SMILE 2

EN DEUX MOTS : À l’approche d’Halloween les productions horrifiques sur petit comme grand écran se succèdent. Peu de frissons pour cette année de mon côté, malgré le récent engouement de TERRIFIER 3, qui s’avère plus bête que méchant. Pas réellement un outsider vu son succès en 2022, la suite de SMILE arrive alors en dernière position pour ce visionnage de circonstance. Dernier visionné, mais premier en qualité.

Avec son budget de 17 millions pour 217 récupérés, le premier film fut autant une belle surprise qu’un beau succès. Pour ma part, une petite surprise également, qui, au-delà de son concept salvateur, briller par sa mise en scène. Deux ans seulement après sa sortie en salles, cette suite télécommandée par le studio laissé craindre la redite. À cela se dresse le principal défaut de SMILE 2.

À l’aube d’une nouvelle tournée mondiale, la star de la pop Skye Riley se met à vivre des événements aussi terrifiants qu’inexplicables. Submergée par la pression de la célébrité et devant un quotidien qui bascule de plus en plus dans l’horreur, Skye est forcée de se confronter à son passé obscur pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie avant qu’il ne soit trop tard.

Néanmoins, malgré un synopsis qui navigue sur un concept identique, le film se démarque par ses curseurs poussés au maximum. Communément du simple au double. Ainsi, dans sa dénomination très basique : SMILE « 2 », il faut retenir son chiffre dans la multiplication de tous ses effets horrifiques : mise en abîme psychologique, mise à mort ultra-violente et mise en atmosphère angoissante.

Après un revisionnage du premier film, en amont d’une séance en v.o. bien remplie, cette suite s’inscrit dans une continuité parfaite. S’en détour, un coup de cœur horrifique qui brille par quelques atouts de force.

« 6 jours plus tard ». Sous la supervision de Parker Finn, réalisateur et scénariste du premier film, SMILE 2 nous replonge en plein cauchemar via le calvaire du flic endeuillé interprété par Kyle Gallner. Quelques minutes de tension survitaminée qui dévoile la plus grande force du film : sa mise en scène.

Souriez, vous allez canner.

En seulement deux films, issus du même univers, le jeune réalisateur impressionne par sa rigueur. Sous une mise en scène encore plus peaufiné qu’auparavant (et des moyens revus à la hausse) son nouveau cauchemar est un beau tour de force. Si le déroulement de l’histoire reste la même (ce qui est un peu dommage, mais amène d’autres possibilités) son angle diffère.

Au centre du film, une nouvelle héroïne se dévoile, cette fois sous les traits plus attirants de Naomi Scott. Un profil tout en traumatisme, comme le précédent (ça aussi, c’est un peu dommage, même si nécessaire), mais qui s’avère subjugué par son interprète principale. Véritable révélation (personnel) qui bouffe l’écran. La particularité de celle-ci réside dans son statut de pop-star. Une idée brillante qui permet au réalisateur de multiplier les décors et les jeux de lumières grandiloquent.

L’attrait de cette célébrité vacillante est idéal. Tout comme son contexte horrifique qui représente le mal en souriant est un beau parallèle à cette image de fausse apparence constante. « Sourire pour la caméra », le star system sous un angle horrifique.

Enfin, pour ses purs attraits d’horreur, SMILE 2 est une petite merveille. Malgré des jump-scare mécanique (mais efficace), le film d’épouvante se distingue par sa mise en abîme délectable. Mention spéciale à sa fabuleuse chorégraphie dansante.

Ainsi, après une première partie plus calme (pour plus de deux heures de film, quand même) sa deuxième moitié s’avère exemplaire. Le film multiplie les scènes d’angoisse et parallèlement, le calvaire de sa tête d’affiche. Une descente en enfer très crédible et fournie, émerveillé par une mise en atmosphère étouffante qui s’est installé son suspense au sein de ses différentes scènes.

Conclusion

Enfin, dans un pur effet gore, SMILE 2 ne démérite pas son interdiction (française) au moins de 16 ans. Encore plus généreux en hémoglobine que son prédécesseur, cette suite a tendance à affronter la peur de manière frontale. Pour un plus bel effet. Son final fini d’ailleurs en apothéose dans sa démonstration d’horreur, à l’instar du précédent, mais toujours avec un effet double. La caméra sait, pour l’occasion, se focaliser pile au bon moment sur le spectateur pour un effet miroir assez fracassant.

Si le film perd aujourd’hui son effet de surprise, il surpasse son aîné sur tous les domaines. Cela est suffisant à en faire un petit incontournable du genre (de ces dernières années du moins) et avant tout un exercice d’épouvante-horreur d’une fluidité dévastatrice. Encore une fois, mon coup de cœur d’Halloween et l’un de mes plus beaux plaisirs coupable de l’année.


Les + :

  • Un deuxième film qui multiplie par deux tous les atouts de son prédécesseur. Une partie épouvante sublimée par sa mise en scène, horreur dans une violence encore plus viscérale et psychologique dans un calvaire de plus en plus paranoïaque.
  • Une introduction de haute volée.
  • La révélation Naomi Scott qui porte le film et bouffe l’écran.
  • Son concept horrifique qui s’additionne à son contexte de star-system pour un résultat tonitruant et inventif visuellement.
  • Un réalisateur très prometteur. Comme le prouve sa maîtrise impressionnant de sa mise en scène et de tous ses outils visuels.
  • Un rythme assez exemplaire compte tenu de sa durée conséquente de 2h12. (notamment dans une seconde partie effrénée).
  • Une nouvelle conclusion qui fait mouche et pousse le curseur de l’horreur encore plus haut.

Les – :

  • Une formule quasiment identique au premier film.
  • Une tête d’affiche résolument torturée, à l’instar du premier film également.
  • Une distribution secondaire bien trop éclipsée par le talent de sa tête d’affiche.
  • Quelques effets horrifiques (ses jump-scare) assez classique malgré leurs efficacités.

MA NOTE : 15.5/20

Les crédits

RÉALISATION & SCÉNARIO : Parker Finn

AVEC : Naomi Scott, Rosemarie DeWitt, Luke Gage, Miles Gutierrez-Riley, Peter Jacobson, Ray Nicholson, Dylan Gelula, Raul Castillo, et Kyle Gallner (…)

SORTIE (France) : 16 oct. 2024 / DURÉE : 2h12

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