THE PERIPHERAL – saison 1

Visions du autre monde

EN DEUX MOTS : Avec un postulat de vente un brin mensonger – par les créateurs de Westworld – Amazon dévoile son nouveau hit automnal : la saison 1 de The Peripheral. Avec ironie, celui-ci détrône même les Anneaux de Pouvoirqui touche à sa fin lors de sa sortie. Après le Fantastique, cette production ambitieuse surfe à 100% avec la Science-fiction pour une nouvelle production de poids. Pour cela, elle adapte un roman encore jeune (2014) de William Gibson.

Scott B. Smith est le showrunner peu connu au côté des bien connus Jonathan Nolan Lisa Joy, qui sont seulement consultants exécutifs. Toutefois, le projet dispose de nombreuses similarités S.F dans ses thèmes abordés à l’écran. Qu’ils s’agissent des différentes temporalités jusqu’à la perception d’une forme de réalité virtuelle et/ou réelle qu’on nous présente.

Dans un futur proche, la technologie a commencé à subtilement modifier la société. Flynne Fisher découvre alors une connexion avec une réalité très différente, et le destin très sombre qui l’attend…

Allociné

THE PERIPHERAL demeure conséquent dans sa démonstration. Et malgré ses huit épisodes varient les durées, jusqu’à 1h10 pour plusieurs d’entre eux.

S.F EN TOUS GENRES

De façon très grossière, le titre V.F nomme la série « Périphériques, les mondes de Flynn ». Cela présente la sobre, mais passionnante technologie au centre du récit et son héroïne. Dans la peau de celle-ci, on retrouve Chloë Grace Moretz. Toujours aussi enthousiasmante depuis son rôle de hit-girl en 2010 dans Kick-Ass. La jeune fille de 13 ans a toutefois bien grandi depuis et interprète une jeune femme transportée dans un monde qui la dépasse.

En diffusant 2 épisodes lors de sa première semaine, et même si elle cumule quasiment les 2h20 de visionnage, le résultat s’avère utile. Utile, car la plongée dans ce monde S.F est empli de mystères. De sa compréhension jusqu’à la brume qui l’entoure et qui couvre des futurs rebondissements. Une gestion du suspense nécessaire bien qu’un brin exagérée dans la motivation de notre héroïne.

THE PERIPHERAL est une odyssée S.F imparfaite, mais qui dispose de quelques bonnes trouvailles visuelles autour de son univers dystopique. Elle crédite ainsi une quinzaine de récurrents pour un monde aussi riche que sa distribution. Certains profils sont assurément meilleurs que d’autres et cela définit parfaitement l’intégralité du show.

De nombreux genres sont abordés. D’abords, du drame autour du destin de ses personnages et du monde qui nous attend. Puis du thriller S.F au concept foisonnant d’idées bien que freiné par sa distillation du suspense. Mais aussi une aventure d’action qui tente d’apporter du rythme par le biais de scènes de fusillades et de combats à mains nues, tout d’abord efficace, mais jamais renversante. La série brasse ainsi autant dans le positif que le conventionnel sur de nombreux aspects.  

DREAM OF WESTWORLD

Au fil de la saison, la série se dévoile dans un montage moins lourd et qui nous éclaire peu à peu logiquement sur la largeur de son univers, et du passé qui le compose. Néanmoins, y défilent les mêmes défauts qu’à ses débuts. À commencer par des scènes d’action qui ponctuent l’intrigue, mais qui s’avèrent faiblardes dans leurs démonstrations. Jusqu’à des incohérences sur la motivation de certains personnages, dont certains profils sont sous-exploités de façon flagrante.

Surtout qu’a contrario deux nouvelles figures secondaires apparaissent en seconde partie de saison. Ni inutile, ni désagréable, elles prennent de la place à l’écran tandis que le développement de nombreux récurrents patine inexorablement. Ce qui est également le cas de l’épisode qui conclut sa saison, qui exclu même le spectacle. Le brouillard persiste donc autour de l’intrigue. Hélas, à l’image d’une scène post-générique aussi confuse que certains tenants et aboutissants du récit.

THE PERIPHERAL recèle donc de petits handicaps qui, à mon sens, l’essoufflent de façon précoce durant son exploitation hebdomadaire. Sa qualité technique en est la preuve dans diverses démonstrations de plus en plus fades. D’affrontements physiques comme énoncé jusqu’à une mise en scène (et un montage) parfois abrupte et peu inspirée.

Dans sa finalité, ce show de Science-fiction ambitieux s’avère en partie décevant. Bien plus lorsqu’on apprend au cours de sa diffusion l’annulation de Westworld après 4 saisons. Décevant, car oui, si on la compare à cet ancien must du genre, cette nouvelle aventure navigue bien plus sur ses errances que ses points forts. Espérons juste qu’elle puisse les corriger à l’avenir.   


CONCLUSION

Les + :

  • Un nouveau monde S.F intriguant
  • Certains acteurs plein de charmes comme sa tête d’affiche, Chloë Grace Moretz

Les – :

  • Un montage peu originale, et un manque de rebondissements et d’éclaircissements sur son univers
  • Une bonne partie du casting sous-exploitée
  • Esthétiquement convaincant, sauf dans ses scènes d’actions rapidement sans saveurs

MA NOTE : 13/20

CREATEUR : Scott B. Smith

AVEC : Chloë Grace Moretz, Jack Reynor, Gary Carr, Eli Goree, J.J. Feild, T’Nia Miller, Louis Herthum, Alex Hernandez,

Katie Leung, Melinda Page Hamilton, Chris Coy, Julian Moore-Cook, Adelind Horan, Austin Rising, et Charlotte Riley,

mais aussi : Alexandra Billings, Ned Dennehy, Miles Barrow, Anjili Mohindra (…)

EPISODES : 8 / Durée : 1h ANNEE DE DIFFUSION : 2022

GENRE : Drame, Thriller, Action, Science-fiction CHAINE : Amazon

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