WARRIOR – saison 3

EN DEUX MOTS : 2 ans et demi après une seconde saison réussie la série d’actions WARRIOR revient enfin. Elle revient même sous la houlette max original et non plus Cinemax de la tout jeune plateforme rebaptisé : max. Qu’importe, ici le résultat est le même et toujours sous la supervision de l’auteur Jonathan Tropper.

Si le temps sépare les deux saisons en question, cette suite se déroule dans la continuité des intenses événements qui ont conduit Chinatown au bord du chaos. Mais le temps à bel et bien passée pour la production et ce début de saison le prouve avec quelques changements au générique.

Avec plus de 15 acteurs crédités lors de la saison précédente, cette troisième fournée ampute tout de même cinq d’entre eux. Néanmoins, avec trois épisodes diffusés lors de sa reprise, cette nouvelle saison incorpore également trois nouveaux visages à son histoire. WARRIOR reste donc une épopée guerrière aux multiples points de vue, et qui ne s’appuie pas uniquement sur sa tête d’affiche. Mais c’est agrément au casting sont-ils des promesses d’avenir ou ne comble-t-il pas une saison moins ambitieuse ? Réponse en conclusion.

LE CHOIX DE LA CASTAGNE, PAS DE LA RÉVOLUTION NARRATIVE

Les aventures d’Ah Sahm (Andrew Koji), elles, demeurent inchangés. Son épisode de reprise le prouve avec une belle baston de 10 minutes entre les deux clans Tongs. L’affiche promotionnelle tente l’ambiguïté entre le choix des deux camps, mais le destin de notre jeune guerrier se trouve perturbé. Malgré l’influence positive comme négative des deux chefs de clan (une sœur ambitieuse (Dianne Doan) / un impétueux et jeune leader (Jason Tobin)). La série, elle, continue d’explorer l’ampleur de son univers.

C’est l’une des plus belles réussites de la série d’actions, savoir se reposer sur ses personnages secondaires. Si le récit leur accorde toujours un certain manque d’épaisseur, l’efficacité, elle est au rendez-vous. Dans un montage qui varie les durées entre 45 minutes et 1h par épisode, WARRIOR multiplie les trames secondaires. Toutes, néanmoins, convergent vers un objectif : l’évolution des différentes classes sociales qui côtoie, des près ou de loin, le Chinatown de San Francisco.

Dans cette formule qui a déjà fait ses preuves lors des 20 épisodes précédents, la série mélange arts modernes et genre historique. De sa bande-son à son dynamisme, WARRIOR détonne parfois sur d’autres aspects. Encore une fois, ces profils sont à la limite de la crédibilité. En voulant moderniser une époque vieille d’un siècle et demi, la série révèle quelques incohérences parfois agaçantes (la sexualité tolérée de certains personnages curieux vu le contexte).

Lors des 10 nouveaux épisodes les rebondissements, eux aussi, atteignent vite leurs limites. C’est ce qu’on découvre lorsque le sang se met à couler chez nos récurrents via des choix narratifs sans risques. Néanmoins, l’esprit prédominant du show demeure ses combats. Ici, le respect des arts martiaux vaut par ses chorégraphies millimétrées (presque trop). Sous une mise en scène toujours lisible. Cette saison s’avère toujours savamment rythmée, et tente le renouvellement de situations. 

CONCLUSION

WARRIOR 3 demeure un bel exercice de divertissement. Son final le prouve même s’il conjugue forces et faiblesses. Là où sa seconde saison s’étoffait cette suite fait légèrement office de saison passerelle. Encore une fois, c’est le destin réservé aux personnages, nouveaux comme anciens, qui le prouve. Bonne nouvelle toutefois, vu l’efficacité du show une quatrième saison plus audacieuse narrativement n’est pas à exclure.


Les + :

  • Un récit qui a l’intelligence de ne pas uniquement se reposer sur sa tête d’affiche
  • Des nouveaux profils (crédités ou non) utiles à l’intrigue
  • Des scènes de bastons toujours bien chorégraphié et filmé
  • Une belle enveloppe général et une saison globalement dense

Les – :

  • Des rebondissements et une crédibilité historique pas toujours très fine
  • Quelques déceptions autour de certains seconds rôles, de leurs évolutions à leurs caractérisations
  • Une saison passerelle et aux choix narratifs un peu décevant

MA NOTE : 14.5/20

CRÉATEUR : Jonathan Tropper

AVEC: Andrew Koji, Olivia Cheng, Hoon Lee, Jason Tobin, Dianne Doan, Kieran Bew, Dean Jagger, Tom Weston-Jones,

Langley Kirkwood, Miranda Raison, Chen Tang, Chelsea Muirhead, Adam Rayner, Marc Dacascos, et Joe Taslim,

mais aussi : Jenny Umbhau, Neels Clasen, Nick Cordileone, Dominique Maher, Gaosi Raditholo, et Perry Yung (…)

ÉPISODES : 10 / Durée (moyenne) : 52mn / DIFFUSION : 2023

GENRE : Thriller, Action, Historique / CHAÎNE : max

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