MAD MEN – saison 2

EN DEUX MOTS : Le drame MAD MEN se poursuit avec une saison 2 chronophage et cohérente, montant peu à peu en crédibilité à chaque diffusion hebdomadaire. Après avoir conquis son monde avec sa 1ère saison et remporté les Golden Globes de meilleure série dramatique et meilleur acteur pour sa tête d’affiche (Jon Hamm) la chaîne AMC qui la diffuse garde son créneau en 2ème partie de soirée (10pm) pour une diffusion entre l’été (juillet) et le début de l’automne (octobre).

Cette nouvelle salve d’épisodes calibrés à un format récurrent – pour le show – de 13 épisodes de 48 minutes se dévoile dans une succession de moments aussi réaliste que croustillant, qui dépeignent avec parcimonie le monde si lointain et mondain de la pub sur Madison Avenue. On y retrouve une clique récurrente et complémentaire développée de façon identique à la saison précédente.

SUR LE FIL

Ainsi, Don voit son destin intime et professionnel bousculé par ses démons du passé comme par le climat politique progressiste (démocrate – Kennedy contre républicaine – Nixon). Tandis que les seconds rôles disposent d’une tranche de vie personnelle relativement condensée et peu encombrante, incorporée à l’intrigue centrale au sein de l’agence publicitaire Sterling Cooper. Une intrigue qui évolue cette fois durant l’année 1962, alors que l’émancipation des femmes et des droits civiques s’avèrent de plus en plus prédominantes.

La démonstration du sexisme à l’écran s’avère moins poussée, bien que codifiée à l’extrême. Outre le destin passionnant de la toute aussi passionnante Peggy (Elisabeth Moss, toujours juste), c’est évidemment l’émancipation de Beth (January Jones) face aux infidélités de Don qui demeure centrale ici et démontre la place prépondérante d’une femme de l’époque dans son foyer.

Des moments dramatiques intimes qui suscitent de l’empathie pour les deux parties, ce qui prouve toute la finesse de l’écriture dans une partie purement humaine de l’intrigue qui s’avère neutre. Le profil, tout en finesse de Joan (magnifique Christina Hendricks) et quant à lui complémentaire à l’enveloppe du show, s’avère suffisamment complet malgré le peu de profils féminins prépondérant présentés de façon récurrente à l’écran.

Comme durant la saison précédente, le final – après 12 épisodes de bon acabit aux longueurs et aux rigueurs variées – s’avère exquis et riche en rebondissements. Tandis que les dirigeants de l’agence Sterling (John Slattery) Cooper (Robert MorseAdvertising fusionnent avec un groupe anglais et que l’avenir de l’entreprise semble aussi trouble que la crise des missiles à Cuba, le mariage de Don ne tient qu’à un fil et Betty, enceinte, décide de redonner une chance à son mari.

Parallèlement, Peggy avoue à Pete (Vincent Kartheiser) qu’elle a abandonné l’enfant qu’elle a eu par erreur avec lui. Une fin de saison d’une justesse folle en somme. 


MA NOTE : 14.5/20

CRÉATEUR : Matthew Weiner

AVEC : Jon Hamm, Elisabeth Moss, January Jones, Vincent Kartheiser, Christina Hendricks, 

Bryan Batt, Michael Gladis, Aaron Staton, Rich Sommer, Mark Moses, et John Slattery, 

mais aussi : Robert Morse, Joel Murray, Alison Brie, Melinda McGraw, Patrick Fischler (…)

ÉPISODES : 13  / Durée : 48mn   ANNÉE DE DIFFUSION : 2008

GENRE : Drame   CHAÎNE DE DIFFUSION : AMC 

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