YELLOWSTONE – saison 5 (partie 1)

The Dutton perspective

EN DEUX MOTS : Depuis 2018 l’épopée américaine YELLOWSTONE poursuit son cours, s’en s’épuiser. Malgré une pandémie et des productions aux ralentis, ce western contemporain n’a (presque) pas perdu en cadence. La voilà donc à sa 5ème saison, la seconde diffusée durant l’automne. Avec cette fois 8 épisodes au compteur. 

Un premier signe d’essoufflement malgré tout ? Pas sûr, puisque une deuxième salve de 6 épisodes débarque ensuite durant l’été 2023 pour compléter sa saison. Une saga qui gonfle au rythme de son succès colossal sur Paramount +. Et à mesure que son casting et son univers s’élargissent, la série se paye même le luxe d’explorer (succinctement) un nouveau (sous) genre. Celui de la politique.

DÉMOCRATE VS RÉPUBLICAIN 

En fin de saison précédente le patriarche Dutton (toujours rigoureusement interprété par Kevin Costner) se présente à l’élection de Gouverneur du Montana. Ce début de saison en suit le déroulement avec la bonne idée d’occulter intégralement les longs mois de meetings qui devaient suivre. Elle s’intéresse directement à sa victoire dans une représentation sommaire mais efficace d’un Gouverneur qui chérit ses terres. Et ses habitants non expatriés. 

Pour le reste, YELLOWSTONE demeure la série qui a fait sa réputation en s’attardant sur ses personnages et leurs différentes problématiques. De personnel a général concernant leurs fonctions, leurs rancœurs, jusqu’à leurs traumatismes. Sur la longueur, la saga a néanmoins toujours su mieux exploiter certains de ses récurrents plutôt que d’autres. Et comme la mort s’invite souvent dans l’écriture de Taylor Sheridan, celle-ci frappe au terme de son épisode de reprise. 

Cette fois directement la belle Monica Dutton (Kelsey Asbille), qui suite à un accident de voiture, enceinte quasiment à terme, va perdre son enfant. Un trauma de deuil idéal pour un personnage sous exploité depuis quelque temps. 

Parallèlement, le drama phare de Paramount explore encore un peu plus les fondamentaux du Montana. Ceux dans des intrigues inédites (la chasse aux loups, le déplacement du troupeau dans les montagnes), politique naturellement, jusqu’à une énième et toujours agréable contemplation sous angle large. (TOURISME VS. CONSERVATEUR)

A ce titre la réalisation académique incombe une fois encore à des metteurs en scène familiers à la série. Tel que Stephen Kay et Christina Alexandra Voros.

NEW YORKAIS VS COWBOYS

Comme énoncée en introduction, à mesure que la saga vieillit, son casting se solidifie. Le générique nous le démontre aujourd’hui encore en créditant plusieurs noms familiers à son univers. Qu’ils s’agissent de la dorénavant sénatrice Lynelle (Wendy Moniz) présente de façon variable depuis la première saison, a l’instar de Mo Brings Plenty (du même nom). (Bras droit du chef Rainwater (Gil Birmingham). La cowboy Teeter (Jen Landon), présente depuis la saison 3, gonfle également les rangs. 

Dans son déroulement, cette énième saison et première partie ne révolutionne pas sa formule. Sage a son commencement, plus solide à mi-saison, elle agrémente même ses (relativement long) épisodes de flash-back. Bien que ce ne soit pas la première fois, ceux-ci sont plus présents qu’auparavant et alimentent le passé de personnages iconique tels que Beth (Kelly Reilly), Rip (Cole Hauser), et John Dutton lui-même. (Toujours interprété dans la quarantaine par Josh Lucas). 

La chimère naturelle de notre patriarche réside dans le monstre économique qui tente quitte que coûte d’englober ses terres pour pousser au tourisme. Le parti pris de Taylor Sheridan a toujours été une évidence ici avec la personnification de John Dutton. Propriétaire terrien républicain, conservateur, mais pas raciste pour autant. Fort heureusement. 

Face à lui, le récit fait naviguer le mal-aimé Jamie (Wes Bentley) dans une manipulation qui saute aux yeux pour le public. Mais pas son personnage. Un manque de perspective toujours assez dingue, tout comme ses personnages féminins un peu lisses. Et stéréotypé. Arrive alors la mid-season, qui nous laisse entrevoir la suite de la saison avec des perspectives un brin attendues. Mais non sans efficacité. 

Il remet également sur le devant de la scène (pour un retour très tardif) le délocalisé Jimmy (Jefferson White) et sa petite-amie (Kathryn Kelly), au Texas. Terre d’importance pour le reste de la saison au fameux ranch 6666.


CONCLUSION

Les + :

  • Un univers qui s’étoffe toujours un peu plus
  • Un casting engagé, large et dense
  • La beauté naturelle du Montana

Les – :

  • Une dynamique linéaire et qui manque de rebondissements meurtriers
  • Des personnages sous exploités malgré tout
  • Son écriture parfois redondante

MA NOTE : 14.5/20

CREATEUR(s) : Taylor Sheridan & John Linson

AVEC : Kevin Costner, Luke Grimes, Kelly Reilly, Wes Bentley, Cole Hauser, Kelsey Asbille, Jefferson White, Brecken Merrill,

Forrie J. Smith, Denim Richards, Ryan Bingham, Fin Little, Ian Bohen, Jen Landon, Wendy Moniz, Kathryn Kelly, Mo Brings Plenty, et Gil Birmingham,

mais aussi : Piper Perabo, Dawn Olivieri, Lilli Kay, John Emmet Tracy, Q’orianka Kilcher, avec Josh Lucas, et Jacki Weaver (…)

EPISODES : 8 / Durée : 55mn ANNEE DE DIFFUSION : 2022

GENRE : Drame, Thriller CHAINE : Paramount +

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