EN DEUX MOTS : Remake US d’une série UK du même nom, House of Cards a plusieurs particularités qui en font d’elle une série d’envergures et la 1ère série majeure qui représentera dans les années à venir le 1er coup de maître de la plateforme de streaming multimilliardaire – Netflix.
Showrunnée par Beau Willimon (scénariste de The Ides of March), House of Cards (US) se détache d’une production lambda par quelques atouts du 7ème art tel que sa tête d’affiche – Kevin Spacey qui incarne ici Frank Underwood, un membre du Congrès qui va se venger des personnes qui l’ont trahi après l’investiture du Président Elu (Michel Gill), en 2013. À ses côtés, Robin Wright incarne sa femme Claire, aussi malhonnête que lui.
Cette version US reprend le principe fondamental de sa figure centrale – un homme politique prêt à (vraiment) tout pour atteindre son objectif. Elle le fait avec plus d’étoffe, par une saison qui compte le double de temps, et dans un contexte actuel (2013 contre 1990) et américain. Enfin, pour décortiquer cette ambiance de requins à Washington, la production s’offre le cinéaste visionnaire David Fincher, qui réalise les deux premiers épisodes et donne la vision artistique de toute la série à venir.
Si notre tête d’affiche bouffe l’écran dans une composition qui lui sied à merveille, le large casting secondaire n’est pas pour rien dans la grande réussite qu’est la série. Parmi les plus étoffés et remarqués – Kate Mara interprète une impétueuse et jeune journaliste, Corey Stoll un poulain aux vieux démons, et Michael Kelly un chef de cabinet stoïque et déterminé. Toutefois dans tous ses rôles de composition le show révèle souvent quelque chose de plus sombre, et notamment dans les actes de notre anti-héros – pervers, narcissique, charismatique, et manipulateur à souhait.
Que l’intention soit pour sa cause ou celle de sa femme, Frank Underwood sait manier mots et apparences. Si sa perversion dans le sexe dirige une fois encore ses intentions personnelles et politiques (comme il le fait avec Kate Mara aka Zoe Barnes), la force du récit est d’en faire consentir sa femme Claire, loin d’être toute blanche malgré sa direction d’une association caritative.
En 13 épisodes rythmés avec soin, qui gomme (le plus souvent) le flou politique par des joutes verbales croustillantes, cette 1ère saison ne dispose (quasiment) pas de temps morts, mais assurément de moments forts. La cerise sur le gâteau demeure la façon de Frank de s’adresser couramment à nous, spectateurs, face à la caméra. Un entremets, un aparté unique de l’intrigue. En sacrifiant (littéralement) son poulain, Frank Underwood parvient à briguer le poste de Vice-président qu’il obtient dans le dernier épisode. Toutefois, la tension demeure puisqu’il se fait 2 ennemis majeurs en la personne de son ancienne amante, Zoé et du proche conseiller du Président, Tusk (Gerald McRaney)…
Pouvoir, manipulation, et trahisons sont le maître mot de cette production prestigieuse qui se révèle comme la version politique de Game of Thrones, pour Netflix. En somme : un coup de cœur et un chef d’œuvre à venir !
MA NOTE : 17/20
CRÉATEUR: Beau Willimon
AVEC : Kevin Spacey, Robin Wright, Kate Mara, Corey Stoll, Michael Kelly,
Sakina Jaffrey, Kristen Connolly, Sebastian Arcelus, Mahershala Ali, Constance Zimmer,
Michel Gill, Nathan Darrow, Boris McGiver, Sandrine Holt, Ben Daniels,
Rachel Brosnahan, Jayne Atkinson, Gerald McRaney, Dan Ziskie, et Reg E. Cathey (…)
ÉPISODES : 13 / Durée : 52mn ANNÉE DE DIFFUSION : 2013
GENRE : Drame, Thriller, Politique CHAÎNE DE DIFFUSION : Netflix
[…] son frère Dan Gilroy signe les scripts des épisodes 4, 5, et 6. Beau Willimon (showrunner d’House of Cards) complète le tableau avec ceux des épisodes 7, 8 et 9. Une structure aussi solide que son budget, […]
[…] à rougir de certaines qualités. Si aux premiers abords on pourrait presque la comparer à HOUSE OF CARDS (le premier gros HIT, cultissime, de Netflix) ce drame politique se révèle nettement […]