MAYANS M.C. – saison 3

Un changement de main peu rassurant

EN DEUX MOTS : La saga MAYANS M.C. se poursuit ainsi sans son créateur originel Kurt Sutter. Scénariste à qui l’on doit Sons of Anarchy, bien sûr, mais au départ sans incidence tant le résultat paraît inchangé. Absente des écrans en 2020, la série se dévoile dans une 3ème saison de taille (une moyenne de quasiment une heure par épisode, un final d’1h20…) qui maintient sa formule sur ses différents aspects techniques. Visuellement, rythmiquement, scénaristiquement parlant. 

Elgin James – co-créateur, scénariste, et réalisateur à ses heures perdues – dirige une suite digne des précédentes. Depuis son commencement MAYANS M.C. peine à s’affranchir de son modèle. Elle perpétue son rythme ronronnant, ses intrigues secondaires peu inventives, et la faible réussite d’un casting pourtant de taille. Cette 3ème saison ne fait donc pas abstraction de ses éminents défauts et les alimentent en permanence. Hélas.

CHANGEMENT DE ROUES : MÊME VOYAGE

Sa tête d’affiche – EZ (JD Pardo) demeure un monolithe d’expression, loin de posséder le charme de Charlie Hunnam. Il s’additionne d’une romance à la platitude folle, contrairement à son frère Angel (Clayton Cardenas), qui fait pourtant du surplace dans l’intrigue. La série fait constamment ce genre d’inepties en proposant du contenu mal réparti, développant à tort certains personnages, à raison d’en laisser d’autres sur le carreau. Sa plus grosse erreur est toutefois de ne pas se montrer suffisamment meurtrière. 

Avec une partie thriller largement mis à contribution dans le récit, MAYANS M.C. oublie toute notion de tension en proposant de faibles rebondissements. Faible ou inexistant, c’est selon, toujours est-il que le show manque d’action, de fusillade, de trahison, et de carnage.

Les différentes intrigues avancent donc à tâtons, s’élisant dans d’interminables dialogues cousus de fil blanc. Ajoutez à cela des interprétations caricaturales, il est difficile d’apprécier les enjeux dramatique de la série. L’exemple le plus probant se fait autour de Coco (Richard Cabral), de sa descente en enfer, dû à une interminable dépendance à la drogue.

Cela fait toujours beaucoup de lacunes pour la série qui ne fait aucune victime chez les crédités, ni les seconds rôles. (Et très peu chez les protagonistes tertiaires). Peu, voir aucuns personnages inédits ne vient éclaircir le récit tandis que les guests David Labrava & Ray McKinnon (pour le meilleur) ne font qu’un caméo chacun durant cette saison.

CONCLUSION

Renouvelé pour une 4ème saison bien sûr, MAYANS M.C. aura sérieusement besoin de muscler son jeu. Notamment puisque le final n’a fait que désamorcer les différentes problématiques avant de s’achever sur un cliffhanger sans réelle tension.


MA NOTE : 12/20

CRÉATEUR(s): Kurt Sutter & Elgin James

AVEC : JD Pardo, Clayton Cardenas, Danny Pino, Sarah Bolger, Emilio Rivera, Michael Irby, Carla Baratta, Raoul Max Trujillo, Richard Cabral, Frankie Loyal, Joseph Raymond Lucero, Vincent Vargas, et Edward James Olmos,

mais aussi : Sulem Calderon, Gino Vento, Justina Adorno, Emily Tosta, Efrat Dor, JR Bourne, Holland Roden, Momo Rodriguez, Guillermo Garcia, Vanessa Giselle, Jimmy Gonzales (…)

ÉPISODES : 10  / Durée (moyenne) : 58mn / DIFFUSION : 2021

GENRE : Drame, Thriller / CHAÎNE : FX   

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