FEAR THE WALKING DEAD – saison 8 (finale, partie 1)

EN DEUX MOTS : Toutes les bonnes choses ont une fin, mais également les mauvaises. Sauvant un temps l’honneur de la saga tandis que son aînée perdait en gamme, le spin-off s’est ensuite enlisé malgré un renouvellement ambitieux. Délocalisations, retours absurdes, morts en tous genres, FEAR The Walking Dead est passé sous différents stades et s’achève ainsi au terme de sa huitième saison. Une ultime saison plus courte avec ses deux salves de 6 épisodes contre les 16 habituels.

Sa saison précédente a touché le fond scénaristiquement. Entre le départ inconsistant d’Alicia (Alycia Debnam-Carey) et le retour tiré par les cheveux de Madison (Kim Dickens), son dernier épisode teasé alors celle à venir. L’une des rares bonnes idées de cette dernière salve est d’y intégrer une nouvelle ellipse de temps. Une ellipse conséquente de 7 ans et qui fait office de nouveau départ (encore) pour un ultime baroud d’honneur ? Un sursaut d’ambition ou une énième errance narrative ? Hélas, la réponse n’a rien de surprenante.

Morgan, Madison et tous ceux qu’ils ont amenés sur l’île vivent sous le règne cynique de PADRE. Avec nos personnages démoralisés et découragés, la tâche de raviver la croyance en un monde meilleur incombe à la personne que Morgan et Madison ont décidé de sauver en premier lieu – la fille de Morgan, Mo.

LTH

PARTIE 1

Après son intro sous forme de continuité directe avec la fin de sa septième saison FEAR TWD se base sur un nouveau point de vue pour nous immerger dans sa dernière problématique : PADRE. Ce point de vue interne c’est Mo (Zoey Merchant), la fille de Morgan (Lennie James). Comme toujours quand le contenu se base sur une idée inédite, la saga manque d’originalité et de force pour convaincre. Cette reprise frôle alors l’indigestion. Qu’il s’agisse de l’éclairage accordé a la secte « PADRE », jusqu’à la dynamique du duo star Morgan / Madison.

Avec une distribution moins chorale qu’auparavant (9 crédités) le show aurait pu jouer d’un chassé-croisé entre nos récurrents pour lutter contre cette nouvelle société dystopique. Hélas non, ou presque pas. Ses showrunners favorisent l’éternel épisode quelque peu anthologique pour un rythme ronronnant et sans tension. Peu à peu, l’intrigue réintègre des visages bien connus. Malgré cela, la notion de temps n’a aucun impact dramatique sur l’assemblée, faisant de ce ressort narratif un anecdotique détail.

Pire, cette première partie ne fait pas encore réapparaître les récurrents de longue date interprétés par Colman Domingo et Danay Garcia. Qu’elle crédite pour autant.

Parallèlement, les notions de menace et de peur, qui semble un lointain vestige pour l’ensemble de la saga, sont ici remplacés par l’espoir ou la rédemption. Des thèmes éculés et qui ne font que souligner les nombreuses incohérences du parcours de chacun des personnages. Le développement de l’intrigue n’a donc aucun intérêt émotionnel, tandis que le danger que représente PADRE est d’une mollesse navrante.

CONCLUSION

Malgré un format très léger de 6 épisodes calibrés à 45 minutes le mid-season « All I See is Red » déçoit inlassablement. Juste avant, la mort de Grace (Karen David) et le non-fonctionnement d’un vaccin sont autant d’éléments forts n’ayant aucun impact chez les téléspectateurs. Enfin, vis-à-vis de son nouvel environnement – la Louisiane – il demeure un nouvel accessoire plein de promesses, mais pourtant anecdotique.

Le terme de cette première partie fait office de départ pour plusieurs personnages. Morgan et sa fille principalement, tandis que le destin de Dwight (Austin Amelio) et Cherry (Christine Evangelista) demeure flou. Malgré une porte ouverte vers ses derniers épisodes la saga semble se diriger vers le même oubli que son aîné. La mort plane sur la franchise…


Les + :

  • C’est la dernière saison

Les – :

  • Un dernier groupe ennemi aussi peu crédible que menaçant
  • Des thèmes (rédemption, espoir…) éculés
  • Un rythme ronronnant malgré l’absence injustifié de nombreux membres récurrents
  • Une ellipse temporelle conséquente mais qui rate complètement son intérêt émotionnel
  • Un nouvel environnement (la Louisiane) qui manque d’identité

MA NOTE : 11.5/20

CREATEUR(s) : Robert Kirkman & Dave Erickson

AVEC : Lennie James & Kim Dickens, Karen David, Austin Amelio, Zoey Merchant, Christine Evangelista, avec Jenna Elfman, et Rubén Blades,

mais aussi : Maya Eshet, Jayla Walton, Gavin Warren, Michael B. Silver (…)

EPISODES : 6 / Durée : 45mn / DIFFUSION : 2023

GENRE : Drame, Thriller, Epouvante-horreur / CHAINE : AMC

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