HIS DARK MATERIALS – saison 3 (finale)

Final Fantasy

EN DEUX MOTS : La grosse épopée BBC/HBO au succès discret s’achève ainsi au terme d’une 3ème saison qui conclut la trilogie littéraire. Peu gourmande avec 23 épisodes au compteur, ce dernier voyage au confins du Fantastique dévoile 8 nouveaux chapitres d’à peine une heure chacun.

Chaque saison aura su apporter ses différences dans son vaste univers pour délivrer des aventures distinctes. Cette ultime saison n’y fait pas exception avec son lot de nouveaux personnages, lieux, et une orientation modérément plus épique. 

FIGURES DE STYLE

Autour d’un casting plus large se dressent les principales figures du récit. A commencer par son duo juvénile (Dafne Keen / Amir Wilson) devenu en 4 ans de jeunes adultes. C’est aussi (et surtout) un plaisir de retrouver à l’écran la délicieuse Ruth Wilson et James McAvoy en charismatique révolutionnaire, de façon récurrente (enfin).

D’autant que pour une production type grand public, HIS DARK MATERIALS propose deux vrais rôles nuancés pour ceux qui interprètent les parents de nôtre héroïne. 

Certains profils sont donc plus mis en avant que d’autres au moment de cette conclusion. De façon surprenante parfois, bien que jamais désagréable. A commencer par l’imposant Commandant Ogunwe (Adewale Akinnuoye-Agbaje), la douce Mary Malone (Simone Kirby), ou un jeune dévot du Magisterium (Jamie Ward). Tandis que d’autres personnages de l’univers brillent par leurs absences. Ou du moins leurs manquent de temps à l’écran.

Cela laisse un certain vide dans l’intrigue qui accuse malgré tout d’un trou scénaristique dans son montage entre les saisons. Un renouvellement parfois nécessaire mais souvent trop abrupt. Avec ses nombreux profils inédits, le récit parvient à maintenir le cap. A défaut de proposer une certaine cohésion dans la motivation de ceux-ci, ou bien un réel développement autour d’eux. 

Techniquement enfin, la série demeure une production convaincante et large. Elle multiplie les décors et les effets spéciaux de qualité. De quoi nous immerger dans son monde fantastique avec émerveillement. Selon tout à chacun. Sa largeur d’univers et sa violence demeurent restreintes toutefois. Limitée par sa production et un montage parfois décousu. 

RÉCIT INITIATIQUE, ÉPIQUE, EN MANQUE DE RYTHMIQUE

HIS DARK MATERIALS dispose d’une magie aussi nuancée que ses meilleurs personnages. Une magie qui opère par bribe tant elle peine à délivrer des émotions fortes. La série s’enlise par son côté mécanique. Chose à laquelle on assiste particulièrement dans le montage en question. Imparfait et parfois expéditif sur ses objectifs émotionnels, mais aussi d’aventure. 

Un récit initiatique parfois conventionnel mais surtout passionnant dans ses dogmes religieux. Ou ses arcanes pour ceux qui convoite le pouvoir. Autour de tout cela évidemment, nos jeunes héros perdent leur innocence. Néanmoins on peut compter sur un univers qui s’assombrit a l’image de la saga fantastique Harry Potter, qui gagner en maturité avec le temps. Un aspect qu’on retrouve avec voyage dans le royaume des morts à mi-saison. 

C’est aussi à partir de ce moment (dans la seconde partie de saison) que les derniers enjeux dramatique sont mis en images. De façon beaucoup plus efficace. Néanmoins le traitement autour des personnages en est encore la principale faiblesse. On appréciera l’évincement successif (mais sans intensité) de nombreux d’entre eux. Tandis que des visages familiers refont surface pour quelques scènes (Ruta Gedmintas, Andrew Scott, ou Lin-Manuel Miranda).

Dans sa dernière ligne droite HIS DARK MATERIALS dévoile un final en deux temps. Épique d’abord avec la mise en image de la guerre des cieux tant attendue, mais hélas expéditive. On assiste néanmoins au très réussi baroud d’honneur des deux têtes d’affiches McAvoy/Wilson. Puis dans un dernier épisode qui occulte le spectaculaire pour une approche intimiste qui se recentre sur nos deux jeunes héros et conclut la saga. Avec douceur et une pointe de mélancolie.


CONCLUSION

Reste la fin d’une saga fantastique fidèle à son matériau d’origine, et qui dispose d’un petit charme de production anglaise. En 3 saisons HIS DARK MATERIALS aura su se renouveler autant qu’elle demeure linéaire sur la durée. Curieux paradoxe.

Les + :

  • Un ton relativement mature pour une saga grand public, bien représenté par l’attachante Dafne Keen
  • Dernier baroud d’honneur pour les excellents Ruth Wilson & James McAvoy, personnages nuancés
  • Son aspect fantastique plus définitif, épique et toujours réussi visuellement

Les – :

  • Trop de renouveau pour sa dernière ligne droite
  • Un montage en dent de scie niveau rythme
  • Expéditif sur de nombreux aspects (personnages, émotions…)

MA NOTE : 14.5/20

CREATEUR : Jack Thorne

AVEC : Dafne Keen, Amir Wilson, Ruth Wilson, Simone Kirby, Adewale Akinnuoye-Agbaje, Jamie Ward, et James McAvoy,

Jonathan Aris, Sian Clifford, Chipo Chung, Will Keen, Lia Williams, Lewin Llyod, Kobna Holdbrook-Smith, Simon Harrison,

mais aussi : Alex Hassell, Jade Anouka, Ruta Gedmintas, avec Andrew Scott, et Lin-Manuel Miranda (…)

EPISODES : 8 / Durée : 55mn ANNEE DE DIFFUSION : 2022

GENRE : Drame, Aventure, Fantastique, Science-fiction CHAINE : BBC / HBO

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