SNOWPIERCER – saison 3

EN DEUX MOTS : Si sa 1ère saison demeurait plausible au déroulement du film de 2013, la seconde saison crée des différences de taille à proprement impossible pour qu’elles ne soient pas mentionnées ensuite. Celui-ci se finissant sur le déraillement du train et le fait que l’atmosphère soit de nouveau vivable, la série creuse alors cette question à la suite de la fameuse mission de Mélanie (Jennifer Connelly). Dans une intrigue qui prendra cette fois-ci une place importante dans le découpage de cette 3ème saison. 

Divisé en 2 trains (et intrigues) distinctes, avec d’un côté le petit groupe d’insurgés composé de quelques voitures mené par Layton (Daveed Diggs), et de l’autre le transperceneige dirigé par Wilford (Sean Bean), le récit tente ainsi d’accélérer son rythme dans un format similaire de 10×45-48mn. 

Avec une ellipse de temps de six mois séparant les deux saisons, SNOWPIERCER 3 embrasse ce parti pris avec un début de saison toujours bourré de défaut. Celle-ci a le mérite de dynamiter cette dynamique pour regrouper les deux groupes à nouveau en un train uni. Toutefois les choses sont ce qu’elles sont dans le show S.F. La suite des aventures, après un 3ème épisode musclé voyant (à nouveau) Layton prendre le contrôle du train à Wilford, perd tout son sens sur la longueur qui s’éternise avant une fin de saison plus aboutie, bien qu’imparfaite toujours…

Sortie de route en continue.

Incohérent souvent, rafistolage et remplissage récurrent, le constat de cette 3ème saison est frappant : SNOWPIERCER est incapable d’apprendre de ses erreurs. Pire, elle les réitère et les accentue en grande partie.

Il y a d’un côté le contre développement d’une trame d’aventure S.F. plaisante qui effleure à peine son potentiel. Principalement, dans une intrigue contre productive qui ne cesse de revenir sur une énergie de révolte constante et inconsistante. De l’autre, le développement ahurissant des nombreux récurrents qui défie toute logique dans leurs comportements. Si ici l’originalité et la finesse ne riment pas avec savoir-faire, le show en accentue les pires facettes sous une technique toujours défaillante.

Ainsi, dans les faits, la série se perd dans des épisodes de remplissage inconsistant sous un format millimétré. S’y mêle : traumas, crise technique du train, attentats durant un accouchement, ou rêveries/hallucinations plus agaçant qu’utile. Déjà sommairement absente de la seconde saison, le rôle de Mélanie est un véritable écran de fumée puisqu’elle n’apparaît que dans trois des dix épisodes de cette saison. Dont un (le 4ème) via une hallucination… 

Il y a alors l’ajout au casting de l’intrigante survivante Asha (Archie Panjabi) dont le rôle inexploité sera amputé juste avant le retour de Mélanie. Une décision d’intrigue parmi tant d’autres n’ayant aucun sens concret à l’écran. On pourra se consoler d’une narration plus meurtrière avec également la mort de l’ambigus Pike (Steven Ogg, indéniablement l’un des rares acteurs compétent de la série) sans retour possible, contrairement à d’autres personnages par le passé.

CONCLUSION

Quoi qu’il en soit, déjà renouvelé pour une 4ème saison (sous une nouvelle direction) ce hit de TNT / Netflix donne plus avec son épisode final (l’exil de Wilford, la séparation des deux trains (encore), la découverte du nouvel ‘’Eden’’) que durant sa saison toute entière. Preuve que cette incartade scénaristique bourrée d’incohérence demeure une peine qu’on s’épargnerait parfois (souvent) pour bien plus d’efficacité.


MA NOTE : 11.5/20

Les crédits

CRÉATEUR(s): Graeme Manson & Josh Friedman

AVEC : Daveed Diggs & Sean Bean, Mickey Sumner, Alison Wright, Lena Hall, Iddo Goldberg, Rowan Blanchard, Sheila Vand, Katie McGuiness, Steven Ogg,

Roberto Urbina, Sam Otto, Mike O’Malley, Archie Panjabi, Annalise Basso, Chelsea Harris, Jaylin Fletcher, Sakina Jaffrey, et Jennifer Connelly (…)

ÉPISODES : 10 / Durée (moyenne) : 45mn / DIFFUSION : 2022 / CHAÎNE(S) : TNT / Netflix

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