PEAKY BLINDERS – saison 6 (finale)

EN DEUX MOTS : Voici venu le temps pour la saga PEAKY ‘’fucking’’ BLINDERS de s’achever, presque dix ans après son commencement. Toujours scénarisé par son créateur reconnus : Steven Knight, avec en vedette le célèbre Cillian Murphy, le show anglais s’achève par 6 nouveaux épisodes qui arrivent presque 2 ans et demi après les précédents, et conclut la saga à 36 épisodes.

Un chiffre qui paraît peu au vu des nombreux rebondissements qui ont ponctué ce thriller nerveux, et dont cette 6ème saison n’en est (tristement) pas dénuée. Avec le décès de l’emblématique Helen McCrory l’an passé, cette ultime saison s’est vu remaniée comme le prouve son épisode de reprise qui lui rend un vibrant hommage et élimine Polly de l’équation suite aux sanglants événements qui ont opposés les Peaky Blinders au fasciste Mosley (Sam Claflin).

Suite à cela les événements de cette aventure se déroulent 4 ans après, en 1934 (soit 15 ans depuis sa 1ère saison), tandis qu’on y retrouve un Tommy Shelby toujours plus morose, charismatique, mais sobre. La mort rôde et ce père de famille traumatisé vit toujours sur le fil d’un plus gros problème prêt à l’engloutir lui et son empire. Membre du parlement et trafiquant d’opium de masse, c’est de l’intérieur que notre héros va tenter d’éradiquer le mal en l’infiltrant.

Ce mal c’est celui du fascisme, croissant, et toujours représenter par Mosley, pressenti pour devenir 1er ministre, tandis que les ennemis de Tommy – du fils de Polly (Finn Cole) à sa vénéneuse femme (Anya Taylor-Joy), l’oncle Nelson, un dangereux trafiquant de Chicago (James Frecheville), jusqu’à la maitresse de Mosley (Amber Anderson, la plus belle surprise depuis longtemps dans la saga) – tous s’entassent et patientent.

Le danger est multiple dans PEAKY BLINDERS et l’intrigue avance à deux cadences bien différentes l’une de l’autre. Entre ambiance d’époque délectable et caractérisation parfaite des personnages, le récit accuse, contre toute attente, de certaines longueurs malvenues compte-tenu de son format. Certains états d’âmes, aussi habités soit-il, sont dispensable comme la folie qui gangrène toujours un peu plus notre héros (atteint de crises d’épilepsies et de malédictions gitanes) ou un Arthur (Paul Anderson) qui verse dans l’autodestruction constante. Des formules qu’on connaît et qui ont tendances à se répéter inlassablement.

Toutefois le constat le plus frappant de cette saison réside dans son manque de rebondissements meurtriers tout au long de sa saison qui ne décolle jamais vraiment. Certes chaque épisode transpire d’une maîtrise de cinéma qui a fait les beaux jours du drama de la BBC, magnifiquement mis en scène, sans conteste. Mais à l’arrivée il faut attendre le final pour UN réel dénouement meurtrier avec la mort de Michael (Finn Cole) face à Tommy, qui met à jour sa trahison.

La volonté de Steven Knight d’achever sa saga par un film est évidemment responsable de ce résultat. La preuve dans les derniers instants qui ouvre la voie vers l’ultime problématique qu’affrontera notre tête d’affiche : le terrible Mosley et sa clique fasciste. Il n’y a plus qu’à attendre à présent.

PEAKY BLINDERS demeurera une saga atypique et dotée d’une force toute particulière. Une force que seuls les anglais en ont le secret assurément.


MA NOTE : 15/20

CRÉATEUR: Steven Knight

AVEC : Cillian Murphy, Natasha O’Keeffe, Paul Anderson, Finn Cole,

Sophie Rundle, James Frecheville, Amber Anderson, Conrad Khan,

Kate Phillips, Aimee-Ffion Edwards, Neil Maskell, Harry Kirton,

avec Sam Claflin, Anya Taylor-Joy, Tom Hardy, et Stephen Graham (…)

EPISODES : 6 / Durée :58mn   ANNÉE DE DIFFUSION : 2022

GENRE : Drame, Thriller   CHAÎNE DE DIFFUSION:BBC One

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