EN DEUX MOTS : À mesure que le temps passe, l’univers de THE WALKING DEAD s’élargit et se détériore. Tandis que la fin de la série mère est prévue pour cet automne et que 3 spin-offs sont encore à prévoir, le 3ème de son univers débarque pour la fin de l’été. Aujourd’hui TALES OF THE WALKING DEAD mise sur l’anthologie via une saison 1 composée de 6 petits épisodes. Aux durées toujours moyennes de 45 minutes. Et dont la grande majorité ne sont aucunement liés aux histoires qu’on connait déjà.
Ainsi, avec TALES (…) AMC s’offre une petite pause créative et légère aux temporalités et lieux variés allant du tout début de l’épidémie jusqu’à des années après. De l’Ohio, en passant par la Louisiane, Le Maine ou encore Atlanta. Légère, car son ton mise parfois sur l’humour (aïe…) et qu’il faut l’avouer, l’univers de T.W.D ne fait plus peur depuis longtemps. Semaine après semaine, les anthologies se succèdent et se centre sur un (ou deux) personnage(s) principal(aux) qui donne leur(s) nom(s) aux épisodes en question.
DUOS COMIQUE
Evie/Joe : Son premier épisode met en scène l’athlétique Joe, interprété par la star d’action Terry Crews. Un survivaliste solitaire qui va décider de rejoindre une conquête en ligne après la perte de son chien. Très vite celui-ci va faire la rencontre d’Evie (Olivia Munn), une autre survivante décidée à retrouver un ancien amour. Deux profils atypiques qui vont s’unir pour traverser un Etat dans un schéma narratif de proximité, éloignement et sauvetage de l’autre. C’est aussi attendu que sans fulgurances et seul l’énergie du duo et d’une dernière partie face la psychopathe (Kersti Bryan) dans son bunker high tech amuse réellement.
Blair/Gina : Le 2ème duo du 2ème épisode se la joue « Un jour sans fin » en revenant sur une boucle en émancipation féminine entre deux profils que tout oppose. La boss autoritaire (Parker Posey) et la réceptionniste blasée (Jillian Bell). Hélas, hormis l’intérêt d’une récréation au genre efficace, l’épisode passe complètement à côté de son potentiel. D’abord par la faiblesse de son humour et ensuite dans une mise en scène (et des effets spéciaux) terne et ringarde. Par conséquent, une horreur.
FIGURE DU FUTUR
Dee : Plutôt bonne surprise ensuite avec cet épisode qui revient sur un pan du passé d’Alpha (Samantha Morton), tandis que celle-ci survit avec sa fille Lydia (Scarlett Blum) âgée de 9 ans. Non seulement car l’actrice demeure aussi inquiétante dans son interprétation de cette antagoniste majeure. Mais aussi avec son ambiance moite et marécageuse. Il y a même le personnage intéressant interprété par Lauren Glazier ici »marqué » par la future Alpha et le lien de sa rencontre succincte avec les chuchoteurs. Dommage encore que le format soit enfermé dans un montage parfois sans queue ni tête.
EXPERIMENTATIONS
Amy/Dr. Everett : Beauté et désespoir pour le 4ème épisode qui s’intéresse encore à un duo atypique entre un naturaliste hermite (Anthony Edwards) et une jeune survivante perdue (Poppy Liu). Psychologie de comptoir et sens de la vie au programme pour un épisode bordélique qui multiplie les prises de vues et dispose d’un montage décousu. Tout n’est pas mauvais ici, même si l’alchimie et la nuance des deux personnages ne fonctionne pas à l’écran. Une fois n’est pas coutume, son format mélange bonnes idées et errances scénaristiques. C’est malheureusement tout.
CONTES DE L’HORREUR
Davon : En mal d’idées, le co-showrunner Channing Powell continue ses explorations scénaristiques. Ici dans un cauchemar éveillé ou un homme (Jessie T. Usher) tente de recouvrir la mémoire et de comprendre sa situation critique. Sous des notes jazzy et des flashbacks rétro nostalgique au côté d’une communauté acadienne (avec un français qui fait mal aux oreilles) le récit se dévoile peu à peu. Malgré son esthétisme plutôt convaincant, ce nouvel épisode s’enlise dans un montage complètement bordélique et sans tension. Et surtout avec un twist peu surprenant. Une énième démonstration de formule appauvrit.
La Doña : Dans une mouvance similaire au précédent épisode, le final baigne dans l’épouvante cauchemardesque. Ici un couple (Daniella Pineda / Danny Ramirez) non sans charmes se retrouve à squatter la demeure reculée (et hantée) d’une mystérieuse femme. A laquelle il ont accidentellement donné la mort. Hélas une fois n’est pas coutume, la formule d’horreur proposée ne fonctionne pas. D’abord dans son rythme en manque total de rebondissements, ensuite par sa mise en abîme psychologique dénué d’ambiguïté.
Avec cet énième récit sans charme, TALES OF T.W.D prouve toute sa pauvreté. Une pauvreté d’univers étendu de plus en plus alarmante.
Les + :
- Une envie de proposer des récits au tempo différents
Les – :
- Une pauvreté technique enfermée dans un format télécommandé
- Aucunes émotions présentent dans les différents récits
MA NOTE : 11/20
CREATEUR(s): Scott M. Gimple & Channing Powell
AVEC: Terry Crews, Olivia Munn, Parker Posey, Jillian Bell, Samantha Morton, Lauren Glazier,
Anthony Edwards, Poppy Liu, Jessie T. Usher, Embeth Davidtz, Daniella Pineda, Danny Ramirez,
mais aussi : Kersti Bryan, Scarlett Blum, Loan Chabanol, Gage Munroe, Julie Carmen (…)
EPISODES : 6 / Durée : 45mn ANNEE DE DIFFUSION : 2022
GENRE : Drame, Thriller, Epouvante-horreur CHAINE : AMC