BREAKING BAD – saison 2

EN DEUX MOTS : Après une 1ère saison d’intronisation courte et habile de l’univers atypique que va développer Breaking Bad sur 5 saisons, sa suite (de 13 épisodes) reprend précisément où la précédente s’achever – par un suspense nuancé – sur nos deux trafiquants en herbe (Bryan Cranston Aaron Paul) confrontés à la folie imprévisible de Tuco Salamanca (Raymond Cruz).

Ainsi, ce début de saison, en l’espace de trois épisodes, conclut une partie des problématiques engendrées précédemment – d’abord lorsque Tuco est abattu par Hank (Dean Norris) dans un feu croisé, et ensuite lorsque Walt élabore un nouveau mensonge pour expliquer ses nombreuses absences. Outre une narration qui surpasse les effets techniques et force le respect par son aspect minimaliste, le ventre mou qui s’ensuit s’avère frustrant et renforce l’idée que ce début de saison aurait dû appartenir à la précédente.

Cette 2ème saison débute réellement lors du 4ème et 5ème épisode qui joue sur le suspense des deux mondes que Walt tente de séparer et qui pourrait rentrer en collision à tout moment. Séparer distinctement avec d’un côté : sa vie de famille, et la suspicion grandissante de sa femme Skyler (Anna Gunn) sur le point d’accouchée, de l’autre : son partenariat florissant, semé d’embuches pour produire leurs fameuse Crystal Meth bleu devenant viral.

Autant de problématiques multiples, souvent surdéveloppées et agaçantes par l’accumulation que Walt décide d’imposer à sa spirale du mensonge, mais qui ont le mérite de rendre fascinante la psychologie complexe de la tête d’affiche. Renforcé par le jeu grandiose de son interprète principal.       

Si le rythme que dévoile cette suite sera sa principale faiblesse, et notamment lors de sa longue mise en place, le gros de sa 2ème partie de saison s’avéra être l’attrait majeur de cette seconde aventure. Cela débutera par l’intronisation d’un personnage clé et majeur de son univers – l’avocat véreux & exubérant Saul Goodman (Bob Odenkirk), qui en quelques épisodes fera des interventions remarqués et sera à l’origine du blanchiment d’argent puis du développement concret de l’affaire des deux acolytes. Ce qui amènera notre héros à gérer une crise supplémentaire – l’addiction de Jesse à l’héroïne et la méth.

Par une relation conflictuelle ‘’père/fils’’ – Walt va jusqu’à faire le choix lourd de conséquence de laisser sa petite-amie Jane (Krysten Ritter), néfaste pour ses affaires, s’étouffer alors qu’elle fait une overdose. L’effet papillon qui en découle (le deuil du père de Jane (John Lancie) – contrôleur aérien) nous éclaire sur l’incident teasé au début de plusieurs épisodes : la collision entre deux avions, au-dessus d’Albuquerque.

Un aspect qui prouve une fois de plus la grande rigueur narrative de Breaking Bad et son sens aigu du détail. Mais qui n’est pas suffisant pour rendre cette 2ème saison exempte de tous défauts. La série prend toutefois forme vers son aspect concret à venir.


MA NOTE : 14.5/20

CRÉATEUR: Vince Gilligan

AVEC: Bryan Cranston, Anna Gunn, Aaron Paul, Dean Norris,

Betsy Brandt, RJ Mitte, mais aussi : Krysten Ritter, Chris Cousins,

Raymond Cruz, Mark Margolis, Steven Michael Quezada, Matt Jones,                 

avec Bob Odenkirk, Jonathan Banks, et Giancarlo Esposito (…)

EPISODES: 13  / Durée : 48mn   ANNÉE DE DIFFUSION: 2009

GENRE : Drame, Thriller   CHAÎNE DE DIFFUSION : AMC

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