WESTWORLD – saison 1

Et l’homme créa la machine

EN DEUX MOTS : Projet le plus attendu de l’année, Westworld est aussi le show qui allait sauver (ou enterrer) la chaîne HBO suite à son changement de direction des programmes. Imaginé par l’excellent Jonathan Nolan (frère de Christopher, dont il signe tous les scripts), accompagné de sa femme, Lisa Joy et produit par J.J Abrams, ce mastodonte de la S.F est, après tous les soupçons, de façon unanime : une œuvre complète, forte, complexe.

Librement adapté d’un film datant d’il y a 40 ans, Westworld raconte de manière approfondie la fascinante histoire d’un parc d’attractions composé de 2000 androïdes (où hôtes) évoluant dans le monde de l’Ouest Américains et servant de décors à de richissimes ‘’visiteurs’’. Seulement, après plus de 30 années de bon et rentable services, certains hôtes commencent à développer une certaine conscience qui risque de chambouler l’ordre et l’équilibre en place. 

Un monde grandiose et riche, peu à peu révélé dans une multitude de détails et de situations minimalistes. Le show n’oublie pas de divertir en étant un Western violent et cruel (comme la série le prouve par son rapport à la nudité), autant qu’un thriller S.F complexe aux différents niveaux de lecture. Le fait le plus grandiose ici demeure son intrigue, diaboliquement montée, lorsque Nolan décide de montrer la pire des facettes de la race humaine.

Le but de l’aventure étant de découvrir qui est réellement le visiteur au fond de lui-même, à l’aide d’un monde ou tout est possible : viol, meurtre, déviance sexuel, ou instinct primitif des plus bestiaux. Victimes de cette rage humaine sans limites, le profil impuissant des hôtes est assez remarquable quand les principaux personnages prennent conscience de la faiblesse intérieure de ces ‘’Dieux’’ qui leur sont mentalement inférieurs.    

Au premier plan, ce sont Dolores (Evan Rachel Wood) et Maeve (Thandie Newton) qui sont le parfait exemple d’interprétations et de ressentis pour ce changement de conscience. Face à elle, Jeffrey Wright interprète remarquablement un technicien au rôle plus complexe qu’il n’y paraît, tandis que James Marsden joue un hôte manipulé jusqu’à la conclusion de la saison. Le casting d’importance ce fini avec le charismatique Ed Harris, figure mystérieuse et redoutable en quête de but, et qui donnera par deux fois la réplique au formidable Anthony Hopkins.

Dans le rôle de Robert Ford, personnage fondamental à l’intrigue, et co-créateur du parc et de ses hôtes, ce dernier joue la pièce maîtresse du puzzle construit par la série. L’acteur de 78 ans (au moment du tournage) fait preuve d’une rigueur bluffante et d’une force de jeu incontestable pour un rôle à sa juste valeur. Il apporte la plupart des réponses aux théories autour de l’histoire.

 Un point crucial de Westworld, ayant pour thème la conscience, et qui tiraille et manipule l’esprit des téléspectateurs (la 1ère saison s’intitulant ‘’Le Labyrinthe’’). L’intrigue s’avère ainsi incroyablement riche, d’autant que son final fait preuve d’un suspense insoutenable jusqu’à son retour confirmé en 2018…

On pourra retenir de la série sa formidable qualité technique (composition, travelling, effets spéciaux et abondances de réalisme) qui s’additionne pour en faire une magnifique œuvre aux visionnages multiples encore meilleur !    


MA NOTE : 17/20

CREATEUR(s) : Jonathan Nolan & Lisa Joy

AVEC : Evan Rachel Wood, Thandie Newton, Jeffrey Wright, James Marsden,

Jimmi Simpson, Ben Barnes, Sidse Babett Knudsen, Luke Hemsworth,

Tessa Thompson, Shannon Woodward, Rodrigo Santoro, Clifton Collins Jr., Ingrid Bolsø Berdal, Simon Quarterman, Louis Herthum, Angela Sarafyan, Talulah Riley,

avec Ed Harris, et Anthony Hopkins (…)

 EPISODES : 10 / Durée: 58mn     ANNEE DE DIFFUSION : 2016

GENRE : Thriller, Western, Science-fiction       CHAINE : HBO

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