloigner du postulat de la fable Fantastique, David Fincher renoue avec l’authenticité historique. Décors, costumes, architectures, son soin du détail Fincherien s’avère saisissant. Sauf que contrairement à ZODIAC, son film demeure d’autant plus traversé par le temps. Mais aussi par une douce poésie.

Cette poésie, cette ode à la vie traverse les générations. La preuve, avec ses thèmes familiers (l’amour, la mort, le bonheur, ou le deuil) l’histoire de Benjamin Button est au cœur de toute vie. J’avais 18 ans à l’époque, et ce film m’a profondément bouleversé. Et encore aujourd’hui, presque 15 ans après, l’émotion afflue tout de son long. Ce film m’a nourri, accompagné au fil du temps, à l’image même de son récit qui défile à travers les âges. 

« David (Fincher) et moi voulions que cette histoire puisse être notre histoire à tous – rien de plus qu’une vie d’homme. Ce qui affecte ce personnage hors du commun concerne en définitive chaque être humain » 

Le scénariste Eric Roth

L’introduction nous plonge aux côtés d’une vieille dame interprétée par une Cate Blanchett absolument méconnaissable. Tandis que le temps se dégrade à l’extérieur de l’hôpital, une fille (Julia Ormond) tente d’accompagner sa mère à la fin de sa vie. Ses scènes vont alors ponctuer le film.

NAÎTRE VIEUX

Avant le récit sur la vie de Benjamin, Daisy conte l’histoire de Mr. Gâteau (Elias Koteas). Cet horloger endeuillé qui en 1918 dévoila une grande horloge dans la gare de la Nouvelle-Orléans. Une horloge unique qui tournait dans le mauvais sens, dans l’espoir de faire revenir les fils disparus à la guerre.

Je l’ai conçue ainsi en espérant que les soldats morts au combat puissent rentrer chez eux. (…) Qu’ils puissent vivre leur vie, longue et fructueuse. Peut-être que mon propre fils pourrait revenir.

En seulement quelques minutes, David Fincher saisit l’intensité et la beauté de son histoire dans une introduction au parallèle fantastique et émotionnel qui donne un sens au destin tragique de notre héros, naît peu de temps après. La voie de Daisy, puis de Caroline, sa fille, passe alors à celle de Benjamin, qui, par le biais d’un recueil, raconte ses souvenirs. La belle et rugueuse voix-off de Brad Pitt nous accompagne alors tout au long de cette fable historique.

Voici mon testament. Je ne possède pas grand-chose, j’ai peu de biens et d’argent. Je meurs comme je suis né, seul et pauvre. Je n’ai que mon histoire, et je l’écris tant que j’arrive à m’en souvenir. Je m’appelle Benjamin. Benjamin Button. Et je suis né dans des circonstances très inhabituelles.

Les premières paroles du recueil de Benjamin Button

« On ne sait jamais ce que la vie vous réserve »

Quennie, la mère adoptive de Benjamin

La première heure du film, qui est aussi sa première partie, se révèle aussi douce que dense. Douce car l’histoire nous ait racontées en douceur et simplicité, mais non sans humour. Le contexte unique de l’histoire contribue à cette réussite. Benjamin, abandonné à sa naissance, se retrouve adopté par une femme de couleur (Taraji P. Henson, exceptionnelle) qui vît et travail dans une maison de retraite. La jeunesse de cet homme enfant défile à travers le temps, l’apprentissage et les rencontres.

J’ai beau essayer de m’en souvenir, mais son nom m’échappe. (…) Ce sont parfois le gens dont on se souvient le moins qui nous marquent le plus. (…) Elle m’avait appris à jouer du piano. Elle m’avait aussi appris combien quelqu’un peut vous manquer.

Benjamin à propos d’une pensionnaire

Malgré son ambiance chaleureuse qui s’accorde aux chaudes couleurs de la Louisiane, le film est traversé par la mélancolie. La mélancolie d’une vie régit par la solitude. Si Benjamin grandit avec l’amour d’une mère, sa vie côtoie la mort au quotidien par le biais des pensionnaires proche du trépas. Durant cette première heure, le metteur en scène parvient à faire briller certains visages en seulement quelques scènes. La magie du cinéma et d’une narration parfaitement condensé. Puis un jour Benjamin rencontre Daisy.

LOIN DES YEUX, LOIN DU CŒUR

Sous les traits d’une Elle Fanning enfant, puis ceux adolescente de Madison Beaty, la jeune Daisy se révèle être la seule réelle amie du garçon. Une amitié unique et jamais malsaine, qui grandit puis se bonifie au fil des années. Dans tout ça, Brad Pitt impressionne par sa prestation et la caractérisation de son personnage. Sa condition si particulière apporte une belle fragilité et une certaine curiosité à son personnage. Sa première partie se conclut par son départ de la maison après rencontres, amitiés et deuil.

J’étais allé dans un bordel. J’avais bu mon premier verre d’alcool. J’avais fait mes adieux à un ami, j’en avais enterré une autre. En 1936, alors que j’allais avoir 18 ans, je fis mes bagages et je partis. Je savais que je ne reverrais pas la plupart d’entre eux.

Benjamin

Par le biais d’une correspondance écrite le dorénavant jeune homme prend la mer. Dans une nouvelle reconstruction historique le film de Fincher demeure bluffant. Ce qui suivra n’en demeure pas moins bouleversant et mélange romance et drame historique. L’acteur dévoile une nouvelle partition hypnotique dans son voyage glacial en Russie, tandis qu’on découvre parallèlement la belle Daisy à ses prémisses de danseuse.

Parmi la large palette de second rôle à qui Brad Pitt donne la réplique, certains ne lui sont pas étranger. Si un peu plus tard celui-ci fera à nouveau face à Jason Flemyng, qui interprète son père, avant ça, le marin fera la rencontre avec la quelconque mais raffinée Elizabeth Abbott. Tilda Swinton lui prête ses traits, et demeure absolument parfaite. Un numéro de romance atypique, plein de charmes. Ces rencontres nocturnes aboutiront à l’amour, puis à la solitude, jusqu’à une nouvelle épreuve pour le délicat Benjamin.

Pour conclure son voyage maritime au côté du Cpt. Mike Clark (Jared Harris, attachant au possible) le film nous plonge dans l’horreur de la guerre. Dans une nouvelle démonstration numérique et par un échange de tirs assourdissant, la mort frappe encore. Le moment de dire au revoir à un nouveau second rôle iconique (l’oiseau-mouche <3) et qu’une nouvelle page se tourne dans l’histoire de Benjamin.

BENJAMIN & DAISY

Arrivée à la moitié du film, en 1945, les deux amis d’enfance se retrouvent enfin à l’âge adulte. De retour à la Nouvelle-Orléans, le récit ne nous épargne pas et se montre réaliste autour de ses personnages séparés par le temps. On y découvre une Daisy, jeune, sublime, frivole, fougueuse et hautaine. Cate Blanchett lui donne tout son charme et creuse l’écart avec un Benjamin sensible et romantique.

Ce sont les opportunités qui définissent nos vies. Même celles que l’on rate.

Benjamin

Le temps continue de faire son œuvre dans le long-métrage et nous amène à un face-à-face assez dense. Brad Pitt et Jason Flemyng demeurent parfaits dans ses retrouvailles amères et mélancoliques. Celles-ci lèvent le voile sur la naissance de Benjamin et sur le chemin parcouru par son père. Une nouvelle épreuve pour le personnage qui va le définir toujours un peu plus. Notamment dans l’humilité.

Benjamin tu es mon fils. Je suis désolé de ne pas te l’avoir dit plus tôt. Tu es né le jour de l’armistice de la Première Guerre mondiale. Ta mère est morte en te donnant naissance. Je pensais que tu étais un monstre. J’ai promis à ta mère que quelqu’un s’occuperait de toi. Je n’aurais jamais dû t’abandonner.

Thomas Button à son fils, Benjamin

Nos deux principaux personnages évoluent en parallèle, mais à contre-sens, à une époque nourrit par des secrets sur leurs passés. Daisy sur sa carrière de danseuse internationale et Benjamin sur sa bienveillance envers elle, après l’accident qui broya sa jambe. Dans la superposition d’une multitude de détails qui conduiront à cet événement nos personnages arrivent à un nouveau point. Un point où leur réunion ne peut avoir lieu… Jusqu’au jour où « au printemps 1962, elle est revenue ».

(…) Mais la vie étant ainsi faite, une série de vies qui se croisent et d’incidents complètement incontrôlables (…) Le taxi avait percuté Daisy. Et sa jambe avait été brisée.

Benjamin

Après tout juste deux heures de film, les deux amants vont s’unir pour une dernière partie pleine d’émotions. Leurs parcours respectifs auront créé l’engouement parfait qui mène à cette symbiose si subtile. Une histoire d’amour avec un grand « A », rythmé par un style d’époque vintage et renversant. Le glamour qui entoure le couple fait ici mouche. Celui-ci est notamment renforcé par leurs charismes et le soin accordé aux costumes de l’époque.

LES LIGNES DU TEMPS

Benjamin & Daisy rattrape le temps perdu à travers différentes escapades puis créé ensemble de nouveaux souvenirs. La beauté des instants est éphémère.  »Rien n’est éternel » souffle Benjamin, « Certaines choses sont éternelles » lui répond Daisy. Malgré les épreuves passées le couple finit par trouver la paix et leurs lignes de vie se rejoignent. Celle-ci sera bouleversée par une grossesse et l’arrivée d’une petite fille qu’ils nomment Caroline… La femme qui lie le recueil à sa mère apprend ainsi la vérité, tout comme le spectateur. Un nouveau moment poignant.

Benjamin : Comment puis-je être un père alors que je deviens un enfant ? C’est injuste pour cet enfant. Je ne veux pas être un fardeau. (…)

Daisy : Tu seras un père aussi longtemps que tu le pourras. Je connais les conséquences. Je les ai acceptées. C’est t’aimer qui compte le plus pour moi.

Doutes et craintes, la suite est un crève-cœur. Après les un an de leur fille, Benjamin, qui leur lègue toute ses possessions, décide de les quitter pour ne pas devenir un fardeau juvénile. Et permettre à sa fille d’avoir un vrai père. La scène est poignante, notamment avec le regard furtif et glacial de Cate Blanchett. Tristement ironique, Benjamin reproduit le choix de son père malgré son désir d’amour. À l’époque, je trouvais ça déjà poignant. À présent, devenu père, c’est un déchirement.

Joyeux anniversaire. J’aurais aimé être là pour te dire bonne nuit. J’aurais aimé t’emmener à ton premier jour d’école. J’aurais aimé pouvoir t’apprendre à jouer du piano. J’aurais aimé te dire de ne pas t’attacher à certains garçons. J’aurais aimé te serrer dans mes bras quand tu avais de la peine. J’aurais aimé être ton père. Rien ne pourra jamais remplacer cela.

Pour ce que ça vaut, il n’est jamais trop tard, ou pour moi, trop tôt pour réaliser t’es rêves. Il n’y a aucune limite de temps. Commence quand tu veux. Tu peux changer ou rester qui tu es. Il n’y a aucune règle. Dans la vie on peut tout faire. J’espère que tu feras de grandes choses. J’espère que tu verras des choses qui t’émerveilleront. J’espère que tu ressentiras des émotions nouvelles. J’espère que tu rencontreras des gens aux opinions différentes. J’espère que tu seras fière de ta vie. Et si ce n’est pas le cas, j’espère que tu auras la force de tout recommencer.

Benjamin dans les cartes postales destinés à sa fille

De nos jours, Caroline découvre ainsi les cartes postales qui lui étaient destinées. Celles-ci retracent les lieux dans lesquels sont père s’est exilé, à voyager, travaillé… Bien des années plus tard, l’homme au visage de jeune, mais au cœur d’homme mûr revient chez lui. Les retrouvailles sont à la fois tristes, amères, injustes. Surtout quand Benjamin rencontre furtivement sa fille adolescente et le nouveau mari de son amour de toujours.

Tu avais raison. Je n’aurais pas pu m’occuper de deux enfants. Je ne suis pas assez forte.

Daisy à Benjamin, après plus de 10 ans d’absence

Plus tard, ce même soir, les deux amants se retrouvent pour une dernière nuit d’amour. La scène n’a rien de torride, d’incroyablement romantique ou romanesque. Le réalisme de la situation (pourtant fantastique) l’emporte pour quelque chose d’inlassablement mélancolique. Quelque chose de dorénavant révolue. « Bonne nuit Benjamin », « Bonne nuit Daisy » se lance une dernière fois les amants.

Comme je l’avais imaginé, je l’ai regardée partir.

La dernière phrase de Benjamin Button

ÉPILOGUE

Dans les dix dernières minutes qui vont conclure le film, avant générique, le visage de Brad Pitt va définitivement disparaître. Sur le son de la voix mourante de Daisy, on découvre comment la femme a tout de même fini sa vie auprès de son ancien amour. Un amour devenu adolescent, puis enfant, et qui malgré son apparence juvénile est devenu sénile en perdant peu à peu la mémoire. Ses longues minutes s’avèrent dramatiques et nous renvoient à la réalité d’un conte de fées quasi désenchantée.

J’ai l’impression que j’ai oublié beaucoup de choses. (Daisy : Comme quoi ?). Ma vie, je ne m’en souviens pas.

Benjamin, enfant

Dans les dernières années de vie de Benjamin, Daisy va même emménager dans la maison de retraite, lieu névralgique de l’aventure. Le temps à façonner le décor, nos personnages, et le monde dans lequel ils vécurent. Puis en 2002, l’horloge de Mr. Gâteau est remplacée par un mécanisme numérique et un peu de temps après, Benjamin, sous l’apparence d’un nourrisson, décède dans les bras de Daisy.

Daisy : Au printemps 2003, il m’a regardée, et j’ai su qu’il savait qui j’étais. Ensuite, il a fermé ses yeux comme s’il allait s’endormir.

Caroline : J’aimerais l’avoir connu.

Daisy : Maintenant, tu le connais.

Tandis que l’ouragan Katrina se déchaîne au-dehors, Caroline quitte la chambre et Daisy lance un ultime  »Bonne nuit Benjamin » avant, elle aussi, de s’endormir à jamais. Toujours à l’extérieur du bâtiment, un oiseau-mouche tournoie devant la fenêtre.

Ce n’est pas un oiseau ordinaire. C’est un véritable miracle. Le mouvement de leurs ailes a été ralenti grâce à des caméras, et vous savez ce dont on s’est aperçu ? l’extrémité de leurs ailes dessine un huit. Vous savez ce que le chiffre huit signifie en mathématiques ? L’infini !

Cpt Mike à l’assemblé

Enfin, après un doux montage qui nous remémore les visages de ceux qui ont marqué l’étrange histoire de Benjamin Button, l’eau s’infiltre dans les sous-sols de la gare de la Nouvelle-Orléans. Sous-sol où réside l’ancienne horloge qui continue de tournée à l’envers… C’est au moins sur une note douce que s’achève THE CURIOUS CASE OF BENJAMIN BUTTON qui, en 2h40 aura su détailler l’ensemble de la vie hors du commun d’un homme. Un homme au destin autant extraordinaire qu’ordinaire. Et si toute la beauté de la chose.

CONCLUSION

Avec toujours un accueil très positif du public comme de la critique, le 7ème film de David Fincher demeure la plus belle de ses histoires. À l’époque, ce fut son plus gros succès (avant GONE GIRL en 2014). Mais également son film le plus hybride, long, et qui s’éloigne des genres qu’il avait côtoyé jusqu’alors dans sa filmographie.

Le film a été nommé pour treize Oscars dont celui du Meilleur film, celui du Meilleur réalisateur pour David Fincher, Meilleur acteur pour Brad Pitt et Meilleure actrice secondaire pour Taraji P. Henson, et en a remporté trois : la Meilleure direction artistiqueMeilleur maquillage et Meilleurs effets visuels.

Wikipédia

Un point que je n’ai pas abordé dans ma critique, et qui s’avère indispensable pour la réussite du film, concerne sa musique. Outre des sons d’époques (et particulièrement jazzy), le film est ponctué par la bande originale d’Alexandre Desplat. Le célèbre compositeur français signe ici (avec un orchestre de 87 pièces) une B.O magnifique, qui mélange à merveille la douceur, la beauté, et la mélancolie qui traverse l’ensemble du long-métrage.

Encore une fois, et de façon très personnelle, le film demeure à mes yeux un chef d’œuvre complet. Avec GONE GIRL, cité plus haut, il s’avère exempt de tout reproche tant sa proposition de genre m’a entièrement conquise. Amoureux du cinéma, d’une certaine rigueur, et d’un idéal de narration, BENJAMIN BUTTON est une fable qui me transporte et me suit au fil des années. De l’émotion à l’état pur.


Les + :

  • Le film nous procure les émotions d’une vie toute entière. Faite de rencontre, de rire, de solitude, de doute, de deuil, et bien évidemment d’amour
  • À l’aide d’une technologie révolutionnaire et par le soin qu’il apporte à ses réalisations, David Fincher met au jour une fable qui traverse les âges et le temps
  • Dans son scénario, Eric Roth se montre réaliste avec les genres qu’aborde le film. À la fois douce et mélancolique dans sa romance, que purement tragique dans les conséquences de son postulat fantastique
  • Sous des maquillages bluffants, Brad Pitt compose un personnage captivant. Un personnage qui se montre merveilleusement sensible, fragile, curieux, et altruiste
  • En contrepoids, Cate Blanchett dresse le portrait d’une femme pleine de richesse et d’imperfections. Sa beauté pure à travers les âges, son timbre de voix légèrement grave, son caractère affirmé, en font une égérie du désir
  • Qu’il s’agisse dans son montage qui enchaîne les moments de vies révélateurs, ou de son austérité élégante et vintage, le film ne pâtit d’aucune longueur malgré sa durée
  • Alexandre Desplat signe une bande originale idéal et envoûtante
  • Enfin, n’oublions pas les visages qui complète le casting au côté des deux têtes d’affiche. Leurs charmes et leurs différences contribuent à enrichir cette fable humaine

Les – :


MA NOTE : 19/20

Les crédits

RÉALISATION : David Fincher / SCÉNARIO : Eric Roth

AVEC : Brad Pitt & Cate Blanchett, mais aussi : Julia Ormond, Taraji P. Henson, Mahershala Ali, Jason Flemyng,

Elias Koteas, Jared Harris, Rampai Mohadi, Elle Fanning, Phyllis Sommerville, Madisen Beaty, Ted Manson, et Tilda Swinton,

SORTIE (US) : 25 décembre 2008 – (France) : 09 Février 2009 / Durée : 2h46

GENRE : Drame, Romance, Fantastique

(2 commentaires)

  1. […] Un élément marquant pour un film qui m’a d’autant plus profondément marqué. Ajouter à cela toutes les caractéristiques qui font de David Fincher mon réalisateur favori, GONE GIRL demeure mon film thriller par excellence. Et mon film favori également, au côté de BENJAMIN BUTTON. […]

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