THE EDDY

Mélodie réaliste & soporifique

EN DEUX MOTS : Production de renom made in NetflixThe Eddy se dévoile comme une mini-série en 8 épisodes qui résonne aux oreilles et aux yeux française puisqu’elle se déroule au cœur de notre capitale, avec à sa tête une distribution (et une production) internationale.

Aux commandes, l’anglais Jack Thorne fait office de showrunner et écrit les huit épisodes d’une heure, tandis que 4 réalisateurs se succèdent et mettent en scène deux épisodes chacun. La plate-forme entend bien vendre son drame musical en avançant le nom du jeune prodige Damien Chazelle, bien connu pour ses succès musicaux Whiplash LaLaLand et qui réalise ici les 2 premiers (et plus longs) épisodes.

The Eddy dévoile ainsi : 

Le quotidien d’un club de Jazz au cœur de Paris, qui va être bouleversé par une tragédie. 

Esthétisme feutré et cadrages serrés- en plan séquence multiples – au programme, la série dévoile une atmosphère réaliste et intensément  dramatique.

Chaque épisode – hormis le 8ème et dernier, qui s’intitule ‘’The Eddy’’ comme le club et donc la série – porte le nom d’un personnage, principal ou secondaire. Le 1er‘’Elliot’’ (André Holland) présente notre tête d’affiche- copropriétaire du Club au quotidien difficile, et musicien mélancolique qui peine à trouver l’inspiration pour son orchestre Jazz.

Tandis qu’il n’arrive pas à sortir la tête de l’eau, est en froid avec la chanteuse de son groupe et ex-amante – Maja (Joanna Kulig), sa fille de 16 ans Julie (Amandla Stenberg) le rejoint depuis N.Y, et son meilleur ami Farid (Tahar Rahim) est assassiné.   

Second copropriétaire du Club, l’acteur français de talent interprète un homme intrépide et jovial, dont visage et habitude rime si bien avec secret et magouille. Sa mort laisse derrière lui un ami en mauvaise posture et une femme en deuil (Leïla Bekhti, à la ville et à l’écran). Avec cette amorce d’intrigue de polar, qui s’accorde si bien au corps de Paris, The Eddy trouve rapidement ses limites dans ce mélange des genres. 

Profondément mélancolique, la série peine à délivrer un réel impact, et notamment par la caractérisation de ses personnages, autodestructeur.  Le talent naturel de ses interprètes n’ est pour rien, le rythme insufflé par le show handicape l’immersion, qui paraît plus interminable que bouleversant.

La suite de la saison enchaîne les difficultés pour les personnages mais la lumière finie tout de même par apparaître au bout du couloir pour insuffler rédemption, deuil, et amours…


MA NOTE : 12/20

CRÉATEUR: Jack Thorne

AVEC: André Holland, Joanna Kulig, Amandla Stenberg, Leïla Bekhti, et Tahar Rahim, 

mais aussi : Adil Dehbi, Randy Kerber, Damian Nueva, Lada Obradovic, Ludovic Louis, Jowee Omicil, et Benjamin Biolay (…)

 EPISODES: 8  / Durée : 58mn   ANNÉE DE DIFFUSION: 2020

GENRE : Drame, Musical   CHAÎNE DE DIFFUSION : Netflix

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