Rebuilding (Festival de Deauville – 2025)

EN DEUX MOTS : Si ce nouveau film s’inscrit dans la pure tradition des œuvres qui ont leurs placent dans la Compétition, son message d’espoir fait, en plus, forcément chaud au cœur. C’est également ce qui explique qu’il fut si bien accueillit au moment de sa projection (mais aussi grâce à la présence humble et chaleureuse de son réalisateur). Pour un Festival qui rend grâce au cinéma Américain, Rebuilding est en tout cas un candidat idéal.

À l'occasion de la 51e édition du Festival du cinéma Américain de Deauville, retour sur quelques séances et films inédits projetés durant l'événement. 
En l'occurrence ici le : 11e film de la compétition projeté le jeudi 11 septembre. (En présence du réalisateur Max Walker-Silverman).

2e film du réalisateur américain Max Walker-Silverman, sa nouvelle œuvre se place donc idéalement dans la Compétition. À savoir, à l’aube de la fin du Festival. Rebuilding se dévoile comme un drame empreint de naturel, qui accorde autant de place à son environnement qu’aux individus qui le composent. Et pour une production tout de même aussi modeste, on peut applaudir le cinéaste (qui se charge également du scénario) d’avoir réuni à l’écran le prometteur Josh O’Connor (à l’affiche de trois films lors du festival), la charismatique Kali Reis (True Detective), la douce Meghann Fahy ou une Amy Madigan bien loin de son récent rôle dans le marquant Évanouis.

Un casting très prometteur, auquel vient se greffer la jeune révélation Lily LaTorre dans la peau de la fille de notre cow-boy démuni. Et si ici la distribution à une importance capitale, c’est parce que le réalisateur dresse des portraits humains qui sont à l’image du message qu’il transpose : rempli de bonté et d’espoir.

Dans l’Ouest amé­ri­cain, dévas­té par des incen­dies rava­geurs, Dus­ty voit son ranch anéan­ti par les flammes. Il trouve refuge dans un camp de for­tune et com­mence len­te­ment à redon­ner du sens à sa vie. Entou­ré de per­sonnes qui, comme lui, ont tout per­du, des liens inat­ten­dus se tissent. Por­té par l’espoir de renouer avec sa fille et son ex-femme, il retrouve peu à peu la volon­té de tout reconstruire.

Communauté de fortune.

Dans sa plus simple simplicité, la mise en scène va donc suivre l’acteur britannique qui incarne avec un certain flegme cet homme à la croisée des chemins. Un solitaire, perdu, confus, empli de doute et à la recherche d’un nouveau foyer. Ou au mieux, d’un but. La montée en puissance est donc graduelle ici, même si le profil de Dusty demeure introverti et peu démonstratif à l’écran. Mais c’est aussi par son naturel parfois trop soft que ce drame dévoile toute l’empathie que peut lui trouver.

Heureusement, Max Walker-Silverman parvient à rythmer son film par quelques moments tout aussi simples et contemplatifs, qui trouvent écho par leurs cohérences dans le déroulement du film. (et sous une bande-son country et folk idéals). De plus, en connectant ces individus par des échanges sans vraies rancœurs, Rebuilding entreprend réellement la reconstruction pragmatique d’un univers ravagé. Et qui est à l’image type de son héros, en reconstruction.

Le casting y brille ainsi par son naturel, et le film parvient à se montrer émouvant par ce seul mot d’ordre. Certes, son manque d’éléments supplémentaires dans le récit l’empêche de faire plus (comme faire rire), mais cela ne réduit pas réellement sa bonté naturelle. Et c’est amplement suffisant.


MA NOTE : 15/20

Les crédits

De Max Walker-Silverman
Année : 2025
Durée : 95 min
Avec : Josh O’Connor, Lily Latorre, Meghann Fahy, Kali Reis, Jefferson Mays, Amy Madigan
Nationalité : États-Unis

Scé­na­rio : Max Wal­ker-Sil­ver­man
Direc­teur de la pho­to : Alfon­so Her­re­ra Salcedo
Musique : Jake Xerxes Fus­sell, James Elkington
Mon­tage : Jane Riz­zo, Ram­zi Bashour

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