SNOWPIERCER – saison 1

EN DEUX MOTS : Série événement à la production chaotique, Snowpiercer était attendu de pied ferme à la TV. Et notamment après la réussite incontestable du long métrage de 2013 – sous la houlette du cinéaste visionnaire Coréen Bong Joon-Ho. (qui officie ici comme co-producteur sur la saison). Si le film marquait la fin de l’histoire avec le déraillement du célèbre train, la série s’attèle à détailler le fonctionnement social* qui règne à bord du transperceneige, 10 ans avant les événements du long.

*7 ans après que le monde est devenu une vaste étendue glacée, les survivants ont trouvé refuge dans un train en perpétuel mouvement. Composé de 1001 wagons, l’engin fait le tour du globe à toute vitesse. À bord, la guerre des classes, l’injustice sociale et la politique interne sèment le trouble.

Avec son postulat de Science-fiction passionnant, Snowpiercer avait tout pour devenir la série événement tant convoitée. A l’arrivée, le résultat s’avère tout aussi chaotique que sa production. Distribué par TNT aux États-Unis (à qui l’on ne doit aucun show notable), et à l’international par Netflix, la série se concentre avant tout à devenir une franchise rentable mais ronronnante.

La ligne d’intrigue principale – policière – surprenante pour le contexte, le prouve, tout comme son renouvellement prématuré, avant même sa diffusion. Elle y trouve son moyen de rythmer son intrigue en proposant un brin de suspense sur la durée, à contrario de pouvoir délivrer une rébellion épique comme le film. (aidé par son format définitif). La série laisse entrevoir dans le pilote des affrontements physiques certes, mais moins captivants esthétiquement que la frénésie de 2013.

Le Snowpiercer et ses 1001 wagons de mauvaises idées.

Le récit met donc en avant Andre (Daveed Diggs), un passager de queue, qui s’avère être le dernier ancien détective à bord du transperceneige. Grâce au regard de ce ‘’dernier inspecteur du train’’ l’intrigue facilite les mouvements – allers-retours – entre tête et queue du train. Cela permet de décrypter ainsi l’organisation sociale (divisée en 3 classes) qui y règne, avec la populace qui la compose.

Indéniablement placé du côté des opprimés (comme le long) Snowpiercer stéréotype ses passagers (comme le long), notamment de tête, et fait sa 1ère erreur en les amputant de toutes nuances. 

Là ou, la formule de 2013 fonctionner, c’est par sa grandiloquence et son sens aussi épique que burlesque. La version de 2020 s’avère, elle, dénuée de charme physique – malgré des effets spéciaux corrects – et d’une écriture profonde. Le personnage central de Melanie (Jennifer Connelly) – la voix du train – en est l’exemple concret dans son rôle d’opposition, et ne parvient qu’à proposer une quelconque ambiguïté – loin d’être suffisante pour convaincre. 

L’intrigue résout sa mauvaise intrigue policière à mi-saison, puis se concentre sur le renversement du pouvoir en place. Faute est de constater le manque cruel d’intérêt envers les personnages, le retournement tant attendu s’avère peu meurtrier qui plus est. Seul le final, qui fait office de ‘’teaser’’ ouvre quelques bonnes idées sur la suite de la série. Tout reste à faire pour convaincre pleinement !


MA NOTE : 12.5/20

Les crédits

CRÉATEUR(S): Graeme Manson & Josh Friedman

AVEC : Daveed Diggs Jennifer Connelly, Mickey Sumner, Alison Wright, Lena Hall, Iddo Goldberg, Katie McGuiness, Mike O’Malley, Susan Park, Roberto Urbina,

Sam Otto, Sheila Vand, Jaylin Fletcher, Annalise Basso, mais aussi : Timothy V. Murphy, Aleks Paunovic, Kerry O’Malley, et Steven Ogg (…)

ÉPISODES: 10 / Durée (moyenne) : 45mn / DIFFUSION: 2020 / CHAÎNE(S) : TNT / Netflix

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