BLACK SUMMER – saison 2

L’été en hiver, la mort rôde

EN DEUX MOTS : 2 ans après sa diffusion, la série survival horrifique Black Summer fait son retour sur Netflix pour une nouvelle fournée de 8 épisodes. Si sa formule de base comporte quelques lacunes, les deux showrunners la réitèrent – quasiment – à l’identique, dans une suite qui délivrent les mêmes caractéristiques.

Au programme : toujours des moments courts et intenses autour de différents survivants affrontant désespérément, les uns les autres, ensemble ou séparément, tandis que le fléau zombie fait, désespérément rage. On y retrouve un quatuor crédités (Jaime King, Zoe Marlett, Christine Lee,et Justin Chu Cary) séparés et meurtris, confrontés au pire de la nature humaine – l’attrait principal de cette nouvelle saison.

L’introduction du 1er épisode nous replonge dans le calvaire d’un énième survivant – Lance (Kelsey Flower) – dont le destin s’avère aussi trépidant que funeste.                 

Cette reprise mélange toutefois ses attraits – tantôt réjouissants, tantôt confus – par un montage volontairement brouillon qui multiplie les jeux de piste. Son 2ème et 3ème épisode rééquilibre la time-line par un prélude plus efficace, bien qu’il dispose des mêmes forces et faiblesses qu’il y a deux ans.

La suite des événements de Black Summer 2.0 se déroule 4 mois plus tard, au nord de la ville, tandis que le froid et la neige s’emparent des montagnes. Un changement de décors à ciel ouvert (majoritairement) appréciable où les teintes gris/bleu prédominent encore. Un été en hiver où la mort rôde implacablement, où les moments de bravoures succèdent aux moments de creux scénaristiques pour une suite globalement en demi-teinte, bien que plus forte que son aînée.

C’est-à-dire qu’une fois encore ce survival déploie atouts et faiblesses à tour de rôle, même si de façon appréciable et bancale, elle s’attarde davantage sur ses principaux personnages. John H. & Karl S. n’étant pas de grands scénaristes, davantage portés sur le mutisme, certaines décisions des différents protagonistes s’avèrent parfois incohérentes.   

Et comme l’énergie propre du show – toujours cadrés à la mode found footage dans ses moments d’actions et en plan-séquence, qu’ils soient faux ou non – repose quasiment exclusivement sur une opposition de point de vue entre individus, la série s’enlise. Une énergie réelle, qui manque d’hémoglobine certes, mais surtout d’émotions malgré une tension plus accrue.

Ce n’est pas tant le manque d’acteurs phares à l’écran qui ralentit l’immersion, ni même leurs interprétations tout à fait convenable, mais plus le mélange parfois indigeste de mise en scène ‘’pressée’’, d’un montage court/intense à double tranchant, et d’une écriture avare en dialogues.

Toutefois, la nouvelle saison de Black Summer dispose d’une efficacité similaire et améliorée à sa version de 2019, même agrémentée d’un format légèrement plus long – 5h50 contre 4h30 en 1ère saison – et s’avère l’objet de genre idéal à bing-watché.

Si les morts de Spears, et bien d’autres, demeurent oubliables, que le final s’achève un peu rapidement et que le manque d’une horde sauvage d’infectés se fait toujours ressentir, une suite autour du duo impitoyable mère/fille, de la sympathique coréenne Sun, et des nouveaux charismatique seconds rôles – Ray (Bobby Naderi) ou Mance (Jesse Lipscombe) – pourrait valoir le visionnage, assurément. 


MA NOTE : 14/20

CREATEUR(s): John Hyams & Karl Schaefer

AVEC: Jaime King, Zoe Marlett, Christine Lee, Justin Chu Cary, Bobby Naderi, Manuel Rodriguez-Saenz, Jesse Lipscombe, Linda Kee, Bechir Sylvain, G. Michael Gray, Andrew Misle, Kelsey Flower (…)  

 EPISODES : 8  / Durée : 44mn    ANNEE DE DIFFUSION : 2021

GENRE : Action, Epouvante-horreur   CHAINE : Netflix

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