GANGS OF LONDON – saison 1

Sa tabasse sévère en terre anglaise

EN DEUX MOTS : En deux long métrage – The Raid (2011) / The Raid 2 (2014) – le Gallois Gareth Evans s’était imposé comme un metteur en scène hors-pairs dans un nouveau genre du cinéma d’action. Et ceux grâce à une violence abyssal et des chorégraphies millimétrés (qui devait beaucoup à ses acteurs locaux, d’origine indonésienne).

Après un essai peu concluant sur Netflix dans le genre du thriller psychologique (Le dernier Apôtre), le réalisateur fait son grand retour à la télévision. Cette fois en tant que showrunner – au côté de Matt Flannery – avec la discrète série anglaise Gangs of London. Avec un talent certain dans la mise en scène, mais moins dans l’écriture, Evans réalise et co-écrit le pilote monstre de cette nouvelle série, d’une durée d’1h30. Au synopsis convenue mais prometteur dans la forme : 

‘’Après l’assassinat d’un chef mafieux (Colm Meaney), des gangs se livrent à une lutte à mort pour le contrôle du Londres Underground’’.

BIM BAM BOOM

Et en effet, le 1er épisode rempli toutes ses promesses – rythme, violence, esthétisme – n’ennuie pas, et promet de nous mettre K.O avec ses scènes d’actions à couper souffle.

Un pilote qui présente deux personnages centraux – Sean (Joe Cole (Peaky Blinders)) dont le charisme anglais et le caractère taciturne de voyou s’accorde parfaitement à son rôle de fils prêt à tout pour venger son père. Et ensuite Elliot (Sope Dirisu (Humans)), qui lui vole la vedette en étant propulsé au cœur des différentes scènes d’actions, et s’avère être un flic infiltré depuis 2 ans.         

Avec son univers, son esthétisme bleuté typique d’un pur thriller contemporain urbain – situé en pleine capital anglaise, Gangs of London se crédibilise grâce à une palette large et varié de personnages représentant les différentes familles mafieuses régnant sur Londres – Londoniens, Albanais, Pakistanais, Kurdes, etc.  

Si le rôle de chacun concorde avec une intrigue conventionnelle, l’efficacité dévoilée à l’écran dépasse toutes nos espérances. Le 2ème épisode en est la preuve concrète puisqu’il présente une mise en scène et un développement d’intrigue plus impersonnel – jusqu’aux dernières minutes, lors de l’attaque  du camp Gitans. Dans un déchaînement de violence ahurissant et palpitant, à l’arme à feu cette fois, dans une longue scène supervisé par Gareth Evans

La suite du show entreprend d’appliquer les arcanes majeurs d’un thriller noir électrisant, en multipliant les tensions. L’épisode de mi-saison (le 5ème) prend même le risque – réussi – d’appliquer un exercice de style romanesque tant il mêle action et moment de bravoure, d’une violence ultra dynamique, et en s’éloignant des personnages majeurs de l’intrigue.

MAIS ENSUITE…

La 2ème partie de la saison s’avère un brin décevante, et notamment parce qu’elle se révèle plus classique dans son déroulement, et moins marquante techniquement. Sa force réside dans ses personnages, et à ce titre le final – trop condensé – résout un nombre certain de problématique. Et se montre aussi meurtrier que surprenant dans ses choix narratifs. L’effet escompté laisse patois, malgré son efficacité, et on peut s’interroger sur la suite de la série.

Tandis que la guerre entre les deux familles majeurs – Wallace et Dumani – se retrouve suspendu par la mort présumé de Sean. Abattu d’une balle dans la tête (dans la joue précisément) par Elliot, le catalyseur majeur de l’intrigue.

Ainsi, la bonne surprise Gangs of London parvient à laisser dans son sillage un effet d’efficacité indéniable, malgré quelques défauts narratifs.


MA NOTE : 15/20

CREATEUR(s): Gareth Evans & Matt Flannery

AVEC: Joe Cole & Sope Dirisu, Michelle Fairley, Lucian Msamati, Paapa Essiedu, Brian Vernel, Pippa Bennett-Warner, 

Orli Shuka, Asif Raza Mir, Narges Rashidi, Jing Lusi, Ray Panthaki, Parth Thakerar, Valene Kane,

mais aussi : Aled Steffan, Mark Lewis Jones, Colm Meaney, Mads Koudal, Richard Pepple, David Avery (…)

 EPISODES: 9  / Durée : 58mn   ANNEE DE DIFFUSION: 2020

GENRE : Thriller, Action       CHAINE(S): Sky 1 / Cinemax

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