SHE-HULK : Attorney at Law

Comique dans une production à répétition

EN DEUX MOTS : Autant attendue par les nombreux fans que les détracteurs du MCU, la nouvelle production She-HULK se dévoile après un long teasing qui aura déjà beaucoup fait parler d’elle. Cousine du célèbre Bruce Banner alias HULK interprété par le sous-exploité Mark Ruffalo. Cette nouvelle série Marvel à l’ambition de présenter le profil atypique de Jennifer Walters, en mélangeant les genres.

Avocate de Los Angeles, l’atout de sa profession a largement son importance comme son titre l’indique. Et servira de ressort comique durant les nombreuses (mais en fait non) scènes au tribunal. À la tête du projet, on trouve la scénariste débridée Jennifer Gao. Qui a notamment écrit des scripts de Silicon Valley sur HBO ou la célèbre et trash série d’animation Rick & Morty.

Enfin, pour interpréter la super-héroïne, c’est l’excellente Tatiana Maslany (Orphan Black et ses multiples facettes) qui intègre le MCU et délivre son charme tout naturel. Cette mini-série en 9 épisodes se dévoile sur un rythme efficace typique des productions comiques. Avoisinant les 30 minutes par épisode. Elle mélange donc comédie, action et fantastique, agrémentée d’un côté légèreté à la Ally Mcbeal avec son sous-genre judiciaire. 

AVOCAT PAS TOUT A FAIT MÛR    

Son premier épisode n’est pas le plus probant à cette dynamique toute spéciale puisqu’il s’attarde de façon concise sur le contexte de la transformation toute particulière de Jennifer en Hulk. Cela permet une alchimie intéressante entre les deux cousins. La mise en images d’effets spéciaux loin d’être aussi catastrophique que les bandes-annonces le laisser présager (et qui rime avec les supplications faites contre l’industrie Disney et ses délais aberrants). Et une formule comique qui fonctionne (dans l’ensemble).

Pourtant, les premiers épisodes peine eux aussi à trouver un équilibre. Entre la légèreté de son genre comique et ses personnages haut en couleurs. Mais aussi de multiples intrigues et sous-intrigues et ses nombreux caméos. Parmi eux, Tim Roth reprend son rôle de l’Abomination (du film L’incroyable Hulk de 2008…) dans une transformation mentale délirante qui peine cruellement à convaincre elle aussi.

Un constat terrible qui s’illustre même plus tard dans la saison lors du tout aussi terrible septième épisode  »The Retreat ». She-HULK passe une partie de son temps à prouver toute son inutilité jusqu’à l’apothéose. Entre un rythme en dent de scie et en ne racontant absolument rien…

DÉBILITÉ AMBIANTE

Car en 9 épisodes, courts donc, la série comique s’éparpille entre ses genres, ne trouvant jamais son tempo de croisière. Une formule qui aurait pu fonctionner comme le prouve sommairement  »Is This Not Real Magic? », l’épisode 4. Celui-ci qui allie plutôt efficacement humour et action avec l’implication succincte et efficace du sorcier Wong (Benedict Wong). Un esprit comique complètement débile et assumé.

Et pourtant non, avec sa mauvaise utilisation de son casting et malgré son écriture féminine, She-HULK se révèle bien sage. Et ennuyeuse au possible. Pire, à la manière nullissime de la chaîne AMC avec TWD, Disney tease à l’excès ses différents guests. Le dernier en date était donc le diable rouge de l’écurie Marvel – Netflix qui apparaissait déjà dans un caméo faiblard du dernier Spiderman.

Présent sur les deux derniers épisodes, à divers reprises cette fois, ce retour s’avère aussi plaisant qu’inutile au vu de son contexte. Si l’alchimie sommaire entre l’héroïne et le super-héros fonctionne mieux que leurs fonctions respectives d’avocats, le show ne nous apprend rien sur le retour de Daredevil (Charlie Cox). Si ce n’est que le gentleman aveugle est doté d’un costume inédit et maintient un charme malgré lui.

Tout cela ne fait que renforcer le caractère lassant de She-HULK, melting-pot de mauvaises idées.

CONCLUSION

Son final tente de désamorcer sa médiocrité ambiante par un nouveau mélange, celui de la formule toute faite. Pour cela elle s’applique à inclure le téléspectateur dans les arcanes des productions Marvel en s’en moquant…

Efficace, rafraîchissant à mon goût, mais parfaitement inutile. Le mot même qui définis cette dernière production Disney. Les avis catastrophique à son égard en font probablement l’une des plus cuisante défaite de l’industrie du MCU. Et c’est quand même dommage.


Les + :

  • Un charme certain sur une partie du casting
  • Quelques ressorts comique efficace

Les – :

  • Un rythme ennuyeux malgré son format typique de comédie
  • L’errance de son scénario, jamais innovant pour un sous
  • La sous-exploitation de ses guests

MA NOTE : 11/20

CREATRICE : Jennifer Gao

AVEC : Tatiana Maslany, Ginger Gonzaga, Jameela Jamil, Josh Segarra, et Renée Elise Goldsberry,

mais aussi : Steve Coulter, Mark Linn-Baker, Drew Matthews, Jon Bass, Trevor Salter (…)

spécials guests stars : Mark Ruffalo, Tim Roth, Benedict Wong, Charlie Cox

EPISODES : 9 / Durée : 30mn ANNEE DE DIFFUSION : 2022

GENRE : Comédie, Action, Fantastique, Science-fiction CHAINE : Disney +

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