CARNIVAL ROW – saison 1

Magie noire Victorienne

EN DEUX MOTS : Projet de cinéma vacant de plus de 10 ans, l’original script de Carnival Row finit finalement dans les mains de la plate-forme Amazon, avare en projet d’envergure. Pour le coup, cet été, après la réussite : « The Boys« , le géant américain dévoile cette nouvelle et belle production qui mélange les genres.

Sous ses aires de Thriller Policier, Carnival Row se présente dans une ambiance victorienne d’époque (Britannique) avec de fortes notes de Fantastique grâce au bestiaire qu’elle présente. (Fées, créatures en tous genres, Loup-garou, ou encore Puck (un mélange d’homme et de Bouc)). 

À la suite d’une guerre perdue par l’Alliance face au Pacte, de nombreux êtres féeriques durent fuir leurs royaumes et émigrer dans la république humaine de Burgue. Dans cette société « victorienne », les Critchs (les non-humains) sont mal acceptés et accusés de tous les maux. Un inspecteur, Philo, tente d’élucider une série de meurtres commis à l’encontre des êtres féeriques dans les environs de la rue principale nommée « Carnival Row », située dans le quartier où se sont installés bon nombre de Critchs. La vie de Philo prend une nouvelle tournure lorsqu’il retrouve Vignette, une fée tout juste débarquée à Burgue avec laquelle il avait créé un lien fort lorsqu’il était soldat de l’Alliance. La ville est également secouée par des luttes et des intrigues politiques intenses à l’Assemblée, comme dans la rue, qui ne manqueront pas de bouleverser les équilibres sociaux en présence.

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OPPOSITION RACIALE & SOCIETALE

C’est dans ce contexte nébuleux qu’on découvre nos deux têtes d’affiches. Un Orlando Bloom en inspecteur humain et bougon à la recherche d’un tueur en série sanguinaire et Cara Delevingne en une fée rebelle venant de débarquer malgré elle dans la ville putride.

Il ne faut évidemment que quelques instants pour comprendre qu’il existe un lien entre les deux héros. Mais il faudra pourtant attendre le 3ème épisode pour en saisir tous les aspects. Car c’est après celui-ci (qui fait office de long flashback d’une heure) que la série démarre réellement et que la compréhension autour de l’univers fantastique s’éclaircit.

Alors que la vérité se dévoile autour du héros, les épisodes décortiquent également les seconds rôles de façon raisonnable, tandis que le casting crédite une douzaine de récurrents. Chacun étant répartis sur trois intrigues distinctes, traitant d’aspects différents de l’univers. Deux d’entre elles finissent alors par se rejoindre dans la dernière partie de la saison. 

Parallèlement, la seconde intrigue (qui relate la relation entre une jeune bourgeoise idéaliste (Tamzin Merchant) et un aristocrate Puck (David Gyasi)) manque certainement d’originalité mais pas d’intérêt dans son efficacité et sa dénonciation d’un racisme sans frontières. 

Enfin, pour ce qui est de l’intrigue central on y retrouve tous les aspects d’une bonne intrigue policière sombre, tant les pièces du puzzle s’emboîtent aisément jusqu’à la conclusion.

CONCLUSION

Ainsi, quand tout s’éclaircit on ne peut qu’apprécier le sens efficace de l’écriture. De plus, la série jouit d’aspects techniques impressionnant, et notamment par ses décors, et ses effets spéciaux très soignés. Pour toutes ses raisons, Carnival Row demeure une des belles nouveautés de 2019.

On ne peut qu’applaudir les choix d’Amazon en termes de projet ‘’originaux’’ qui mise (pour l’instant, et contrairement à Netflix) sur la qualité et non la quantité. Vivement la seconde saison !


MA NOTE : 15/20

CREATEUR(s): Travis Beacham & René Echevarria

AVEC: Orlando Bloom, Cara Delevingne, Simon McBurney, Tamzin Merchant, David Gyasi, Andrew Gower, Karla Crome, Arty Froushan, Caroline Ford, avec Indira Varma, et Jared Harris (…)

EPISODES : 8  / Durée : 55mn / ANNEE DE DIFFUSION : 2019

GENRE : Thriller, Policier, Fantastique / CHAINE : Amazon

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