EN DEUX MOTS : 6 mois seulement après la diffusion des derniers épisodes de sa 1ère saison, Snowpiercer revient sur TNT (et le lendemain sur Netflix). Sa 2ème saison lève ainsi le voile sur le cliffhanger de fin de saison. Teasé depuis, l’arrivée de Sean Bean – dans la peau du mythique Wilford (créateur du fameux Transperceneige) – ainsi qu’une seconde locomotive, avez de quoi laisser espérer une nouvelle dynamique réjouissante. Une dynamique néanmoins dangereuse selon l’aspect choisis, puisque le show était encore loin d’être convaincant…
Hélas, sans grandes surprises, les aléas narratifs déjà présents se réitèrent dans ce nouveau récit, qui, malgré son nouveau rythme ne s’avère en aucun cas surprenant. La meilleure, et seule bonne nouvelle idée, vient dans la découverte d’une atmosphère moins glaciale à l’extérieur du train et donc d’une potentielle aventure inédite et exaltante.
Durant les 3 premiers épisodes (inégaux) l’intrigue vacille entre 2 arcs narratifs centraux. La préparation de l’expédition / la guerre froide entre les deux loco’s – dont la problématique centrale s’avère donc Wilford lui-même.
2 locomotives pour 2 fois plus d’erreurs.
Hélas, l’ajout de l’acteur anglais, loin d’être à son meilleur, présente un antagoniste caricatural sans nuances. Mélanie (Jennifer Connelly) trouve enfin une réelle place dans le récit, notamment avec l’ajout du personnage de sa fille (Rowan Blanchard, 2ème nouvelle récurrente), tandis que Layton (Daveed Diggs) embrasse sa place de leader – insipide – et laisse sa casquette d’inspecteur à la sympathique Mickey Sumner dans une intrigue secondaire policière sans intérêt.
Le traitement du scénario s’avère une nouvelle fois le pire ennemi du show. Inchangé techniquement (mise en scène de série B, effets spéciaux correct…). Celle-ci fait même le choix de laisser de côté l’aventure alléchante de Mélanie durant les épisodes 4 & 5 en s’attardant sur le train.
Le résultat déçoit indéniablement tant l’intrigue politique manque d’ambiguïté et que le plan de chacun pour le contrôle manque de suspense. (une partie Thriller qui fait grincer des dents). Il faut donc attendre l’épisode 6 pour retrouver Mélanie, (presque) seule – si on oublie ses hallucinations – dans un décor austère, mais inédit. Là encore le show n’assume qu’à moitié son parti pris audacieux par quelques errances scénaristiques, mais sa combinaison – flashbacks / et l’abandon de Mélanie livrée à elle-même en fin d’épisode fait son effet.
Cependant, rebelote dès le 7ème épisode qui se (re)focalise uniquement sur le train et la guéguerre de pouvoir entre les deux leaders que tout oppose. Heureusement le rythme s’accélère et le vilain manipulateur Wilford reprend les rênes du Snowpiercer à la fin du 8ème épisode. De quoi mettre la pression sur la survie des différents protagonistes.
CONCLUSION
Cette saison 2 s’achève ainsi sur un (double) épisode – diffusée la même semaine – et qui concentre sur l’insurrection du petit groupe mené par Layton. Heureusement le résultat aurait pu être bien pire et les scénaristes laissent planer le doute sur le sort réservé à Mélanie qui pourra soit faire un retour tonitruant ou se sera sacrifiée pour le bien de tous… On est loin d’une réussite pour la série, qui parvient, miraculeusement, à se maintenir, mais se rapproche du naufrage nanardesque.
MA NOTE : 12.5/20
Les crédits
CRÉATEUR(s): Graeme Manson & Josh Friedman
AVEC : Daveed Diggs & Sean Bean, Mickey Sumner, Alison Wright, Lena Hall, Iddo Goldberg, Rowan Blanchard, Mike O’Malley,
Katie McGuiness, Roberto Urbina, Sam Otto, Sheila Vand, Chelsea Harris, Steven Ogg, Sakina Jaffrey, Annalise Basso, Damian Young, et Jennifer Connelly (…)
ÉPISODES: 10 / Durée (moyenne) : 45mn / DIFFUSION : 2021 / CHAÎNE(S) : TNT / Netflix