EN DEUX MOTS : Reconnu comme l’une des séries culte du début des années 2000, The Wire ou ‘’Sur écoute’’, chez nous, mérite son statut à plus d’un titre. Petite pépite made in HBO, la série suit tous les aspects (policier, dealer, et judiciaire) d’une très vaste enquête sur le trafic de drogue, faisant rage dans les cités de Baltimore.
L’histoire débute avec McNulty (Dominic West), un agent de la crim’ tenace et emmerdeur propulser par son boss (John Doman) sur une enquête mêlant un meurtre avec un réseau de drogue de la ville. Il devra coopérer avec une équipe des Stups locaux, commandée par un certain rigide Daniels (Lance Reddick), au sous-sol du bâtiment avec un budget de filature dérisoire. L’équipe, composée de quelques bras cassés assez attachants (Jim True Frost, Domenick Lombardozzi ou Seth Gilliam), va tout de même réussir par mettre en place un système d’écoute et de filature élaboré. Le tout pour tenter de faire tomber l’homme invisible, gérant du trafic de drogue des quartiers ouest : Avon Barksdale (Wood Harris).
L’une des grandes forces de The Wire sont ses personnages. Non seulement ils sont d’une authenticité indéniable, mais en plus, la distribution, très bien castée, nous permet de découvrir les deux facettes de l’histoire : Policiers et Dealers. Ainsi cette opposition de points de vue nous présente des personnages très humains, et dans leurs situations quotidiennes de vie. Certains sortent clairement du lot*, et cela grâce à de brefs, mais beaux moments d’émotions pures, faisant clairement mouche sur le spectateur.
Une autre force évidente de la série : son scénario, maîtrisé de bout en bout. Il met en place un jeu de chat et de la souris passionnant, mais aussi relate plusieurs points logiques et réels d’une enquête (magouilles politique, abus policiers, authenticité de violence ou restrictions des budgets d’une enquête etc.). C’est très intelligent et démontre qu’aucuns des parties concernés (police, dealers, politiciens) n’a les mains propres dans ce genre d’affaires. Une façon évidente de montrer la réalité actuelle et ses vices.
Ainsi, quand l’affaire est bouclée les conséquences sont d’une logique implacable : Le neveu d’Avon, D’Angelo (Lawrence Gilliard Jr.), écope de 20 ans de prison alors qu’Avon de 7. Le trafic lui, suit son cours, avec à sa tête le charismatique bras droit, Stringer Bell (Idris Elba), qui a su faire taire les bons témoins. Et le dealer homosexuel hypnotique Omar (Michael K. Williams) revient sur Baltimore.
Côté policier, les enquêteurs les plus droits (McNulty, Daniels) sont rétrogradés en voulant s’opposer aux magouilles politiques, et d’autres restent à la crim’ (les deux flics noirs, calme et classe (Wendell Pierce / Clarke Peters).
A l’image d’une scène en début de saison (la comparaison du jeu d’échec avec la hiérarchie gangster), cette 1ère saison s’achève avec brio et surtout dans une grande justesse narrative ! Impeccable classique !
MA NOTE : 16.5/20
CRÉATEUR(s): David Simon & Ed Burns (II)
AVEC : Dominic West, Sonja Sohn, Idris Elba, Lawrence Gilliard Jr., Wendell Pierce, Wood Harris, Lance Reddick, Frankie Faison, Clarke Peters, Deidre Lovejoy,
Michael K. Williams, Andre Royo, Jim True-Frost, Domenick Lombardozzi, Seth Gilliam, Delaney Williams, Michael B. Jordan, Peter Gerety, J.D. Williams, et John Doman (…)
ÉPISODES : 13 / Durée : 58mn ANNÉE DE DIFFUSION : 2002
GENRE : Policier, Drame, Judiciaire CHAÎNE DE DIFFUSION : HBO