MAD MEN – saison 3

EN DEUX MOTS : Après deux saisons introductives à l’univers MAD MEN, et semblable en termes de qualités, le show booste son jeu et tourne une (1ère) page à sa propre mythologie avec cette 3ème aventure. Une saison 3 aux airs familiers – habitudes de personnages (boissons, addictions, relations…), de lieux, du montage de son action  (entre l’entreprise Sterling Cooper et la vie personnelle des personnages récurrents) et son éternel format de 13 x 48mn.

Pourtant, celle-ci se voit accompagner d’une accélération significative de ses rebondissements et d’une subtilité redoublée dans l’écriture de son script. Ainsi, si durant ses deux premières saisons comptabilisant 26 épisodes, tout juste la moitié de ceux-ci faisait (réellement) avancer l’intrigue, l’autre moitié n’était que remplissage (certes efficace) détaillant personnages et univers. Cette suite, elle, parvient aisément à allier émotion, finesse, et engouement sur 3 quarts de ses épisodes, ou l’addiction règne.

L’enveloppe externe demeure inchangée et la série conserve des aspects techniques sobres bien qu’efficaces. C’est donc l’enveloppe interne qui fait le choix d’intensifier son contenu  (et merci au showrunner Matthew Weiner, impliqué sur la majorité de l’écriture), par des événements aussi justes que bouleversants (à moindre effet). D’abord avec le destin familial des Draper’s, en pleine remise en question.

NOYADE & ADDICTION

Si la psychologie mystérieuse (pour son entourage) de Don (Jon Hamm) tiens logiquement une place centrale dans le récit, tout comme son enfance troublée (sous forme de nombreux flashbacks en rêves éveillés), l’ultime émancipation de sa femme Betty (January Jones) les emmènera naturellement à l’explosion de leur mariage et donc au divorce. Un profil féminin encore très réussi et complet avec le décès de son père, l’accouchement d’un 3ème enfant, et la création subtile et romantique d’une relation amoureuse avec un charismatique homme politique local (Christopher Stanley).

Parallèlement, les choses changent chez Sterling Cooper depuis son rachat par une filiale britannique et l’arrivée de son représentant : l’exquis Lane Price (Jared Harris, idéal pour le rôle). De fils en aiguilles, par un sens des affaires et un beau développement des personnages secondaires (avec l’injuste renvoie de Salvatore (Bryan Batt) notamment) les derniers épisodes précipitent tous ses événements.

L’engouement est à son comble lorsque les différents comparses – Don, Sterling (John Slattery), Cooper (Robert Morse), et Lane, froissés contre la nouvelle direction de l’entreprise, décident de lancer leur propre agence publicitaire, embarquant avec eux les protagonistes prestigieux (Elisabeth Moss, Vincent KartheiserChristina HendricksRich Sommer…).

Une nouvelle aventure se profile à l’horizon sur Madison Avenue. Un changement de cap encourageant pour le renouvellement indispensable pour une série dramatique tel que MAD MEN.


MA NOTE : 15.5/20

CRÉATEUR: Matthew Weiner

AVEC: Jon Hamm, Elisabeth Moss, January Jones, Vincent Kartheiser, Christina Hendricks, 

Bryan Batt, Michael Gladis, Aaron Staton, Rich Sommer, Kiernan Shipka, Jared Harris, 

avec Robert Morse, et John Slattery, mais aussi : Alison Brie, Christopher Stanley, Mark Moses (…)

EPISODES: 13  / Durée : 48mn   ANNÉE DE DIFFUSION: 2009

GENRE : Drame     CHAÎNE DE DIFFUSION : AMC

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *