SIX FEET UNDER – saison 1

EN DEUX MOTS : Dans la veine des plus belles séries d’HBO, Six Feet Under reste l’une des plus significatives pour la chaîne privée. Bien qu’elle ne soit pas l’une des plus percutante ou intense, elle dispose d’atouts difficilement contestable. Sous ses abords extérieurs de drame classique voyant le fils aîné d’une famille (Peter Krause) rentré au bercail après la mort accidentel du paternel (Richard Jenkins), la série contrecarre un élément dramatique pour le tourner au sens le plus simple de l’ironie.

Cet élément dramatique – l’affaire familiale – est loin d’être anodin et demeure l’élément pivot de Six Feet Under. Il s’agit d’une entreprise de pompes funèbres et sur le papier on peut vraiment être curieux de comment son créateur va se nourrir de son sujet pour alimenter le temps de sa série. C’était sans compter sur l’esprit d’Alan Ball, papa de la pépite cinématographique American Beauty. Il parvient à dresser le portrait d’une famille surprenante et qui plus est, écrit avec tact !

   

Hormis le fils prodige, et le père qui continue de hanter sa famille (un processus délicieux et assez hilarant, qui s’applique sur plusieurs cas décédé), la fratrie est composée de trois membres résidant sous le même toit à Los Angeles :

–          La veuve appliquée et douce, Ruth (Frances Conroy)

–          Le second fils, David, professionnel et un peu coincé (Michael C.Hall)

–          Et la benjamine de 18 ans, Claire, rebelle sur les bords (Lauren Ambrose)

Sur le papier encore, cette palette de personnage paraît aussi peu originale qu’elle peut y prétendre. Hors, au cours du pilote on s’aperçoit rapidement du contraire. Et que chacun dispose de caractéristiques apportant légèreté, mais épaisseur aussi insoupçonnée. Une force narrative tout à fait maligne.

Les plus belles réussites de cette saison d’ouverture sont les personnages de David (Michael C. Hall, futur interprète culte de Dexter, dans lequel on retrouve une certaine froideur amusante), gay refoulé qui n’accepte pas ses préférences, ainsi que Ruth qui sous son calme bouillonne et s’insulte elle-même de salope pour avoir trompé depuis 2 ans son défunt mari. Leur croyance en Dieu accentue l’ironie de situations cocasses et astucieuses, ou l’humour noire fait des ravages et leur permet de faire des merveilles. Sans exclure les autres personnages.                                                                

Au fil de 13 épisodes complets de 55 minutes, les situations comiques s’enchaînent grâce à une écriture authentique dépeignant les différentes classes d’individus dans leurs défauts les plus probants. Un plaisir naturel et sans gênes, qui sans être larmoyant fait la part belle à l’émotion dans des situations de deuil parfois complexes (infantile, d’homophobie, de guerre, ou même d’un nouveau-né…).

Six Feet Under à su capturer la facette ironique de son sujet, sans la rendre grotesque, bien au contraire. Cela fait de cette 1ère saison un moment aussi fluide que décalé, dont-il ne reste plus qu’à découvrir avec plaisir la suite des aventures de la famille Fisher !


MA NOTE : 15.5/20

CREATEUR: Alan Ball

AVEC: Peter Krause, Michael C.Hall, Frances Conroy, Lauren Ambrose, Rachel Griffiths, Freddy Rodriguez,

Mathew St. Patrick, Jeremy Sisto, Ed O’Ross, Eric Balfour, Joanna Cassidy, et Richard Jenkins (…)

 ÉPISODES : 13  / Durée : 55mn    ANNÉE DE DIFFUSION : 2001

GENRE : Drame, Comédie      CHAINE DE DIFFUSION : HBO

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