THE SOPRANOS – saison 1

EN DEUX MOTS : 1ère série ayant réellement révolutionné le format TV : The Sopranos demeure – plus de 20 ans après la diffusion de sa 1ère saison – une œuvre culte qui impose le respect.

 Tony Soprano (James Gandolfini), gangster habitant dans le New Jersey, souffre de crises de panique et doit voir en secret un psychanalyste, le docteur Jennifer Melfi (Lorraine Bracco). Tony rencontre des problèmes avec sa famille : il est en conflit avec sa femme Carmela (Edie Falco), ses 2 enfants, Meadow (Jamie-Lynn Sigler) et Anthony Junior (Robert Iler), sa mère Livia (Nancy Marchand) et son oncle ‘’Junior’’ (Dominic Chianese).

En partant d’un postulat dramatique à la forme ‘’classique’’ – la psychanalyse – pour aborder un sujet de pur thriller – le film de gangster – David Chase, le showrunner trouve un équilibre parfait à son récit et déploie en une saison dense (13ép. x 52mn) une panoplie de point de départ passionnant qui rend la quasi-intégralité de ses épisodes aussi jouissif que nécessaire.

 Son créateur dresse ainsi le portrait d’un anti-héros charismatique et égocentrique, en proie aux doutes, à la dépression, ou aux accès de violence. Bondonnant, dégarni, un brin alcoolique, infidèle ou encore obsessionnel avec sa mère, Tony Soprano possède une multitude de failles qui en font une tête d’affiche perfectible et dépendante.

Pour que la magie fonctionne, la série doit tout aux scénaristes, menés tambour battant par David Chase qui signe les scripts les plus cruciaux. Indémodable, classique, macho pour ses profils masculin, sans être sexiste mais juste de son temps, la série opte pour un point de vue réaliste, souvent léger, et teinté d’ironie noire.

La clique de Tony – de son neveu intrépide (Michael Imperioli) à ses hommes de mains atypique (Steven Van Zandt, Vincent Pastore, et Tony Sirico) – sont à l’image d’une mafia essoufflé et démodé, tandis que le portrait des femmes – de sa thérapeute décomplexée, sa femme de caractère, à une mère manipulatrice – plonge The Sopranos dans une ère de modernité tant les femmes ont le réelle pouvoir dans la vie de Tony. Ainsi, si la mise en scène se révèle sans grand charme, la narration et l’atmosphère captivante de la série la propulse directement au niveau de chef d’œuvre télévisuel.

Entre règlement de compte avec un ancien affranchi, moment père-enfants délicat, psychanalyse haut en couleur, mouchard parmi les Capos, tentative de meurtre raté, ou arrivé au pouvoir fortuite, la 1ère saison des Sopranos ne manquent pas de moments grandioses et variés pour prouver la maitrise de son sujet. Un grand moment de cinéma !


MA NOTE : 17/20

CRÉATEUR: David Chase

AVEC: James Gandolfini, Edie Falco, Michael Imperioli, Tony Sirico,

Lorraine Bracco, Steven Van Zandt, Robert Iler, Jamie-Lynn Sigler, 

Dominic Chianese, Vincent Pastore, et Nancy Marchand,                               

mais aussi : Jerry Adler, John Ventimiglia, John Heard, Al Sapienza, 

Drea de Matteo, Michael Rispoli, Kathrine Narducci, Matt Servitto, Paul Schulze (…)

 ÉPISODES : 13 / Durée: 52mn     ANNÉE DE DIFFUSION : 1999

GENRE : Drame, Thriller    CHAÎNE DE DIFFUSION : HBO

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