WARRIOR – saison 1

Bruce Lee et ses ancêtres

EN DEUX MOTS : Digne successeur du brutal BansheeWARRIOR c’est la nouvelle production Cinemax (HBO) signée Jonathan Tropper. D’après des écrits du maître des arts-martiaux : Bruce Lee, cette nouvelle série musclée suit le parcours d’un jeune immigré chinois (Andrew Koji) débarquant à San Francisco en 1878 afin d’y retrouver sa sœur perdue (Dianne Doan).

Au lendemain de la Guerre de Sécession, la ville de San Francisco est en proie à un terrible conflit impliquant le clan des Tong. Un jeune prodige des arts martiaux, Ah Sahm, fraîchement arrivé de Chine, se retrouve impliqué. Il découvre alors le quotidien sanglant de Chinatown…

Allociné

Dans ce contexte exclusif qui fait la part belle à l’action, l’intrigue décortique la guerre sanglante qui oppose deux clans Tong à Chinatown. Sous le regard d’Ah Sahm qui se retrouve, grâce à ses talents aux combats, sous la coupe d’une des communautés. Ironiquement, et très rapidement, notre héros va découvrir que la sœur qu’il à perdue s’avère être à la tête de la communauté opposée.

LA BAGARRE

Durant la dizaine d’épisodes qui compose cette 1ère saison, WARRIOR navigue entre plusieurs genres. Le thriller pur, avec son intrigue sombre et sanglante, l’action, grâce à des chorégraphies d’arts-martiaux réussis et qui varient entre les combats à mains nues et les armes blanches, ainsi qu’un aspect historique réussi qui s’appuie sur le racisme (éternel) envers l’immigration étrangère. Ici, les Irlandais (ouvriers et policiers) ressentent une profonde haine envers les Chinois. Un peuple qui travaillent plus et pour deux fois moins cher.

Cohérent dans ses propos qui sont toujours d’actualité, WARRIOR parvient à doser intelligemment son intrigue entre les genres. Tout en proposant un rythme décent qui s’applique à proposer au moins une scène d’action par épisode (comme son grand-frère Banshee). De plus, si la série réussit ses combats, son esthétisme n’est pas en reste grâce à une production à l’enveloppe solide. Ainsi, bien que la mise en scène soit parfois irrégulière (probablement dû au nombre de réalisateurs différents) les décors s’avèrent bien choisis.  

Sur la question technique, la série remplit donc son cahier des charges. Même un peu plus. Ses rares faiblesses peuvent donc être attribuées à son scénario, parfois cousu de fil blanc. Entre un triangle amoureux et son idylle impossible, des rivalités  et des personnages cupides, ainsi qu’un héros naïf, WARRIOR ne brille pas par son ingéniosité.

Toutefois, ces errances ne prennent jamais le pas sur l’ensemble. L’efficacité prime d’abord. S’ils manquent d’originalité, les protagonistes (composés de 13 crédités) sont variés, bien exploités. Et quelques-uns possèdent une zone de mystère intéressante pour être développés par la suite.

CONCLUSION

Pour reprendre une citation du final ‘’Un guerrier à deux choix : soit se perfectionner, soit mourir’’. A cette image, WARRIOR choisit, avec son héros convenu, le même destin. La série choisit aussi de se perfectionner plutôt que de mourir face à la rude concurrence qui règne à la télévision actuellement.     


MA NOTE : 14.5/20

CRÉATEUR: Jonathan Tropper

AVEC: Andrew Koji, Olivia Cheng, Hoon Lee, Jason Tobin, Dianne Doan, Kieran Bew, Dean Jagger, Joanna Vanderham, Perry Yung,

Tom Weston-Jones, Langley Kirkwood, Christian McKay, et Joe Taslim, mais aussi : Rich Ting, Dustin Nguyen, Jenny Umbhau (…)

ÉPISODES: 10  / Durée (moyenne) : 48mn / DIFFUSION: 2019

GENRE : Thriller, Action, Historique / CHAÎNE : Cinemax

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