EN DEUX MOTS : Après le carton mérité de sa première saison, la série REACHER se voyait renouveler pour une seconde et troisième saison. Tant mieux, car le show parvenait à dévoiler une formule efficace de thriller d’action à l’américaine, avec sa touche d’enquête policière. Un mélange des genres du polar idéal avec en-tête le mastodonte méconnu Alan Ritchson.
Pas loin de deux ans après la diffusion de cette saison introductive, Reacher est de retour dans un format quasi anthologique. Changement de lieux, d’ambiance, d’intrigue et quasiment de casting pour une seconde salve diffusé au compte-gouttes. Après la mise en ligne de ses trois premiers épisodes. Dans tous les cas, la série explose d’autant plus les compteurs à l’approche de Noël. Et sa fin de saison (en janvier) ne risque pas de démériter cette tendance.
Cette fois, l’ancien policier militaire participe officieusement à une enquête tout aussi personnel. Tandis que les membres de son ancienne unité des Forces spéciales sont peu à peu décimés. L’occasion pour l’actrice Maria Sten de reprendre son rôle à plein temps au côté d’une montagne de muscle toujours aussi ravageuse.
Malgré son postulat exaltant, REACHER 2 maintient elle l’efficacité qui gouvernait sa première salve ? Ou tombe telle déjà dans une formule plus linéaire ? La réponse se trouve entre les deux questions.
PAYBACK. EN GAMME CLASSIQUE.
Exit la Géorgie pour New York et sa banlieue. Principalement. Si la grosse Pomme nous offre une atmosphère plus classique et rurale, son ambiance plus terne et automnale à le mérite de s’émanciper d’une première saison plus lumineuse. Une nouvelle ambiance qui colle bien plus au polar, mais qui résonne avec le résultat « plus linéaire » de cette suite. REACHER se dévoile ainsi dans une seconde saison moins efficace, mais tout à fait plaisante tout de même.
Une nouvelle saison en huit épisodes peu gourmands, toujours, qui mélange les genres avec rythme. Sa dynamique d’action, mais aussi policière, demeure chorale et notre tête d’affiche se voit accompagné de 3 compagnons de fortune du même acabit. De quoi incorporer d’inoffensive scènes en flash-back épaississant l’ancienne dynamique d’unité de Reacher. Outre la badass Frances, cette saison se complète de la belle Karla (Serinda Swan, qui manque de naturelle, mais pas de maquillages) et de l’irrévérencieux trublion O’Donnell (Shaun Sipos, à l’emploi idéal).
Dans tous les cas, la dynamique du quatuor fonctionne notamment face aux terribles menaces qui les attendent, dont deux récurrentes. Respectivement interprétés par Ferdinand Kingsley (fils de Sir Ben Kingsley) en Tueur caméléon et le vétéran Robert Patrick en chef de la sécurité sans scrupules. Deux profils un brin trop conventionnels et qui n’éclaire que trop peu, sur la longueur, le camp adverse.
C’était déjà le cas en saison précédente, hélas cette nouvelle intrigue s’enlise sensiblement en première partie avant d’enrichir ses derniers épisodes. Notamment en opérations diverses. De manière plus générale, la formule de cette deuxième saison demeure moins exaltante, malgré des qualités évidentes. L’action, par exemple, qui demeure ponctuelle sous une ligne de violence ni trash, ni aseptisé, rempli largement son contrat. Tout comme l’intransigeance de Reacher, véritable ange de la mort sans remords, s’avère suffisamment rare pour convaincre.
CONCLUSION
Pour le reste, cette nouvelle aventure épouse une ligne d’efficacité sans envolée. Sa technique de production demeure académique par exemple (mais solide pour autant). Tout comme sa distribution manque de substance si on lui ampute son quatuor détonant (malgré un caméo bien senti à mi-saison). Cependant, malgré ses imperfections et une saison un brin moins réussie, le retour de REACHER s’avère plaisant. Son succès promet un résultat similaire pour sa saison suivante.
Les + :
- Le retour du mastodonte toujours aussi charismatique dans une nouvelle intrigue. Et cette fois dans une dynamique de quatuor tout aussi exaltant qu’en saison dernière.
- L’intransigeance de Reacher et son équipe, qui abattent leurs ennemis sans concessions.
- Une formule toujours bien sentie entre enquête, flash-back peu encombrant, et action très efficace.
- Une production solide dans un format parfaitement dosé.
Les – :
- Une intrigue un peu plus linéaire et moins atypique qu’en première saison.
- Un manque de personnages secondaires bien exploités. Ses deux antagonistes fades en tête.
- Une première partie de saison qui peine un peu à se dévoiler.
MA NOTE : 14.5/20
Les crédits
CREATEUR(S) : Nick Santora & Lee Child
AVEC : Alan Ritchson, Maria Sten, Serinda Swan, Shaun Sipos, Ferdinand Kingsley, et Robert Patrick,
mais aussi : Domenick Lombardozzi, Andres Collantes, Shannon Kook, Edsson Morales, Dean McKenzie, Luke Bilyk, Noam Jenkins (…)
EPISODES : 8 / Durée (moyenne) : 45mn / DIFFUSION : 2023-24 / CHAÎNE : Amazon