THE OLD MAN – saison 1

THE MASTERCLASS MAN

EN DEUX MOTS : Petite séance de rattrapage pour la discrète série d’espionnage par les créateurs de BLACK SAILS. Tout d’abord diffusé sur FX via la plateforme américaine Hulu, THE OLD MAN s’est ensuite dévoilé à l’international sur STAR. (via Disney +). Et malgré sa discrétion, cette nouvelle production mérite le visionnage, à bien des égards. Et premièrement parce que sa tête d’affiche s’avère être l’impérial et atypique Jeff Bridges. Eternel cowboy américain.

Dan Chase, un ex-agent de la CIA en fuite depuis plusieurs années, est contraint désormais d’assumer son passé pour assurer son avenir lorsqu’il découvre qu’un assassin tente de l’éliminer.

D’après le roman éponyme de Thomas Perry.

Allociné

Avec un synopsis aussi convenu qu’efficace, ce nouveau thriller navigue néanmoins sur le sous-genre de l’espionnage bien plus que sur celui de l’action. A défaut d’un rythme dopé à l’adrénaline, THE OLD MAN demeure brillant de réalisme. De son départ jusqu’à sa conclusion d’ailleurs. La série navigue sur un format très abordable qui varie les durées d’à peine 50 minutes jusqu’à une bonne heure. Pour un total de seulement 7 épisodes.

Ce qui ressort de cette aventure demeure sa concision à contrario d’un genre qui navigue souvent sur des contextes politiques alambiqués. Non ici THE OLD MAN mise sur l’humain. Et donc ses personnages. Avec un pilote saisissant, et plus qu’enthousiasmant, la série additionne les forces à l’écran et n’est pas dépourvu de moments forts (et donc d’action) pour autant. Au centre l’acteur principal de 72 ans (à l’heure où j’écris ses lignes) use de son charisme naturel pour convaincre. Aisément.

THE OLD (MEN)

Dans un montage opposé, au physique plus ingrat mais pas moins rigoureux, le grand John Lithgow lui donne la réplique dans une figure d’opposition. Fugitif contre contractuel. Deux personnages liés par le passé. Ce thriller d’espionnage ne tente jamais d’être plus que ce qu’il représente. Sauf qu’il le représente bien.

Sans occulter les trahisons, les rancœurs passées, les filatures en tous genres et les doubles identités, THE OLD MAN parvient (aussi) à muscler son jeu. Avec parcimonie, sans effusions sanguinolentes, mais avec tact. Et surtout avec réalisme, encore une fois. Jeff Bridges s’en sort à merveille malgré son âge avancé, tout comme les scènes s’avèrent variées. (mention spécial à ce couple de chien passionnant). Le premier épisode sert de démonstration à cette dynamique, la ou sa seule faiblesse réside dans le fait qu’il soit le meilleur épisode de la saison.

Néanmoins avec une technique réussi, la série parvient à allier d’autres avantages comme ses décors et son ambiance. Les paysages demeurent aussi variés que bien mis en valeurs. Tandis que sa bande-son s’avère aussi minimaliste que maitrisé. A l’image même de la série.

A la réalisation des deux premiers épisodes (tout simplement baptisé I, II, III, etc.) c’est l’habitué des grosses productions Jon Watts qui donne le glas. Celui-ci ayant réalisé les trois films Spider-man de l’écurie du MCU. Pourtant ici le jeune réalisateur exécute un exercice posé et maîtrisé pour un résultat minimaliste qui l’éloigne des sentiers battus du blockbuster. Chose que la série confirmera ensuite sous la direction du vétéran TV Greg Yaitanes (House of the Dragon) ou Jet Wilkinson, réalisatrice principalement connue par son travail pour diverses séries Marvel-Netflix.

SUR LE FIL

En adaptant un roman d’espionnage resserré sur (principalement) deux figures centrales , THE OLD MAN peine parfois à peaufiner certains de ses profils, toutefois. Aussi bien interprétés soient-ils. Ils paraissent surtout sous-exploités malgré des présences souvent magnétiques et bien casté. On pense à l’atypique Alia Shawkat dans un rôle dont je tairai l’importance ou le mystérieux agent spécial Julian (Gbenga Akinnagbe).

C’est aussi son rythme principal qui lui fait défaut. Quand bien-même la série parvient à trouver un bel équilibre entre les genres, du drame au thriller d’espionnage, tout en incorporant une intrigue secondaire sous formes de flashbacks, vieux de 30 ans et très peu encombrants. Elles manquent simplement de péripéties, malgré la réussite de l’ensemble.

Le final risque lui aussi de déplaire. Malgré de bons atouts cette première saison semble s’achever de façon presque trop abrupte. Non pas sur un réel cliffhanger, mais avec quelques éléments manquants malgré ses bonnes idées scénaristiques. La bonne nouvelle c’est qu’une saison 2 a rapidement été commandée par FX.

Le sens du titre, multiple, est une idée brillante quant à elle. Et dans sa finalité, THE OLD MAN demeure une nouveauté imparfaite mais solide et qui dispose de qualités qui surpassent largement ses défauts. Des défauts d’autant plus corrigeable par la suite.


CONCLUSION

Les + :

  • Une tête d’affiche et d’autres personnages secondaires plein de charisme
  • Une technique de cinéma ultra maitrisé
  • Le réalisme des genres abordés (drame, thriller, et espionnage)

Les – :

  • Un certain nombre de personnages passionnant sous-exploités
  • Une perte de rythme après un pilote de haut niveau

MA NOTE : 15/20

Les crédits

CRÉATEUR(s) : Robert Levine & Jonathan E. Steinberg

AVEC : Jeff Bridges…., John Lithgow…., Alia Shawkat, E.J. Bonilla, Gbenga Akinnagbe, Bill Heck, Leem Lubany, avec Amy Brenneman,

mais aussi : Hiam Abbass, Pej Vahdat, Echo Kellum, Christopher Redman, avec Rade Serbedzija, Joel Grey, et Navid Negahban (…)

ÉPISODES : 7 / Durée moyenne : 55mn / CHAÎNE(s) : FX / STAR

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