THE WHITE LOTUS (semi-anthologie)

Un été suffocant !

EN DEUX MOTS : Trop rare nouveauté dans le catalogue 2021 d’HBO, et unique show diffusé sur la chaîne durant l’été, The White Lotus se dévoile comme une comédie sarcastique qui flirte régulièrement avec le drame.

‘’Dans une station balnéaire au paysage de carte postale, des clients profitent de leurs vacances dans un cadre idyllique, pris en charge par un personnel des plus agréables et serviables. Très vite, il devient clair que le bonheur apparent et les sourires de façade sont trompeurs’’.

Mini-série en 6 épisodes, le show demeure faussement simple dans son ensemble – bien qu’il démarre gentiment – comme le prouve la durée de ses épisodes, d’une heure chacun. En teasant des vacances catastrophiques et un mort dès son introduction, The White Lotus joue dès son pilote la carte du malaise et de l’étrangeté malgré son cadre et ses personnages, idéal à l’humour. Et à la romance.

Ainsi, si c’est trois premiers épisodes permettent d’appréhender les caractères et les profils détestables de chacun et qu’ils s’avèrent calme en rebondissement, sage en révélation, les trois suivants enchaînent les situations cocasses, fait monter la tension et fissures les masques de nos différents protagonistes…

Pour incarner cette bande de vacanciers riches, blancs, et imbus, Mike White – showrunner, scénariste et réalisateur sur toute la série – s‘entoure de visages familiers du grand et petit écran. On y retrouve Connie Britton (A.H.S, 911) en femme d’affaire détestable, Steve Zahn dans le rôle de son mari has-been et égoïste, tandis que leurs enfants sont joués par la belle Sydney Sweeney (Euphoria), et l’étrange et passionnant Fred Hechinger (la femme à la fenêtre). Jake Lacy & Alexandra Daddario incarnent quant à eux un couple en lune de miel, lui étant un connard égocentrique et elle une journaliste désabusée, femme trophée malgré elle. Jennifer Coolidge (célèbre pour son rôle de la mère de Stifler dans American Pie) ferme cette boucle infernal dans son rôle sur mesure de femme solitaire en mal d’affection, excentrique et lunatique.

Pour compléter le panel des récurrents, Natasha Rothwell et Brittany O’Grady incarnent chacune des femmes noires victimes de l’ombre des blancs. Tandis que Murray Bartlett (qu’on a hâte de retrouver dans l’adaptation HBO de The Last of Us) épate dans son rôle de directeur de l’hôtel, homosexuel, stressé, qui cède peu à peu à ses vieux démons. Les 10 crédités font naturellement partie intégrante des atouts du show, tout comme son ambiance pesante (aidé d’un ciel voilé, annonciateur d’orage) et de sa musique hypnotique, prompt au malaise.

The White Lotus est donc une réussite d’ensemble, compte tenu de son démarrage modéré, pour mieux nous convaincre par la suite. Elle s’achève par ailleurs avec force et logique avec son lot de désillusions, faux-semblants, et drame puisque c’est le désabusé Armond – le directeur – qui est accidentellement poignardé par son client persécuteur. HBO prouve une fois encore son goût pour le récit de qualités, qui transcende les genres. A ce titre, cette année, ce nouveau show parvient à mélanger insidieusement comédie & drame pour un résultat doux et amer pour la surprise de l’été.


MA NOTE : 15/20

CREATEUR: Mike White

AVEC: Murray Bartlett, Connie Britton, Steve Zahn, Natasha Rothwell, Jennifer Coolidge, Jake Lacy, Alexandra Daddario, Fred Hechinger,

Sydney Sweeney, Brittany O’Grady, avec Molly Shannon, et John Gries, mais aussi : Lukas Gage, Kekoa Kekumano, Jolene Purdy (…)

 EPISODES: 6  / Durée : 58mn    ANNEE DE DIFFUSION: 2021

GENRE : Drame, Comédie      CHAINE DE DIFFUSION : HBO

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