DUAL (festival de Deauville 2022)

EN DEUX MOTS : La compétition de 2022 tient sa petite bizarrerie avec DUAL, un 3ème film ingénieux et décomplexé écrit et réalisé par Riley Stearns.

Film en compétition présenté au festival de Deauville le dimanche 04 septembre.

N’étant pas présent pour la projection, celui-ci laisse un court message aux festivaliers non dénuée d’humour. Et c’est précisément ce trait de caractère qui prédomine durant les 1h30 que dure cette fable SF qui n’en a que le thème.

Alimenter d’un budget qu’on imagine riquiqui, le réalisateur américain s’entoure tout de même de la star du MCU Karen Gillan (qui, on va vite le découvrir, va s’avérer absolument parfaite dans son rôle de femme dépassée puis déterminée) pour mener son film vers une certaine réussite. 

Synopsis

Sarah, en phase ter­mi­nale d’une mala­die grave, décide de lan­cer une pro­cé­dure de clo­nage révo­lu­tion­naire pour atté­nuer la souf­france de ses amis et de sa famille. Mira­cu­leu­se­ment réta­blie, elle tente de se défaire de son clone…

Festival de Deauville

Pourtant, son introduction ne s’avère pas si drôle. Ni absolument convaincante dans sa démonstration, avant son twist. Un homme (Theo James) lutte face à un autre pour survivre dans ce qui s’apparente à un jeu télévisuel cruel. Au bout du compte, il parvient à sauvagement poignarder son assaillant qui s’avère être… son double. Il gagne alors le droit de prendre sa place dans la société. 

L’attrait est lancé. Dans une succession de scènes fédératrices qui enchaînent les personnages aux réponses mécaniques, la vie maussade de notre tête d’affiche nous est présentée. Avec 98% de chance de mourir d’une maladie incurable (mais en fait non), Sarah décide de faire appel à un procédé de dédoublement, donc pour le moins clinique.

Dans son rapport à la dérision, à la mortalité, au capitalisme et à l’humour noir désaxé, Riley Stearns fait des merveilles. Beaucoup moins à l’écran dans une mise en scène sans attrait, heureusement sauvé par un montage astucieux. Le casting demeure restreint, mais la participation d’Aaron Paul en coach de combat atypique fait son effet. Indéniablement. 

En multipliant les rebondissements et les cocasseries, DUAL s’avère être une comédie noire (et SF) aussi exaltante que peu novatrice dans sa finalité. Toutefois dans l’intégralité d’une compétition indépendante qui mise sur le drame réaliste, il s’avère être une récréation enthousiasmante. 

La découverte d’un auteur que j’ai apparenté à un Quentin Dupieux américain.


 Les + :

  • Une ironie noir exaltante
  • Un montage concis et plein de rebondissements

Les – :

  • Une mise en images assez pauvre
  • Certains aspects de dérision pas assez exploité

Ma note :

De : Riley Stearns / Année : 2022 / Durée : 1h34

Avec : Karen Gillan, Beulah Koale, Maija Paunio, avec Theo James, et Aaron Paul 

Nationalité : États-Unis

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