EN DEUX MOTS : La saga des Sopranos se poursuit avec brio dans une 3ème saison aussi complète que les précédentes, si ce n’est qu’elle égale sa grandiose saison introductive. A l’instar de sa 1ère saison, cette 3ème fournée de 13 épisodes (en légère hausse de durée moyenne) allie parfaitement renouvellement et force scénaristique dans un rythme féroce, tout en tirant profit du large potentiel de son univers.
Une nouvelle saison qui fait la part belle aux personnages, qu’ils soient principaux – le clan Sopranos avec en tête logique son leader Tony (James Gandolfini), sa fille Meadow (Jamie-Lynn Sigler) partie à l’université, ou sa femme Carmela (Edie Falco) avec qui il fait des séances de thérapie communes – comme secondaires, car ayant moins de temps à l’écran tel que l’excentrique Paulie (Tony Sirico), la psychiatre Dr. Melfi (Lorraine Bracco) ou l’oncle Junior (Dominic Chainese).
Autant de personnages récurrents et utilisés à bon escient dans l’intrigue. Si le retour de Janice (Aida Turturro) n’est pour le moment pas d’un grand intérêt, et notamment en seconde partie de saison,
The Sopranos accueille un nouveau récurrent de choix en la personne de Joe Pantoliano dans la peau d’un affranchi particulièrement pourri et dérangé. Indispensable élément perturbateur essentiel à différentes problématiques de l’intrigue, l’acteur use de son physique pour faire de son personnage un antagoniste durable et ambigu. Un contrepoids idéal face à Tony et son rôle de chef. Armé d’un casting béton et d’une féroce équipe de scénaristes, la série dévoile une ligne narrative soutenue jusqu’à son final.
Cocasse dès son 1er épisode en se plaçant partiellement du point de vue des fédéraux (plaçant un mouchard au sous-sol de la résidence des Sopranos) puis en détaillant davantage les rouages de l’organisation criminelle, le show oscille entre intime, réalisme, et ironie. Preuve du bon sens du scénario, la mort de l’actrice Nancy Marchand entre les saisons 2 & 3 et qui apparaît maladroitement dans le 2ème ép. ‘’Proshai, Livushka’’, n’handicape nullement l’intrigue qui parvient sans mal à dresser le profil psychologique de Tony, compulsivement soucieux et violent.
Cette 3ème saison délivre ainsi quelques génialissime épisodes en commençant par le 4ème ‘’Employe of the Month’’ qui s’attarde sur le choquant viol du Dr. Melfi, du 6ème ‘’University’’ qui dresse un parallèle effrayant sur deux types de relations amoureuses, du 11ème ‘’Pine Barrens’’ qui suit notamment le tordant calvaire de Paulie & Chris (Michael Imperioli) tentant d’abattre un ancien commando Russe dans les bois enneigés du sud du New Jersey.
Enfin le 12ème ‘’Amour Fou’’ (titre en français dans la v.o) qui marque le terme d’une relation amoureuse toxique entre Tony et une amante aussi belle que lunatique (Annabella Sciorra). Le tout compilé à d’autres brillants moments cette 3ème aventure est un petit bijou dans l’univers riche et passionnant des Sopranos.
MA NOTE : 17/20
CRÉATEUR: David Chase
AVEC: James Gandolfini, Edie Falco, Michael Imperioli, Tony Sirico,
Lorraine Bracco, Steven Van Zandt, Robert Iler, Jamie-Lynn Sigler,
Dominic Chianese, Drea de Matteo, Aida Turturro, Steve Schirripa,
John Ventimiglia, Federico Castelluccio, Vincent Curatola, Jerry Adler,
et Joe Pantoliano, mais aussi : Jason Cerbone, et Annabella Sciorra (…)
ÉPISODES : 13 / Durée: 55mn ANNÉE DE DIFFUSION : 2001
GENRE : Drame, Thriller CHAÎNE DE DIFFUSION : HBO