AMERICAN HORROR STORY : DELICATE – saison 12 (part. 1) (anthologie)

EN DEUX MOTS : L’inarrêtable saga anthologique et horrifique se poursuit sur Hulu/FX avec une douzième saison intitulée « DELICATE ». Au lieu d’un récit inédit, celle-ci s’inspire d’un best-seller du même nom (quasiment) « delicate conditions ». Superviser par une scénariste de télévision émérite (Halley Feiffer), d’après les écrits d’une auteure (Danielle Valentine), et interpréter majoritairement par un casting féminin, cette énième anthologie se révèle comme un projet éminemment féministe. Notamment vu le thème qu’il aborde.

Malgré une fausse couche à la suite d’une FIV, une actrice reste persuadée d’être toujours enceinte. Et l’apparition d’étranges symptômes l’amène à s’interroger sur ce qu’elle porte en elle.

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Sa saison se divise néanmoins en deux parties. En raison de la longue grève des scénaristes qui a sévit à Hollywood. Cette première partie suffit toutefois à se faire un avis clair sur cette saison. À sa tête, on retrouve une grande habituée de la saga sous les traits d’Emma Roberts. Elle y interprète l’héroïne un brin agaçante de cette aventure dans la peau d’une starlette tourmentée.

Malgré son thème (la maternité) stimulant, qui peut virer au body horror féminin, cette saison 12 se démarque t-elle des précédentes ? Hélas non, malgré son charme, DELICATE traîne les casseroles habituelles de la saga.

LA MATERNITÉ CHIADÉE

Pourtant, au côté d’Emma Roberts, on découvre des nouveaux visages (féminin) exaltants. C’est par exemple le cas avec la bien connue people Kim Kardashian, largement teasé, ou l’hypnotique Cara Delevingne. Le casting récurrent est notamment complété par les compétente MJ Rodriguez (Pose) ou Annabelle-Dexter Jones (Succession). Enfin, les familières Billie Lourd et Leslie Grossman grossissent les rangs en tant que guest tardif. Toutes incarnent néanmoins des personnages mystérieux ou étranges, comme à l’accoutumée dans A.H.S.

Cette nouvelle saison se déroule, comme la précédente, à New York (Manhattan), puis dans les Hampton. Mais de nos jours. DELICATE choisit néanmoins une certaine austérité clinique, glaciale et moderne, qui colle parfaitement à son thème chirurgical. Mais peu à peu les névroses de notre star en tête d’affiche, et les mystères qui l’entourent, s’intensifie en ce début de saison part vite dans ses travers d’incohérence.

Son manque de cohérence est notamment problématique dans son absence de climax de tension. Qui s’explique par un montage assez désastreux et inconsistant sur la longueur. Ses fins d’épisodes le prouve allègrement. Une fois l’intrigue bien installée, la bizarrerie prend le pas sur le thriller schizophrène. Un aspect toujours très typique de la saga, qui lui a pourtant fait défaut par le passé.

Ses errances narratives nous amènent jusqu’à un épisode de mi-saison assez faible. Ici, clairement, la rupture de ton d’une saison en deux parties n’était pas voulue initialement. Comme à son habitude, après moins de 40 minutes de mystères accumulés, parfois de manière nauséabonde, l’épisode s’achève sur un cliffhanger mollasson. Les embauches d’éclaircissements (qui s’absout au moins de sa pénible tête d’affiche le temps d’une scène ou deux) ne suffisent pas non plus à nous maintenir en haleine pour la suite à venir. D’autant qu’il s’agit d’attendre jusqu’en 2024…

CONCLUSION

Dans tous les cas DELICATE demeure, jusqu’à présent, une nouvelle saison décevante. Malgré certaines volontés d’innovation et des directions inédites (aujourd’hui une nouvelle showrunner) la saga A.H.S conserve exactement ses caractéristiques passés. Certains la trouveront nostalgique. À mes yeux, la formule s’avère avant toute chose ringarde. Sa piètre direction artistique le prouve à chaque épisode.


Les + :

  • Un sujet avec beaucoup de potentiel.
  • Un casting féminin aussi large qu’exaltant.
  • Une ambiance froide et clinique.

Les – :

  • Les sempiternelles errances narratives de la saga, bourrées d’incohérence.
  • Le show dispose en effet d’un casting féminin exaltant et pourtant ses actrices dévoilent soit des personnages irritants (nos deux stars en tête d’affiche par exemple) soit complètement sous-exploité.
  • Malgré ses durées courtes, il manque a cette première partie des rebondissements forts et plausibles qui auraient pu conclure avec suspense chaque fin d’épisode. Ce qui n’est pas du tout le cas ici.
  • Techniquement dépassé malgré le potentiel des décors.

MA NOTE : 11/20

CRÉATRICE : Halley Feiffer

AVEC : Emma Roberts & Kim Kardashian, Matt Czuchry, Annabelle Dexter-Jones, MJ Rodriguez, Cara Delevingne, Julie White, Denis O’Hare, Maaz Ali (…)

ÉPISODES : 5 / Durée (moyenne) : 38mn / DIFFUSION : 2023 / CHAÎNE : Hulu/FX

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