REACHER – saison 3

EN DEUX MOTS : Fort d’un succès mérité, les nouvelles adaptations de Lee Child : REACHER reviennent pour une troisième aventure. Avec la forme quasi-anthologique de la série, l’ancien militaire interprété par Alan Ritchson a su se dévoiler comme une montagne de muscle, mais aussi de matière grise. Ce faisant, ses deux premières saisons ont su habilement allier action et intrigue policière sous un rythme de thriller. Un tempo idéal que cette 3e saison embrasse encore avec plaisir.

Reacher tombe au cœur d’une vaste entreprise criminelle alors qu’il essaie de sauver un informateur sous couverture de la DEA, dont le temps est compté. Il découvre alors un monde de secret et de violence, et se retrouve confronté à des affaires non réglées de son propre passé.

D’après le roman « Persuader » de Lee Child.

Si sa formule et sa technique demeurent familières, la saga REACHER parvient à renouveler son récit grâce à des intrigues plus variées. Celle-ci n’y fait donc pas exception et plonge Reacher en milieu ennemi, avec de nouveaux alliés à ses côtés. Rien de foncièrement novateur, mais avec une dynamique toujours soutenue et surtout des lieux made in U.S.A bien reconnaissable, et qui changent selon la saison, l’artifice de renouvellement fonctionne. (aujourd’hui le Maine, à côté d’un océan Atlantique déchaîné).

Sa troisième saison aligne donc 8 nouveaux épisodes soutenus, dont les trois premiers au premier jour de sa diffusion. De quoi nous mettre habilement dans le bain, tandis que sa suite poursuit efficacement son déroulement. Suffisamment pour apporter quelque chose de plus que ses précédentes aventures ? Pas vraiment, mais le plaisir et la promesse d’un divertissement soigné reste au rendez-vous.

Car l’un des points forts de REACHER demeure son exécution. Presque aussi affûté que son interprète.

Undercover

Ainsi, la série a beau dévoiler des intrigues policières qui ne révolutionnent pas le genre, elle dispose de subtilités d’écriture d’une rare efficacité. Le comportement taciturne et réfléchi de Reacher en premier lieu. Encore une fois, malgré le physique explicite de l’ancien mannequin, l’intrigue en tire à la fois profit, mais dévoile quelque chose de plus subtil et cohérent dans sa perception de ce qui l’entoure.

Un fin limier qui fait toujours mouche face à ses différents interlocuteurs. Physiquement comme mentalement. Le résultat est presque aussi plaisant qu’un bon polar et laisse très peu de place à des lignes inutiles. Et notamment, car son ambiance et la réalisation solide qui l’accompagne ne font que renforcer ce sentiment d’efficacité.

Ainsi, face au colosse, la distribution se compose de nouveaux récurrents méconnus, mais toujours bien choisi. Ou exploités. (Seule Maria Sten revient (sur le tard) à l’écran, même si on la retrouvera en solo dans un spin-off qui lui est consacré). Le lead féminin se dévoile aujourd’hui sous les traits de Sonya Cassidy, une nouvelle femme d’action, tandis que Brian Tee incarne parfaitement cet ennemi du passé aussi dangereux et sadique que difficile à atteindre.

Parmi les nouveaux crédités, on peut évidemment noter la présence du monstre Olivier Richters, qui dépasse en masse (160kg), mais surtout en taille (avec ses 2m18….) notre tête d’affiche. Un choix délibéré et qui va mener à une dualité, puis un affrontement, forcément titanesque. Car, au-delà d’une intrigue policière maligne et d’un rythme de Thriller qui ne faiblit pas, REACHER 3 se compose, toujours, de scènes d’action idéal. À la fois violente, réaliste, et percutante par leurs impacts. Chaque balle et coups comptent, et même si la violence est présente, celle-ci est (généralement) loin d’être gratuite.

Conclusion

Avec cette troisième saison, le succès de la série semble donc encore largement au rendez-vous. Son renouvellement précoce le prouve, au même titre que la sortie prochaine de son spin-off : Neagley.

Il manque peut-être quelques bouleversements dans sa dynamique, ce qui rend cette fin de saison aussi efficace que prévisible. Néanmoins, outre sa formule de charme, on peut noter le soin apporté à sa production, à l’esthétique fluide et de vraie bonne facture. La saga REACHER poursuit donc son petit bonhomme de chemin avec zèle et efficience, en faisant d’elle une valeur sûre du catalogue Prime Video.


Les + :

  • Son renouvellement quasi-anthologique qui nous amène cette fois sur une intrigue sous couverture dans le Maine.
  • Une dynamique assez efficace qui parvient à maintenir le suspense sur la (quasi) intégralité de la saison.
  • Le profil de Reacher toujours idéal, et qui apporte la bonne parole ou la bonne mandale, toujours au bon moment.
  • Une nouvelle distribution récurrente méconnue et bien exploitée.
  • Des scènes d’action aussi bien exécutés que sa production, très soignée.

Les – :

  • Une formule (très réussie certes) qui renouvelle sa forme, mais pas son fond.
  • Après un déroulement bien rythmé, l’exécution de sa dernière ligne droite est inévitablement plus prévisible et mécanique.
  • La présence tardive de façon récurrente de l’associée de Reacher, Neagley, qui semble uniquement présente pour faire le lien avec son spin-off à venir.

MA NOTE : 15/20

Les crédits

CRÉATEUR : Nick Santora

AVEC : Alan Richtson…, Maria Sten…, Sonya Cassidy, John Berchtold, Olivier Richters, Roberto Montesinos, avec Brian Tee, et Anthony Michael Hall,

mais aussi : Daniel David Stewart, Caitlin McNerney, Donald Sales, Ronnie Rowe, Brendan Fletcher, Storm Steenson (…)

ÉPISODES : 8 / Durée moyenne : 52mn / DIFFUSION : 2025 / CHAÎNE : Amazon

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