EN DEUX MOTS : Pour son retour tant attendu, la très populaire série British de Steven Knight revient comme promis deux ans après l’achèvement de sa 4ème saison, avec un changement qui pourrait paraître anodin puisqu’elle passe de la BBC Two à la BBC One.
Et pourtant non, car ceci est le signe qu’une série d’époque comme Peaky Blinders cartonne à l’international. La preuve en est pour sa diffusion Européenne, et Outre-Atlantique, avec Netflix qui diffuse, une semaine après sa conclusion début Octobre en Angleterre, l’intégralité de la 5ème saison sur sa plate-forme.
Cependant dans son fond et dans sa forme la série ne hange pas d’un iota. On retrouve Tommy Shelby (Cillian Murphy) plus en prise que jamais avec ses démons, et ceux deux ans après vaincus ses ennemis. L’intrigue débute donc en 1929, à l’aube d’une nouvelle décennie, et ceux alors que le crash de Wall Street vient d’ébranler la bourse.
Héros torturé, mélancolique (Annabelle Wallis apparaît de façon sommaire, mais récurrente sur l’ensemble des 6 nouveaux épisodes), aux pensées suicidaires, Tommy gagne toujours un peu plus en charisme, et notamment depuis que celui-ci a rejoint le Parlement, en saison précédente. Sa position sera l’élément crucial de sa rencontre avec l’ennemi de cette saison : le député fasciste Oswald Mosley (Sam Claflin).
Dans la plus pure tradition de la série, ce nouveau protagoniste s’avère cruel, stéréotypé, et charismatiquement malfaisant. Ces amitiés avec des Irlandais tout aussi fasciste (menée par le rouquin Brian Gleeson) seront l’occasion d’avoir des ennemis pour nos héros de Birmingham même si cette saison démontre encore que les trahisons demeurent parfois au sein même de la famille.
Le principal concerné étant le vilain petit canard Michael (Finn Cole), de retour des Etats-Unis avec une jeune et vénéneuse épouse (la sous-exploitée et pourtant talentueuse Anya Taylor-Joy). Ainsi, alors que la stratégie de Tommy à l’air de portée ses fruits jusqu’au final, les Peaky Blinders sont trahis et l’abominable Mosley échappe a son assassinat. Un rebondissement cousu de fil blanc tant les lignes demeurent épaisses dans le show mais qui ne manque pas d’efficacité, surtout quant le très réussi personnage d’Aberama (Aidan Gillen) est lâchement poignardé.
Cette perte au casting sera au moins compensée par le retour surprise, dans le final, d’Alfie Solomons (Tom Hardy) miraculeusement survivant dans balle en pleine tête en saison précédente. Toujours est-il que cette suite sonne comme une petite déception.
Techniquement impeccable, davantage politique et historique (l’intrigue intègre sommairement Winston Churchill (Neil Maskell)) mais avec un manque cruel de renouvellement. Une suite plus épique à prévoir ?
MA NOTE : 15/20
CRÉATEUR: Steven Knight
AVEC : Cillian Murphy, Helen McCrory, Paul Anderson, Finn Cole,
Sophie Rundle, Natasha O’Keeffe, Charlie Murphy, Brian Gleeson,
Kate Phillips, Kingsley Ben-Adir, Neil Maskell, Annabelle Wallis,
avec Sam Claflin, Anya Taylor-Joy, Tom Hardy, et Aidan Gillen (…)
EPISODES : 6 / Durée : 58mn ANNÉE DE DIFFUSION : 2019
GENRE : Drame, Thriller CHAÎNE DE DIFFUSION: BBC One