D’après l’article puis l’ouvrage éponyme – FIVE DAYS AT MEMORIAL revient sur les terribles événements survenus post-Katrina en 2005. Sheri Fink autrice de l’article paru en 2009 dans le N.Y Time – qui reçut par ailleurs un Pulitzer – est ici productrice exécutive. Tandis que John Ridley et Carlton Cuse servent de showrunners. Deux auteurs et réalisateurs engagés dans ce projet de mini-série puisque le premier signe les cinq premiers scripts et réalise avec son comparse plusieurs épisodes.
« Après le dévastateur passage de l’ouragan Katrina en 2005, la chronique des 5 jours qui ont suivi cette catastrophe naturelle. Dans un hôpital de la Nouvelle-Orléans, entre la montée des eaux, l’électricité coupée, la chaleur étouffante et moite, les soignants épuisés vont devoir prendre des décisions de vie et de mort sur autrui… »
Allociné
FIVE DAYS AT MEMORIAL, comme son titre l’indique, s’attarde principalement sur les 5 jours qui ont suivis la terrible catastrophe. Mais pas que. Huis-clos, drame intime et spectacle d’une catastrophe hors du commun, les 8 relativement courts (entre 40 et 52 minutes) épisodes qui composent la mini-série s’ouvrent tout d’abord sur le témoignage de plusieurs personnages centrals. Ils pointent du doigt un fait macabre découvert dans les premiers instants de la série : la découverte de 45 corps dans l’enceinte du Mémorial Hospital.
A L’ABANDON
Le récit va alors décortiquer peu à peu les événements qui ont conduit à cela, par le biais d’un montage concis d’un jour écoulé par épisode. Et autour d’un personnage que tout désigne comme coupable : le Dr. Anna Pou interprété par la talentueuse Vera Farmiga.
Son pilote impressionne tout d’abord par sa force technique. Sous un format cinéma classique, ponctué par de nombreuses et brèves images de la catastrophe, la série saisit par son ambiance réaliste et convaincante. Qui nous fait vivre la catastrophe naturelle en direct. Elle s’attarde aussi sur ses personnages, qu’ils soient centrals au récit, comme secondaire. Jusqu’aux figurants impuissants peuplant l’hôpital à 2000 personnes.
La suite ira même jusqu’à incorporer des images en IMAX. A proprement époustouflantes, du toit d’un dôme qui s’arrache sous les bourrasques jusqu’à une digue qui cède sous les flots. La mini-série réussit haut la main son passage à l’écran. Ne restait plus qu’à convaincre sur la longueur par la décortication de l’horreur médical jusqu’au profils humains qui composent l’intrigue.
Sur ce point FIVE DAYS AT MEMORIAL s’essouffle légèrement sur sa première partie avant l’ultime évacuation. Dans les conditions ayant mené à abréger les souffrances des plus faibles patients. Il y a ici une critique flagrante des (non) moyens mis en place pour sauver les habitants de la désolation. Et sur ce point la série demeure un biopic percutant.
REPERCUSSIONS
Dans un second temps la série prend un revers scénaristique censé et méthodique en s’intéressant à l’enquête sur les 45 morts. C’est d’ailleurs le titre du cinquième épisode, qui fait la lumière ses les deux crédités (Michael Gaston / Molly Hager) en charge du dossier. Dont le premier qui interprète parfaitement un père récemment endeuillé et sensible.
Dans un second temps la série prend un revers scénaristique censé et méthodique en s’intéressant à l’enquête sur les 45 morts. C’est d’ailleurs le titre du cinquième épisode, qui fait la lumière ses les deux crédités (Michael Gaston / Molly Hager) en charge du dossier. Dont le premier qui interprète parfaitement un père récemment endeuillé et sensible.
Hélas, les trois derniers épisodes écrits par Carlton Cuse s’essoufflent eux aussi. La série manque ainsi de fulgurances, a contrario d’une belle nuance sur la moralité des faits. En plongeant dans l’intimité des deux partis, FIVE DAYS AT MÉMORIAL réussit sa mise en œuvre réaliste.
Dans sa finalité si ce nouveau drame d’Apple TV+ concède quelques défauts il reste percutant. D’autant plus dans le contexte climatique actuel.
Les + :
- Une mise en image très solide
- Un point de vue neutre sur une histoire fondamentale
Les – :
- Un rythme en dent de scie avec un manque de fulgurances
- Quelques profils sous exploités sur l’intégralité du récit
MA NOTE : 14.5/20
CREATEUR(s) : John Ridley & Carlton Cuse
AVEC : Vera Farmiga, Cherry Jones, Cornelius Smith Jr., Robert Pine, Adeporo Oduye, Julie Ann Emery, Michael Gaston, Molly Hager,
mais aussi : W. Earl Brown, JD Evermore, Jeffrey Nordling, Stephen Bogaert, Damin Standifer, Raven Dauda, John Diehl, Colin Doyle (…)
EPISODES : 8 / Durée : 48mn ANNEE DE DIFFUSION : 2022
GENRE : Drame, Biopic CHAINE : Apple tv+