VIKINGS VALHALLA – saison 3 (finale)

EN DEUX MOTS : spin-off d’un outsider devenu une série historique à succès, VIKINGS : VALHALLA n’aura pas eu le même destin que son aînée. Sous la houlette de Netflix, celle-ci avait pourtant été renouvelée instantanément pour 3 saisons. Stade qu’elle ne dépassera pas dans sa finalité. Après une première saison déjà bancale et une suite encore plus anecdotique, cette dernière aventure s’achève dans l’anonymat. Au côté des supers productions de l’été le show historique fait fatalement pâle figure.

Sept années se sont écoulées. Harald aspire à devenir roi de Norvège, Leif est en quête de la Terre d’Or et Freydis souhaite une vie heureuse pour son peuple.

Allociné

Comme le dévoile son synopsis (et ainsi se nomme son épisode de reprise) sept années séparent les précédents événements des nouveaux. Tandis que les saisons ont été tournées dans un rythme régulier d’un an consécutif, entre 2022 et 2024. VALHALLA va donc s’achever sur un total de 24 épisodes, avec 8 nouveaux chapitres avoisinant les 45 minutes.

Rien de bien neuf pour une formule qui avait déjà dévoilé de nombreuses failles auparavant. Cette ultime saison compte t’elle révolutionner son show d’aventure dans une nouvelle dynamique ? Oui et non. Plus d’exotisme aux premiers abords, mais de nombreuses lacunes de son exécution (à l’écran comme à l’écriture) qui nous amène à une conclusion plus anecdotique que épique.

Dans ce sens, mes critiques précédentes étaient déjà restreintes. Celle-ci n’y fait pas exception et c’est par pur acquis de conscience que j’ai été au bout du visionnage de cette dernière saison pénible. Pour cela, pardon pour ses lignes peu inspirées.

Retrouvez les critiques des :
SAISON 1
SAISON 2.

« C’est la fin des haricots ».

Les affres du temps n’ont pas vraiment eu d’emprise sur le show. À l’heure de la fin de ce spin-off peu inspiré, et malgré l’envie d’un certain renouveau, les choses changent, mais pas vraiment. On assiste pourtant à un retour « musclé », comme le prouve son siège en Sicile. Et parallèlement, les intrigues tentent d’évoluer dans différents lieux plus iconiques, tels que Rome. Néanmoins, les effets spéciaux font toujours peine à voir et la dimension épique demeure inexistante. À l’image d’une fumée de synthèse qu’on aperçoit en plan aérien, VALHALLA saison 3 est indigeste, brouillonne.

Nos 3 héros disposent d’un destin quasi-similaire, leurs charmes respectifs laissant peu à peu la place à l’indifférence. La distribution secondaire, présente pourtant depuis son commencement, est restreinte dans tous les sens du terme hélas et ne sauve pas cette dynamique. Notamment dans des intrigues politiques, jamais surprenantes et des trahisons bien fades.

Le récit multiplie pourtant les nouveaux visages. Par le biais, principalement, de jeunes prétendants avides de pouvoir ou de reconnaissance et qui naviguent, de près ou de loin, autour du trône du roi Canute (Bradley Freegard, qui reprend une place récurrente durant cette saison). Les crédités Laura Berlin et David Oakes finissent également de polir leurs personnages bien lisses, et ce, jusqu’à une conclusion… Historiquement oubliable.

1, 2, 3… (Coup de) SOLEIL ☀️

Premier crédité au générique, le jeune Leif (Sam Corlett) dispose probablement de la partition la plus secondaire et sacrifié de cette saison. Cette dernière salve a d’ailleurs la curieuse façon d’aborder de nouvelles pistes qui n’aboutissent que sommairement. Une dynamique de saison passerelle et non de saison finale. Fatalement, les destins de ses compagnons d’aventures, qui se croiseront et décroiseront dans l’indifférence, ne sont pas plus réjouissants, à termes.

La charmante Freydis (Frida Gustavsson) par exemple, qui incarne la valeureuse Viking aux anciennes traditions, évolue dans une intrigue en deux temps. Mais sans cohérences parfois. Notamment dans une deuxième partie de saison inconsistante, lorsqu’elle se confronte à un père (Goran Visnjic) aux motivations ambivalentes et qui laisse perplexe.

Enfin, l’ambitieux Harald (Leo Suter) se dévoile, quant à lui, dans une partie moins bancale malgré son déroulement cousu de fil blanc. Dans celle-ci, VALHALLA s’est probablement éloigné comme rarement dans la saga, et le plus longtemps durant son histoire, de ses décors du Nord. Pour une intrigue plus exotique, qui s’apparente au péplum (de bas étage), notamment dans son ambiance qui place le gros de son action à Constantinople.

Son instrument le plus navrant (mais nécessaire) se fait sous les traits du mastodonte Florian Munteanu (qu’on a pu voir dans Creed II ou Shang-Shi). Un acteur, décidément, naît pour le combat et non pour son jeu d’acteur, comme le prouvent ses regards navrants de tyran égocentrique.

CONCLUSION

Cela conclut plutôt logiquement cette dernière saison (et critique) en résumant toute l’ambition de VIKINGS : VALHALLA. Volontaire, mais nanardesque.

Sa fin de saison, anti-spectaculaire (et méchamment expédiée pour le retour de ses personnages dans le même lieu iconique) est l’exemple ultime du manque de cohérence pour cette saga avortée. Une saga morte née, malgré son renouvellement de départ, et qui fait office d’un ratage en bonne et due forme pour un spin-off. On est loin de son comparse fantastique qui se déroule sur Max durant l’été… Nettement plus chaud.


Les + :

  • Netflix a eu la décence de ne pas reconduire ce spin-off historique.
  • Une dernière saison qui essaye de renouveler partiellement sa formule.

Les – :

  • Une dernière saison qui n’a pas rien d’un dénouement épique et révèle le manque de cohérence de la production avec la chaîne.
  • Le destin navrant de ses personnages. Principaux comme secondaires. Politique comme dans leurs aventures distinctes.
  • Une majorité d’interprétations navrante. Sa pauvreté technique s’accouple même à celle de ses figurants, assez risible.
  • Même si la série n’a jamais brillé dans l’action, celle dernière salve en est presque soustrait. Ce qui alimente son ennui.

MA NOTE : 10/20

Les crédits

CRÉATEUR : Jeb Stuart

AVEC : Sam Corlett, Frida Gustavsson, Leo Suter, David Oakes, Laura Berlin, Florian Munteanu, Bradley Freegard,

mais aussi : Goran Visnjic, Set Sjöstrand, Sofya Lebedeva, Leander Vyvey, Amalia Holm,

Pollyanna McIntosh, Nikolai Kinski, Søren Pilmark, Cal O’Driscoll, Pyry Kähkönen, Jakob F. Andersen (…)

ÉPISODES : 8 / Durée (moyenne) : 45mn / DIFFUSION : 2024 / CHAÎNE : Netflix

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