FOUNDATION – saison 2

EN DEUX MOTS : Plus d’un an et demi après une première saison ambitieuse, mais inégale, le blockbuster d’Apple FOUNDATION se dévoile comme l’un des principaux événements de l’été 2023. Si cette adaptation quasi-inadaptable s’avère bourrée de défauts au moment de sa diffusion elle recèle également de suffisamment de richesses pour se replonger pleinement dans cette seconde odyssée intergalactique.

Hari, Gaal et Salvor découvrent une colonie de Mentalics avec des dons psioniques qui menacent de modifier la psychohistoire elle-même. La Fondation est entrée dans sa phase religieuse, promulguant l’Eglise de Seldon et provoquant la Seconde Crise : la guerre avec l’Empire.

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À travers l’espace, les confins de l’univers et de quelques personnages iconiques, FOUNDATION 2 fait un nouveau bond dans le temps. Toujours puissamment époustouflante esthétiquement, cette suite gomme tels les défauts narratifs de sa saison passée ? Où stagne t’elle sur un voyage trop illusoire dans la durée ? Réponse entre les deux questions.

Tandis que sa première saison navigué entre le temps et les histoires, cette suite s’avère plus linéaire. Une façon plus commune de raconter son histoire même si celle-ci s’enrichit d’un bon nombre d’éléments. Pour commencer, l’intrigue bascule 138 ans après les événements qui ont conclu sa saison introductive.

PSYCHO-HISTOIRE DE TEMPS

Pour ne pas bloosé le téléspectateur les scénaristes usent de quelques astuces narratives déjà mises en place pour donner une continuité aux destins des 7 précédents récurrents. Aujourd’hui pas un de plus ne va compléter le magnifique générique du show. Et c’est presque dommage. Néanmoins, cette saison 2 ne manque pas de renouvellement et de nouveaux visages, bien au contraire.

En son centre, on retrouve bien évidemment le duo mère/fille Gaal (Lou Llobell) / Salvor (Leah Harvey). Les deux jeunes femmes se donnent la réplique dans une dynamique inédite et une succession d’aventures (dans un premier temps) à travers différents décors naturels. La deuxième partie de saison s’avère toutefois stagnante et plus ennuyeuse. Là bonne idée réside dans la nouvelle utilisation du père fondateur Sheldon, toujours interprété avec maestria par Jared Harris. Surtout quand celui-ci réserve quelques surprises au cours de l’aventure.

Plus loin dans la galaxie, l’hypnotique Empereur Cléon règne toujours à trois âges distincts. Sans surprises Lee Pace bouffe à nouveau l’écran entre égocentrisme et charisme à son paroxysme. La délicate Laura Birn reprend quant à elle son rôle d’androïde dans une utilisation très maline face au frère de Jour. Ce segment demeure le plus riche et passionnant, d’autant que pour éviter la redite l’intrigue va, elle aussi, joué d’une dynamique inédite qui va mettre à mal un Empire déjà sur le déclin.

Ce qui nous amène au, plus ou moins, troisième et dernier segment de l’intrigue : la fondation sur Terminus. Agrémenté de son ellipse de temps conséquente, l’environnement (politique majoritairement) jouit d’une seconde jeunesse. En revanche ce qui entoure son récit peine encore à convaincre dans sa perspective comme son rythme. Parmi les très nombreux nouveaux personnages qui complète le casting, encore une fois ceux qui agrémentent la colonie s’avèrent être les moins passionnants à suivre.

TERMINUS, TOUT LE MONDE DESCEND

Néanmoins, si cette nouvelle salve d’épisodes fait la part belle aux nouveaux personnages, elle le fait mieux que par le passé. Grâce à des protagonistes mieux caractérisés et plus iconiques. De parfaits futurs récurrents ou des protagonistes utiles lors de cette  »seconde crise ». C’est le cas, par exemple, avec le charismatique Ben Daniels en général endurci, de la belle et jeune promise interprétée par Ella-Rea Smith, ou la pétillante religieuse Constant (Isabella Laughland).

À noter que l’intrigue a toujours la fâcheuse tendance à distiller des touches d’humours, ici et là. Pour un résultat pas toujours convaincant malheureusement.

Quoi qu’il en soit, après trois premiers épisodes convaincants et introductifs sur ses nouveaux enjeux, FOUNDATION 2 surprend même à s’intéresser uniquement à ses personnages secondaires. (L’épisode 4 le prouve dès lors). Par la suite, si quelques histoires se regroupent le fossé se creuse dans l’intérêt porté envers les différentes intrigues. C’est par exemple le cas avec le trio cité plus haut (Sheldon et cie.), où le cheminement qui mène les personnages à se croiser jusqu’au dénouement de cette saison. Un dénouement néanmoins explosif et très réussi.

D’un point de vue purement technique, le show d’Apple demeure bluffant. De ses décors à son inventivité S.F. Cette suite s’avère ainsi savamment ressemblante à la précédente, tout en conservant ses qualités et ses défauts narratifs. Néanmoins, avec sa nouvelle formule et son univers dorénavant établis cette seconde saison s’avère (très légèrement) meilleur que la précédente. C’est parfois peu, mais prouve que la production prend la bonne direction pour la suite de ses aventures.

CONCLUSION

Les + :

  • Une nouvelle odyssée intergalactique conséquente, et qui navigue dans le temps de façon plus juste
  • Ses principaux récurrents, iconiques
  • De nombreux nouveaux personnages secondaires, bien exploités et caractérisés
  • Des moyens techniques assez grandioses

Les – :

  • Encore quelques faiblesses narratives, qui s’entremêlent dans les forces évidentes d’un univers gargantuesque
  • Des intrigues inégales en intérêt

MA NOTE : 15/20

CRÉATEUR(s) : David S. Goyer & Josh Friedman

AVEC: Lee Pace, Lou Llobell, Jared Harris, Leah Harvey, Laura Birn, Cassian Bilton, Terrence Mann, Isabella Laughland,

mais aussi : Ben Daniels, Dimitri Léonidas, Ella-Rae Smith, Sandra Yi Sencindiver, Kulvinder Ghir, Dino Fetscher,

Oliver Chris, Rachel House, Holt McCallany, Daniel McPherson, Nimrat Kaur, Mikael Persbrandt (…)

ÉPISODES : 10 / Durée (moyenne) : 55mn / DIFFUSION : 2023

GENRE : Drame, Aventure, Science-fiction / CHAÎNE : Apple tv+

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