INVINCIBLE – saison 2 (part. II)

EN DEUX MOTS : 4 petits épisodes et puis s’en va. Après avoir attendu son retour plus de 2 ans, INVINCIBLE nous revenait avec une moitié de saison vite consommé. C’est ainsi que 4 mois après cette première salve, la seconde se dévoile. Sur un nouveau créneau du jeudi (le nouveau jour phare des plateformes de streaming ?). Seulement rebelote. Après 4 petites semaines d’exploitation, cette saison 2 se conclut définitivement pour début avril. Sois quasiment 3 ans depuis sa première saison.

Et justement, malgré une qualité narrative significative et une maturité sur ses grands thèmes, INVINCIBLE perdait en tact dans un format mal-adapté. Cette deuxième partie parvient elle a comblé ce manque ? Ou le ressenti s’avère-t-il identique à la salve précédente ? Hélas, en s’attardant parfois sur des intrigues secondaires qui se dissipent, cette deuxième partie est loin de rassasier complètement. Malgré sa richesse de genre.

LA DITE HÉMOGLOBINE.

Sa mi-saison s’achevait sur une menace fracassante, comme le show en a le secret. À coup d’hémoglobine, toujours. Entre la disparition de son père (J.K. Simmons) et l’intransigeance Viltrumite, notre jeune héros Mark (Steven Yeun) à fort à faire. Et pourtant l’intrigue se reconnecte à une certaine normalité dans ses problématiques terriennes. De quoi prolonger le parcours initiatique de Mark, mais en perdant un peu en intensité sur la longueur.

Son format peu difficilement se le permettre hélas. Même si, peu importe la piste narrative exploité, INVINCIBLE développe parfaitement ses personnages secondaires entretemps. Elle regorge tout de même d’excellents moments, comme le prouve son carnage à la fin du cinquième épisode. Nouvelle preuve de rigueur dans un univers de super-héros toujours prompt à la maturité. Dans un même temps, cette reprise s’attarde toutefois sur des menaces un peu trop secondaires (tel que les Aliens ici).

Cela souligne le plus gros défaut de cette seconde saison : Le rythme de son montage. Ici difficile de ne pas être frustré sur le contenu total de cette saison. Après une première saison renversante et qui nous plonger dans le monde sans pitié d’INVINCIBLE, cette suite s’avère plus secondaire. Cela permet à certains personnages de réellement briller. De Cecil (Walton Coggins), a Eve (Gillian Jacobs, dans un épisode annexe qui lui est d’ailleurs consacré) jusqu’au merveilleux personnage de Debbie (Sandra Oh), pourtant ô combien casse-gueule.

Le traitement du profil de Mark demeure au centre du récit. Et pour cela, la narration éclaire encore de vraies problématiques sur ce qu’impliquent ses super-pouvoirs. Sa saison s’achève alors sur une menace presque oubliée (et assurément sous-exploité), même si elle révèle de belles nuances de Science-fiction. Sa violence graphique combine une fois encore à merveille maturité et sens dramatique.

CONCLUSION

Lors de l’achèvement de cette saison, seule la trop faible présence de Nolan se fait ressentir. Une intrigue autour des Viltrumites qui demeure restreinte, tandis qu’on se ronge méchamment le frein. Car il faut maintenant de nouveau attendre, avant le retour d’INVINCIBLE pour une durée indéterminée. Cette durée s’avère prédominante, puisqu’elle a notamment contribué à la petite déception que représente cette seconde saison. Dans toute déception, il y a néanmoins un fort potentiel. Un potentiel dont déborde la série.


Les + :

  • Un univers fantastique et S.F. toujours prompt à la maturité.
  • Un taux d’hémoglobine et d’intransigeance dans différents rebondissements qui prend aux tripes.
  • Quelques formidables seconds rôles. Mention spéciale au caractère de Debbie, mère humaine du héros qui, dans son traitement, évite tous les stéréotypes du genre.
  • Le parcours initiatique de Mark, notre jeune héros. Suffisamment large et épais pour convaincre.

Les – :

  • L’attente entre les deux salves d’épisodes. Qui ne devrait pas jouer dans la balance, mais qui interfère avec le plaisir de retrouver la série.
  • Quelques intrigues secondaires qui traînent en longueur et comble trop d’espace dans les trois bonnes heures que représente cette deuxième partie.
  • Une menace final trop tardive et trop peu exploité malgré son potentiel dingue.
  • Le camp des Viltrumites (et par extension d’Omni-man) trop peu éclairé.

MA NOTE : 15/20

Les crédits

CRÉATEUR(S) : Robert Kirkman & Ryan Ottley, Cory Walker

AVEC les voix de : Steven Yeun, Sandra Oh, et J.K. Simmons,

Zazie Betz, Walton Coggins, Gillian Jacobs, Ross Marquand, Andrew Rannells, Jason Mantzoukas,

Khary Payton, Sterling K. Brown, Chris Diamantopoulos, Grey Griffin, Melise, et Seth Rogen 

mais aussi : Mark Hamill, Clancy Brown, Ben Schwartz, Cliff Curtis, Calista Flockhart, Rhea Seehorn, Shantel VanSanten, Ella Purnell (…)

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