BOSCH : LEGACY – saison 2

EN DEUX MOTS : L’odyssée BOSCH se poursuit sur l’additionnel plateforme freevee. Et pour cause l’indécrottable (ex) enquêteur du L.A.P.D enchaîne les affaires en tous genres, et bien souvent sous haute tension. Le charismatique Titus Welliver use de son charme salvateur à l’écran dans son rôle de détective privé, tout comme Madison Lintz dans celui, bien ancré, de sa fille qui marche dans ses pas.

La particularité de la première saison de ce spin-off (suite) résidé justement dans la dynamique inédite des deux BOSCH. Pour clôturer celle-ci LEGACY usée pour la première fois d’un cliffhanger astucieux. On y découvrait la jeune Maddie Bosch kidnappée après s’être trop rapproché de la vérité concernant un violeur en série (David Denman). Cette suite, qui survient un peu plus d’un an après la diffusion de sa première saison, nous ramène instantanément dans le jus de l’action.

En revanche, malgré cette dynamique de thriller policier haletante et une formule ultra efficace, LEGACY réussit-elle son essai de spin-off audacieux ? Où ronronne t’elle suffisamment pour perdre en intérêt après 10 ans de loyaux services ? Ni l’un, ni l’autre. Cette saison 2 surfe avec irrévérence sur une formule impérissable, tout comme la saga de Connelly demeure pertinente sur le papier.

TEL PÈRE. TELLE FILLE. MAIS LE HÉROS DEMEURE

Cette seconde aventure policière nous ramène donc au cœur de l’action avec l’enlèvement de Maddie par un dangereux matador (David Denman enfin en bad guy). Plus proche aujourd’hui du thriller que du genre policier qu’elle maîtrise à la perfection, LEGACY épate durant sa première heure et demie. C’est le temps qu’il faut au show pour conclure cette course contre la montre, soit 2 épisodes.

Cela démontre plusieurs choses. La première est que quand les événements s’accélèrent la saga demeure un divertissement de genre parfaitement exécuté. Ni glauque, ni incohérent, mais au plus proche du réalisme efficace. La seconde, c’est que malgré la richesse inédite qui entoure le personnage de Maddie, Harry demeure le héros. Même hors circuit policier.

Par la suite, et après une ellipse de temps cohérente (toujours) son troisième épisode démarre comme les précédentes saisons, par une nouvelle enquête. De quoi relancer une dynamique de croisière pour nos principaux récurrents, sans occulté les événements passés. Le traumatisme de Maddie est parfaitement exploité à l’écran par exemple. Sans exagération, et sans être d’une fatalité exaspérante, il contribue naturellement à son parcours. De sa carrière florissante au sein du L.A.P.D., à sa relation avec son père, l’intrigue demeure d’une justesse bienvenue.

Principalement et parallèlement les aventures de Bosch le conduiront vers de nouveaux mystères et de nouveaux dangers ainsi qu’une nouvelle association avec l’Impérial Honey Chandler (Mimi Rogers). Le duo ne fait pas de miracles, notamment avec l’affaire annexe du F.B.I., mais a au néanmoins l’ambition de ne rien laissé au hasard dans le show. Sa fin de saison le prouve avec deux épisodes signés par les trois showrunners, et notre tête d’affiche. BOSCH conserve son aisance et son efficacité et questionne toujours un peu plus la ligne entre la vengeance et la justice.

CONCLUSION

Additionnellement le générique rajoute Denise Sanchez à ses récurrents. Déjà très présente en saison dernière, et principale interlocuteur sur le terrain avec Maddie. Néanmoins, c’est le très cool « Mo » (Stephen Chang) qui a le droit à sa petite dose d’efficacité à l’écran. Hacker de génie, fin limier, allié de choix, second rôle parfaitement attachant et exploité.

BOSCH : LEGACY 2 conserve farouchement son modus operandi. Ironiquement, elle le fait, cette fois, sur une saison raccourcie, si on part du principe qu’elle débute plus tardivement. Dans tous les cas, et malgré un rythme et un traitement qu’on connaît sur le bout des doigts, difficile de se lasser de la saga.

D’abord, car elle parvient toujours à varier ses affaires et ses seconds rôles (cette fois glorifier par le charisme de bad guy de Max Martini, dans un duo de flic ripou). Et ensuite, parce qu’elle dresse le portrait contemporain et juste de Los Angeles, avec les crimes qui rythme la ville du péché. Son éternel renouvellement et donc toujours une bonne nouvelle, surtout avec le temps. Et c’est justement le temps qui dicte l’essence même de la saga.


Les + :

  • Un début de saison haletant et qui nous remet directement dans le jus de l’action. Chose rare dans la saga policière.
  • Une formule de genre impérissable, car elle fonctionne malgré les années. Elle mélange avec réalisme : enquête policière, thriller urbain, espionnage à petite échelle, et drame humain.
  • Un casting parfaitement exploités, de ses trois têtes d’affiche (dont nos deux Bosch ultra charismatique, deux seconds rôles idéal, et ses personnages éphémères (par saisons) ayant chacun leurs utilités.
  • Un format ni trop consistant, ni trop condensé. Tout comme son système de diffusion au moment de sa sortie (10 épisodes étalés 4 semaines)
  • Los Angeles et le district d’Hollywood toujours parfaitement illustrés

Les – :

  • Après deux épisodes soutenu, la nouvelle enquête et la dynamique met un peu de temps à s’installer. Il faut attendre la deuxième partie de saison pour plus de rythme dans l’intrigue.
  • Il manque à la saison, et régulièrement à la saga, de vraix rebondissements haletant qui bouscule l’intrigue. Réalisme oblige. Hélas c’est ce qui l’empêche de monter en gamme, parfois.

MA NOTE : 15.5/20

Les crédits

CRÉATEUR(s) : Michael Connelly & Eric Ellis Overmyer & Tom Bernardo

AVEC: Titus Welliver, Mimi Rogers, Madison Lintz, Stephen Lang, Denise Sanchez,

mais aussi : Jessica Camacho, Max Martini, David Moses, Scott Klace, Jolene Kay, Guy Wilson, Vincent Laresca,

Anthony Michael Hall, Patrick Brennan, David Denman, Bruce Davison, avec Troy Evans, Gregory Scott Cummins, et Jamie Hector (…)

ÉPISODES : 10 / Durée (moyenne) : 42mn / DIFFUSION : 2023

GENRE : Drame, Thriller, Policier / CHAÎNE : Freevee/Amazon

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