EN DEUX MOTS : Après 4 saisons il est plus aisé de parler d’un réel schéma scénaristique pour la série culte : The Sopranos. En maintenant un niveau de qualité certains le show délivre ainsi des ‘’hauts’’ et des ‘’bas’’ plus identifiables. Chose qu’on peut comparer entres saisons par le différent nombre de ‘’bon’’, ‘’excellent’’, ou ‘’géniaux’’ épisodes.
Ainsi, après une 3ème saison très élevée, cette nouvelle fournée de 13 épisodes (qui se rapproche des 1h par épisode, dont le final d’1h15) s’avère en deçà des précédentes. Elle apparaît même comme la plus ‘’sage’’ malgré quelques fulgurances narratives. Sur le principe, le thriller dramatique conserve sa forme (très attaché au développement de tel ou tel autre personnage par épisode), et son rythme (jamais soutenu mais qui perd en force cette saison), tout en peaufinant sa mythologie par l’enrichissement de son univers.
Le business dans le New Jersey prospère malgré la crise d’après 11 septembre et Tony Soprano (James Gandolfini) demeure un chef de famille (civil et mafieux) charismatique, solide, mais parfois tangent. Le rôle crucial du Dr. Melfi (Lorraine Bracco) est donc cette fois plus en retrait, bien que le profil psychologique de ‘’T’’ soit de nouveau rudement mis à l’épreuve.
Celui-ci prend d’ailleurs un virage majeur en fin de saison lorsqu’il décide d’arrêter sa thérapie (pour le moment). L’adultère étant éculé autour de son personnage, l’intrigue s’intéresse davantage à son ressenti émotionnel et notamment via son attachement à un cheval – dont la mort sera à l’origine de sa brusque furie contre l’électron Ralph (Joe Pantoliano).
L’antagoniste ambigus par excellence (pas en reste cette saison) casse brutalement sa pipe dans le 9ème épisode ‘’Whoever Did This’’ dans une superbe confrontation. Entre cela et des tensions conséquentes avec la mafia de New York, Tony mène sa barque mais perd peu à peu l’amour de sa femme Carmela (Edie Falco), dont le développement personnel cette saison atteint des sommets dans sa déprime suite à un fantasme avorté d’une romance avec le bel homme de main Furio (Federico Castelluccio) – dont le départ expéditif dans le 12ème épisode ‘’Eloise’’ laisse un goût amère en bouche.
Parallèlement, et de manière parfois entrecoupés, la saison livre toujours de bons moments en s’intéressant à ses différents protagonistes secondaires comme Christopher (Michael Imperioli) et sa dépendance à l’héroïne, le F.B.I coinçant sur future femme Adriana (Drea de Matteo) contrainte à livrée des informations, Janice (Aida Turturro) tentant de mettre le grappin sur le tout juste veuf Bobby (Steve Schirripa), ou encore Paulie (Tony Sirico), tout juste sorti de 4 mois de prison, vacillant entre sa position dans l’organisation et tentant de gérer le bien-être de sa vieille mère.
Autant de personnages qui viennent ponctuer, compléter, et crédibiliser l’histoire des Sopranos.
Dans l’énumération de tous ses très bons moments, difficile de décrédibiliser une saison globalement réussie qui manque d’intensité mais pas d’idée. Le dernier épisode marque une cassure dans le couple phare, qui finit par se séparer et nous laisse sur le départ de Tony de la demeure familiale…
MA NOTE : 16.5/20
CRÉATEUR: David Chase
AVEC: James Gandolfini, Edie Falco, Michael Imperioli, Tony Sirico,
Lorraine Bracco, Steven Van Zandt, Robert Iler, Jamie-Lynn Sigler,
Dominic Chianese, Drea de Matteo, Aida Turturro, Steve Schirripa,
John Ventimiglia, Federico Castelluccio, Vincent Curatola, Jerry Adler,
et Joe Pantoliano, mais aussi : Ray Abruzzo, et Annabella Sciorra (…)
ÉPISODES : 13 / Durée: 55mn ANNÉE DE DIFFUSION : 2002
GENRE : Drame, Thriller CHAÎNE DE DIFFUSION : HBO