HOUSE OF CARDS – saison 3

EN DEUX MOTS : Au terme du 26ème chapitre qui conclut la seconde saison, les Underwood, Frank/Francis (Kevin Spacey) & Claire (Robin Wright) parviennent à leurs fins en accédant au poste respectif de Président des Etats-Unis et de Première Dame. Ce faisant, la crise autour de la politique démocrate était largement mise à mal, et nul doute que la suite de la série allait s’intéresser aux élections de 2016 à venir.

La saison débute avec l’arrivée du cortège présidentielle, se rendant sur la tombe du père de notre cher Président. Fidèle à lui-même, Frank, isolé, nous accueille en s’adressant à nous à la 1ère personne, et en pissant sur celle-ci.

Après cette intro réussi, la quasi-totalité de l’épisode se concentre sur la convalescence de Doug (Michael Kelly), qui à miraculeusement survécu à son attaque, en fin de saison dernière. Sous son regard, on suit les premières difficultés du Président, 6 mois plus tard.

Laisser de côté avant son retour, et gérant difficilement sa sobriété vieille de 15 ans, son poste est alors occupé par le charismatique Denton (Mahershala Ali). Le Président s’entoure toujours de Seth (Derek Cecil) comme directeur de la communication, puis récolte le soutien de Sharp (Molly Parker), lui promettant le poste de V-P. Cette dernière ne sera d’ailleurs qu’un vulgaire bouclier face à la redoutable Dunbar (Elizabeth Marvel), sa principale concurrente républicaine quand Frank annonce finalement sa candidature aux prochaines élections. 

Avant cela, les 1ers chapitres de cette saison accordent plus d’importance à la politique même qu’à la partie thriller – qui lui sied bien mieux. Notre anti-héros doit faire face à de nombreux problèmes concernant son propre mandat en cours – ainsi que sa politique controversée – tout en gérant les crises face aux Russes et leur Président Petrov (Lars Mikkelsen) (dans un rôle qui rappelle Vladimir Poutine). 

Si House of Cards perd de sa superbe dans sa moins bonne saison jusqu’à présent, c’est pour mieux se rattraper dans ses 3 derniers chapitres, avec quelques scènes passionnantes. L’histoire qui entoure Doug y est pour beaucoup (la recherche de Rachel (Rachel Brosnahan), puis son meurtre) et les trop rares nouveaux personnages sont par ailleurs convaincant au possible (l’écrivain torturé joué par Paul Sparks, ainsi qu’une nouvelle journaliste (Kim Dickens) (vu dans Gone Girl de Fincher..), avec laquelle il entretien une liaison). 

L’épaisseur dramatique se veut plus personnelle cette saison et convoque moins de personnages à l’écran. Mais c’est justement dans ses moments plus personnels que la série fait clairement mouche, surtout quand le couple très ambigu des Underwood est mis à mal durant la saison. Allant jusqu’à clore ses chapitres, par le départ de Claire, quittant Francis, qui vient tout juste de remporter les primaires des élections… 

Avec sa 3ème saison, House of Cards se montre donc moins intense, moins sarcastique mais bien plus dramatique, mélancolique. C’est tout de même une belle façon de se renouveler pour la série qui conserve sa force d’esthétisme, dévoile de nouveaux décors récurrents (entre le jet privée ou les appartements présidentiels) et se montre toujours aussi rigoureux dans sa mise en scène.

En soit, c’est toujours excellent !


MA NOTE : 16.5/20

CREATEUR(s): Beau Willimon

AVEC : Kevin Spacey, Robin Wright, Michael Kelly, Molly Parker, Mahershala Ali,

Derek Cecil, Elizabeth Marvel, Nathan Darrow, Jimmi Simpson, Paul Sparks,

Kim Dickens, Rachel Brosnahan, Jayne Atkinson, Reed Birney, Lars Mikkelsen, et Reg E. Cathey (…)

EPISODES : 13  / Durée : 52mn    ANNEE DE DIFFUSION : 2015

GENRE : Drame, Thriller, Politique  CHAINE DE DIFFUSION : Netflix

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