HUNTERS – saison 2 (finale)

Deuxième et dernière chasse aux Nazis

EN DEUX MOTS : Malgré quelques polémiques et un certain nombre de critiques en demi-teinte, HUNTERS s’avère être un gros morceau sur Prime Video. Pour qui, pourquoi, elle revient presque 3 ans après pour une seconde saison qui fait office de finale. Déjà.

Et suite à une grosse première saison de plus de 10 heures, HUNTERS II (comme elle se nomme selon son affiche promotionnelle) se montre moins gourmande. Amputé des fameux flashbacks des camps qui ont tant déplu (a raison) mais avec d’autres, presque inattendues.

NOSTALGIA

Le temps a passé pour la team des HUNTERS (deux ans pour eux) depuis les rebondissements rocambolesque de fin de saison dernière. Nôtre cher Al Pacino s’est avéré être le fameux nazi  »the Wolf », et a été abattu par son disciple Jonah (Logan Lerman). Pourtant le célèbre septuagénaire revient de façon récurrente pour cette dernière salve.

Première fausse bonne idée de la toute aussi rocambolesque série, qui a sûrement eu peur de perdre son plus gros postulat de vente. Elle affuble ainsi a Pacino (et son accent insupportable) une intrigue inédite dans le passé (1975-77) qui s’attarde sur la création de la team chasseur de Nazi. Le résultat s’avère presque aussi absurde qu’inutile bien évidemment. (Seule sa  »révélation » dans le final à réellement du sens).

Parallèlement, et majoritairement, on retrouve nos héros éparpillés, légèrement changés (surtout en coupe de cheveux) prêts pour un dernier rodéo de chasse. Notre jeune acteur en tête d’affiche perd d’ailleurs son air juvénile pour embrasser sa position de héros. Son premier épisode met tranquillement en place les principaux personnages puisqu’il faut attendre le second pour revoir l’équipe au complet.

Côté nouveauté on peut principalement noter l’arrivée de l’excellente Jennifer Jason Leigh et son flegme irrévérencieux. Un caractère idéal qui rejoint donc l’équipe hétéroclite des HUNTERS. Mais pas que, puisque le charismatique allemand Udo Kier gonfle également les rangs (plus secondairement) dans la peau de… Adolf Hitler.

HISTOIRE FARFELU EN TOUS GENRES

Oui c’était un des teasing de fin de saison, le célèbre et haineux Führer devient la cible prioritaire de la petite troupe, qui voit son aventure enchaîner différentes tribulations. Des aventures qui n’ont pas vraiment pris en considération les critiques précédentes puisque son tempo ne choisit jamais vraiment entre le drame historique et le bonbon acidulé. Et surtout parce que son mélange des genres demeure bancal. Bien que toujours distrayant. 

Son créateur et principal scénariste (David Weil) en est probablement conscient mais semble s’en moquer puisque son récit s’avère cette fois moins fourni. Et surtout moins enclin à la folie des grandeurs. Dans cela ses récurrents disposent de partition et de développement très succinct et peu enrichissant. Néanmoins durant un déroulement beaucoup plus rythmé, ou du moins définitif, l’intrigue s’assagit. Car si on ampute les moments au côté d’Al Pacino, la traque d’Hitler en Amérique du Sud demeure condensé. Jusqu’à ses deux derniers épisodes.

Excentrique, inspiré, l’avant-dernier  »The House » est assurément un pari d’innovation à la direction artistique atypique et réussi. Une sorte d’aparté en huis-clos écrit et réalisé par le showrunner, et qui semble désaxé du reste. Après cela, les premiers épisodes paraissent d’autant plus convenus. Enfin, le final lui s’attarde sur un procès assez réussi et une dernière course poursuite plus convenue.

Cela clôt toutefois la série avec cohérence et une relative efficacité. La saison 2 s’avère ainsi un brin meilleure dans son contenu, et plus adaptée niveau format. Elle reste une saga courte, un produit relativement linéaire et pas totalement affirmé. Qui n’a jamais su quoi choisir pour divertir pleinement. Dommage car la production avait les moyens de briller.


CONCLUSION

Les + :

  • Un format plus adapté et plus assagit
  • Sa rupture de ton lors de l’épisode 7, inventif et inspiré
  • Des moyens et un casting globalement efficace
  • Une fin de saison cohérente

Les – :

  • L’intrigue secondaire autour d’Al Pacino
  • Quelques rebondissements incohérent
  • Un mélange des genres qui peine toujours à convaincre

MA NOTE : 14.5/20

AVEC : Logan Lerman, Jerrika Hinton, Lena Olin, Carol Kane, Josh Radnor, Greg Austin, Tiffany Boone, Louis Ozawa, Kate Mulvany, avec Al Pacino, et Jennifer Jason Leigh,

mais aussi : Jeannie Berlin, Emily Rudd, Tommy Martinez, et Udo Kier (…)

ÉPISODES : 8 / Durée : 52mn / DIFFUSION : 2023

GENRE : Drame, Thriller / CHAÎNE : Amazon

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