EN DEUX MOTS : En nous laissant volontairement en plein suspense, tandis que les Dutton’s étaient acculés de toute part, YELLOWSTONE fait son retour tant attendu à l’automne contrairement à son créneau habituel de l’été. Son épisode de reprise débute ainsi par dix premières minutes intenses et meurtrières, même si l’issue demeure claire : le clan s’avère blessé, meurtri, mais pas mort.
Aucun mort mais des membres encore plus en rogne. Après une ellipse de quelques mois, le charismatique patriarche (Kevin Costner) sort du coma et demande vengeance.
Ainsi, l’antagoniste de la saison dernière est vite balayé pour être remplacé par la charismatique Jacki Weaver, actrice australienne qui n’a plus à prouver son talent. Toutefois, entre celle-ci et Will Patton – qui étoffe son rôle (teasé en fin de saison 3) de père biologique de Jamie (Wes Bentley) et commanditaire de l’attaque groupée menée contre nos héros – les deux antagonistes manquent cruellement de présence à l’écran. Tout comme Gil Birmingham, présent depuis la 1ère saison. Yellowstone a toujours su gérer bien plus ses principaux membres que ses méchants, même quand leur développement distincts demeure superflus.
Cette 4ème saison – qui renforce la durée moyenne de ses épisodes (52 minutes) – se donne les moyens et le réalisme nécessaire pour développer encore et toujours son univers. Entre le dressage de chevaux ou simplement la vie et le sens de la loyauté au Ranch. Les jeunes crédités présents depuis la saison 1 (Forrie J. Smith, Denim Richards, Ryan Bingham, et Ian Bohen) sont d’ailleurs là pour donner corps à la vie au »dortoir » tout en démontrant le sens et la rigueur particulière de la hiérarchie en commençant par l’implication de Rip (Cole Hauser) et bien entendus de John Dutton lui-même.
Parallèlement, le frêle Jimmy (Jefferson White) se voit lui confier une intrigue inédite au Texas, sous forme de punition pour ce fou de rodéo en convalescence qui apprend – à travers son regard inexpérimenté (comme ça l’était au dortoir) – à devenir cowboy dans un monde moderne qui les oublis. Aussi anecdotique soit parfois le personnage, le récit s’avère authentique et pour la 1ère fois s’éloigne vraiment des plaines du Montana.
Mais quoi qu’il en soit avec cette 4ème saison , la saga YELLOWSTONE demeure linéaire.
Qu’il s’agisse de son rythme, du déroulement de son intrigue comme de ses différents rebondissements. Elle s’étoffe malgré tout, comme le prouve son casting de crédités grandissant – qui accueil Finn Little (enfant star du dernier long en date de Sheridan) dans un rôle de petit orphelin merdeux qui finira comme fils de substitution pour le couple Rip / Beth (Kelly Reilly) – inimitable et grossière femme de caractère qui atteint vraiment ses limites. Une limite avec laquelle YELLOWSTONE flirte en permanence. En cause : un univers foncièrement masculin qui dispose d’une vision de la femme indépendante démodée. Un brin rétrograde.
Le scénariste reconnus (à l’écriture de deux autres séries sur Paramount Network en cette fin d’année justement dont 1883, spin-off de celle-ci) termine sa saison (bien plus longue) – comme le démontre son final d’1h15 – un peu simplement et sans grande tension. Les ressorts narratifs de la série deviennent bien plus visibles à mesure que le show avance dans le temps. A cet effet cette 4ème saison, qui ne manque pas d’efficacité, certes, manque de renouvellement et son showrunner d’ambition. L’Amérique oui… dans ses grands, et petits moments.
MA NOTE : 14.5/20
CREATEUR(s): Taylor Sheridan & John Linson
AVEC: Kevin Costner, Luke Grimes, Kelly Reilly, Wes Bentley, Cole Hauser, Kelsey Asbille, Jefferson White, Brecken Merrill,
Forrie J. Smith, Denim Richards, Ryan Bingham, Fin Little, Ian Bohen, Jen Landon, avec Will Patton, et Gil Birmingham, mais aussi : Piper Perabo, Eden Brolin, et Jacki Weaver (…)
EPISODES: 10 / Durée : 52mn ANNEE DE DIFFUSION: 2021
GENRE: Drame, Western CHAINE: Paramount Network