HALO – saison 2

EN DEUX MOTS : Dans son combat du streaming la plate-forme Paramount + à lourdement misé sur la franchise vidéoludique HALO qu’elle adapte sur petit-écran. Ainsi, 2 ans après une première saison mal-aimé, la production met les bouchées doubles dans cette suite. Avec l’implication de sa tête d’affiche Pablo Schreiber, de nouveaux showrunners et de leurs équipes la série tente de s’intensifier.

Le Master Chief John-117 dirige son équipe de Spartans d’élite contre la menace extraterrestre connue sous le nom de Covenant. À la suite d’un événement cataclysmique sur une planète déserte, John ne peut se défaire du sentiment que sa guerre est sur le point de changer et il risque le tout pour le tout pour prouver ce que personne d’autre ne veut croire, à savoir que le Covenant se prépare à attaquer le plus grand bastion de l’humanité. Alors que la galaxie est au bord du gouffre, John se lance dans un voyage pour trouver la clé du salut de l’humanité, ou de son extinction : le Halo.

Allociné

En plus de ses nombreux défauts de production (dont une écriture et une caractérisation souvent nanardesque) sa première saison avait été qualifiée d’assez peu fidèle par de nombreux fans invétérés de la saga. C’est le phénomène que tente d’éviter cette deuxième saison qui tente de gagner en maturité.

Mais ce travail en amont est il si concluant dans sa finalité ? Ou HALO 2 conserve telles ses pires casseroles malgré de réels efforts de production ? Preuve d’une saga télévisuelle presque déjà moisie. Hélas, et malgré des vrais efforts de production, sans aucun doute, HALO échoue toujours à pleinement grandir.

SPARTANS QUELS EST VOTRE MÉTIER ? AH PLOUF, AH PLOUF.

Avec 8 épisodes comprit entre 45 minutes et une heure, HALO 2 suit une mécanique bien huilée. Celle de la production d’action et de S.F. qui tente de rassasier l’ensemble de ses téléspectateurs avec rythme, mais également en accentuant sa mythologie. Sa saison introductive se montrait finalement assez avare en action et cette saison 2 tente alors de démarré sur les chapeaux de roue.

Une ellipse de temps plus tard, on retrouve notre quatuor Spartans en pleine mission «de routine» avant que les événements tournent en eaux de boudin. (Dans un déluge d’action). La première chose qui frappe durant cette séquence demeure l’atmosphère du show qui semble avoir méchamment mûri en chemin. Rien de très original à l’écran, bien au contraire, mais la sensation d’une œuvre plus éclectique et par prolongation… instantanément plus mature.

Seulement HALO 2 retourne vite dans ses travers lorsqu’elles reprend de façon linéaire sa narration. Non pas que sa démonstration d’action pure soit parfaite (tant elle multiplie les effets spéciaux), mais elle monte en intensité. Et ne s’avère pas si fugace. Son énorme moment d’action à mi-saison le prouve d’ailleurs malgré son manque d’inspirations (plans-séquences artificiels ou sacrifices en tous genres).

Pourtant, entre ses moments qui tendent vers le jeu vidéo, HALO s’avère fatalement creuse. Sa principale caractéristique réside dans sa (très) large distribution. Aussi mal exploitée (ou mal répartis) que mal écrite bien souvent (et par dessus tout) : assez mal interprétés. Si on peut apprécier la mise en avant de quelques profils féminins (Fiona O’Shaughnessy / Cristina Rodlo) aux détriments d’autres (Yerin Ha / Olive Gray) cette suite se noie sous une palette de «récurrents» parfois aussi anecdotique que peu exploités à l’écran.

CONCLUSION

Dans tous les cas, de façon parfaitement concise, voilà ce qui définit, pour moi, le mieux le voyage du Master Chief durant cette suite. Une suite qui tente véritablement de se montrer généreuse, mais qui demeure douloureuse. Sa fin de saison le prouve allégrement dans un déferlement d’action et d’horreur qui résume bien cette saison. Seulement le nanar n’est pas loin dans sa démonstration malgré une certaine générosité.

Toujours est il que selon les chiffres dévoilés par la presse américaine cette deuxième saison semble avoir trouvé son public. Alors qui sait, peut-être que la troisième sera la bonne ?


Les + :

  • Une véritable envie de maturité pour le show, qui se retranscrit directement à l’écran (avant tout dans ses moments d’actions).
  • Des scènes d’actions suffisamment longues et bien exécutées pour convaincre.
  • 2, 3 personnages qui se détachent un peu du lot.

Les – :

  • Malgré toutes ses bonnes intentions HALO, demeure une série de seconde zone, à l’écriture très perfectible et caricaturale.
  • Malgré de bonnes et longues scènes d’actions (en globalement 3 temps) la série subit un contrecoup de rythme qui s’enlise par des dialogues et des profils pompeux.
  • Avec 18 récurrents crédités, cette deuxième saison gère aussi mal ses intrigues secondaires que la présence de certains personnages. Le résultat est souvent aussi inconsistant que certaines interprétations belliqueuses.
  • Une proposition de Science-fiction qui plaira plus aux fans, mais qui manquent d’une empreinte réelle pour la production en prise réelle.

MA NOTE : 12.5/20

Les crédits

CRÉATEUR(s) : Kyle Killen & Steven Kane

AVEC: Pablo Schreiber, Natascha McElhone, Joseph Morgan, Kate Kennedi, Yerin Ha, Natasha Culzac, Bentley Kalu, Cristina Rodlo, Fiona O’Shaughnessy,

Olive Gray, Charlie Murphy, Jen Taylor, Shabana Azmi, Christina Bennington, Danny Sapani, Tylan Bailey, Viktor Åkerblom, et Bokeem Woodbine (…)

ÉPISODES : 8 / Durée (moyenne) : 52mn / DIFFUSION : 2024 / CHAÎNE : Paramount +

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