EN DEUX MOTS : Avec un léger décalage chaque année d’une semaine ou deux House of Cards fait son retour tout début mars dans une saison 4 qui se place comme suite directe à la précédente (comme l’avait fait la seconde saison avec la 1ère).
En s’achevant sur une problématique les premiers épisodes de cette nouvelle saison creusent le fossé qui sépare le couple star des Underwood (Kevin Spacey / Robin Wright) comme le suggère l’affiche promotionnelle.
Le constat le plus surprenant demeure son démarrage, bien en deçà de ce à quoi la série nous avait habitués. Toutefois, avec des durées plus aléatoires par chapitre (de 42 à 58mn par ép.) cette 4ème saison nous surprend très rapidement et muscle son jeu dès le 4ème épisode lors d’une choquante tentative d’assassinat envers le Président, qui se soldera par la mort héroïque du fidèle Meechum (Nathan Darrow), et de son exécuteur – Lucas Goodwin (Sebastian Arcelus)…
La saison s’ouvre en effet sur l’ancien rédacteur, incarcéré, et qui une fois libéré, se trouve désemparé face à son impuissance, tandis que l’adversaire démocrate de Frank – Dunbar (Elizabeth Marvel) fait la sourde oreille. Ironiquement c’est son acte désespéré qui conduit la candidate à se retirer de l’élection, laissant Frank, seul candidat face aux Républicains.
Teasé dès l’épisode de reprise, Conway (Joel Kinnaman) – jeune et beau gouverneur de N.Y, accompagné de femme (Dominique McElligott) et enfants – qui apparaissent réellement lors du mid-season, ouvre la 2ème partie de cette riche saison et s’impose comme un coriace adversaire. La chose la plus importante à retenir ici est bel et bien la richesse de cette saison, aussi imparfaite soit-elle, mais qui additionne tous les points forts du show, et en font d’elle l’une des plus marquantes et significatives.
Significative par bien des points, et notamment en faisant la part belle aux diverses manipulations / trahisons, tout en dévoilant une relation plus ambigus entre les Underwood et/ou leurs subalternes. On y retrouve Doug (Michael Kelly) dans sa position initial de Chef Cabinet, inflexible et loyal, comme il le prouve brutalement à Seth (Derek Cecil), tandis que Claire s’entoure de la nouvelle venue LeAnn (Neve Campbell), et noue une relation avec l’écrivain Yates (Paul Sparks), qui fait son retour à partir de l’épisode 8.
Outre le cercle sacré des Underwood, cette intrigue multiplie les caméos et autres petits rôles d’envergures, chose manquante à la saison précédente.
De quoi apporter corps et cohérence à la ligne narrative et aux actes passés avec notamment le retour d’Hammerschmidt (Boris McGiver) dans un rôle récurrent et d’importance. Elle conclut également les destins de l’attachant couple Danton (Mahershala Ali) / Sharp (Molly Parker) ou celui de Freddy (Reg E. Cathey) dans des fins ouvertes, rares touches positives de la série.
Déjà renouvelée pour une 5ème saison quelques semaines avant même d’être diffusée on pouvait alors craindre que ses 13 nouveaux chapitres puissent n’être qu’une passerelle vers une saison plus élaborée. C’est pourtant avec joie qu’on constate l’efficacité de l’indissociable duo manipulateur qui réussissent leur ingénieux nouveau plan politique : Président / Vice-présidente…
Hélas, après cela House of Cards ne sera pas en mesure de faire mieux.
MA NOTE : 17/20
CREATEUR: Beau Willimon
AVEC : Kevin Spacey, Robin Wright, Michael Kelly, Neve Campbell, Boris McGiver,
Derek Cecil, Elizabeth Marvel, Molly Parker, Mahershala Ali, Paul Sparks,
Joel Kinnaman, Dominique McElligott, Jayne Atkinson, Reed Birney, Lars Mikkelsen,
Nathan Darrow, Colm Feore, Damian Young, avec Ellen Burstyn, et Reg E. Cathey,
mais aussi : Michel Gill, Gerald McRaney, Kim Dickens, Sebastian Arcelus (…)
EPISODES : 13 / Durée : 52mn ANNEE DE DIFFUSION : 2016
GENRE : Drame, Thriller, Politique CHAINE DE DIFFUSION : Netflix